**** Si mon exemple semble absurde, il est pourtant révélateur d’un changement radical dans la population. Il y a des gens pour lesquels leur téléphone est plus important que tout au monde. Ils abandonnent tout séance tenante pour répondre et exister.****
Votre exemple ne me semble pas absurde.
Je vois ce phénomène comme tout le monde.
Et je pourrais aussi dire ce qu’il détruit.
Mais je ne me considère pas au-dessus des autres, même quand je ne joue pas la même partie.
Je pourrais rapporter ce fait de société mais pas reprocher aux gens d’y participer.
Nous souffrons de mille maux mais dénoncer les autres c’est augmenter le pire des maux, la judiciarisation.
10 accusations officielles par Français, c’est trop.
L’accusation de la fille d’Herzog c’est trop
L’accusation de Madame Raoult c’est trop
***** Je n’ai pas besoin de loi mon cher J’observe ce monde et je sais de manière hélas professionnel ce qu’il donne. Quand la culture ne donne pas la distance nécessaire, nous sombrons dans des comportements absurdes. ****
J’ai bien compris que vous n’avez pas besoin de loi,
Vous êtes de ceux qui livrent des arguments pour qu’il y en ait encore plus.
Vous n’avez pas besoin des lois qui existent, il n’y en a pas assez. Vous voulez nous en imposer cent fois plus.
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***** Fréquentez un peu les bas-fonds et vous verrez combien cet objet a bouleverser les mœurs. Il est impossible de recevoir une famille sans deux coups de téléphone et trois sonneries intempestives. *****
Les bas-fonds :
Je vous ai dit deux mots du bouddhisme mais il est trop inapplicable ici.
Alors deux mots sur le confucianisme qui serait plus applicable.
Dans le confucianisme, la règle du jeu consiste à démontrer sa sagesse, à étudier la sagesse donc celle des autres (de qui donne un avantage à la vieillesse) donc à ne concourir finalement que de sagesse (Le roi étant soumis à ce jeu)
C’est un jeu élitiste, non matérialiste et accessible à tous.
Il suffit à chacun, même gueux, de toujours faire preuve de sagesse, pour gagner en notoriété.
Ce jeu élitiste très centré sur la sagesse et l’âge ou l’expérience, conduit à écrire des histoires où quelqu’un a démontré sa sagesse.
On n’a pas à perdre son temps, son papier, son encre, à raconter des idioties.
On n’écrit, on ne lit, on ne récite que des cas de sagesse.
On les connaît les idioties mais on ne s’y intéresse pas. On ne fait pas de buzz avec.
Du coup, seuls les incultes se retrouvent à se raconter des histoires d’idiots, seulement de manière orale donc.
Le rire des lettrés est retenu, tout en Oh et en Ah d’admiration car on vient d’entendre une histoire de sagesse
Le rire des incultes est à gorge déployée, moqueur et ne porte que sur des histoires d’idioties.
Dans un contexte confucéen, il existe certes de la connerie mais elle n’est pas sa place sur le papier.
Ça fait que ceux qui s’efforcent de s’élever et de participer à l’élévation de la Société, ne perdent pas leur temps à détecter ce qui est idiot mais le passent à détecter ce qui est sage.
La démocratisation, l’école pour tous, très bien.
Mais là, depuis Internet surtout, nous couchons sur le papier nos conneries.
Un type voit une connerie, vite il la filme et la diffuse Ah Ah Ah !
Sur les 30 derniers jours, pas un papier n’aura fait éloge d’une sagesse.
Nous n’écrivons que pour dire le fond de slip de nos voisins, que pour raconter des conneries.