"Autre nouveauté essentielle, le christianisme proscrit le prêt à intérêt.
Pour trois raisons.
1° Pour les chrétiens, comme pour les Grecs, le
temps n’appartenant pas aux hommes, ils n’ont le droit ni de le vendre
ni de le faire fructifier.
2° Le prêt est une activité malsaine qui
permet de gagner de l’argent sans travailler.
3° Le prêteur peut
s’enrichir, ce qui concurrence le projet de l’Eglise d’être le lieu
principal d’accumulation des richesses. L’Eglise assimile donc le
prêteur au diable : il est comme le dealer qui fournit de la drogue, une
nouvelle forme de la tentation. «
dans l’article de l’Express sur »Les juifs, les chrétiens et l’argent«
et plus loin :
»S’ouvre ensuite une nouvelle et longue ère heureuse de
complémentarité avec les musulmans : les califes ne recrutent leurs
conseillers et experts économiques que parmi les juifs.
Cela tient à une nécessité : il y a dans l’islam la même interdiction du
prêt à intérêt que chez les chrétiens. Et les juifs sont parmi les rares
à savoir lire et écrire. Ils sont donc les seuls capables d’organiser
ces prêts, dont l’économie commence alors à avoir besoin : les marchands
lettrés juifs constituent même le seul réseau mondial de courtiers, de
commerçants et de changeurs. Tout en relevant d’un statut humiliant -
selon la « dhimmitude » du Coran, on protège un « inférieur » - la
compétence juive s’impose très vite. Le ministre des Finances du
troisième calife, à Damas, est juif ! C’est l’apparition d’un nouveau
personnage : le juif de cour, qui n’existait pas sous l’Empire romain.
Mais cette élite aspirée vers le haut ne constitue qu’une infime
minorité du peuple juif, essentiellement composé d’artisans, de paysans,
de vignerons, de marins, de commerçants, qui vivent dans l’angoisse des
conséquences possibles de la jalousie que peuvent susciter ceux d’en
haut. «
De l’histoire humaine, rien que de l’histoire humaine...
Très beau reportage hier dans Envoyé Spécial sur les prêts solidaires...Le »financement par la foule"
http://www.tv-replay.fr/envoye-special/