Oui il y a un problème. Savoir si c’est l’islam et quel islam est une autre question.
Les résultats du dernier recensement montrent une rupture entre, pour faire simple, les « jeunes musulmans » et la société française.
Avant, les enfants de l’immigration convergeaient avec le reste de la population dans leurs préoccupations et comportements. Par exemple, toutes les religions étaient en perte de vitesse chez les jeunes. Aujourd’hui, il y a une montée en flèche du religieux chez les jeunes musulmans, pendant que l’érosion se poursuit chez les autres.
On peut interpréter cela de 10 manières différentes. « Ils se sentent rejetés et se réfugient dans le religieux. Ils sont rejetés et se réfugient dans le religieux. Le modèle républicain se casse les dents sur l’islam. Ils sont victime de la propagande islamiste étrangère. Ils sont en avance dans le rejet d’une certaine modernité parce qu’ils en sont les premières victimes (economico-societalo etc...). C’est le chant du cygne classique. Les enfants et petits enfants se payent une recherche d’identité après que leurs parents se soient fait une recherche d’intégration. »
Il est vraisemblable que, comme souvent, ces difficultés en disent plus long sur la société d’accueil que sur la minorité en question. Quand on voit le NPA presenter des candidates voilées, on se dit que « l’anomie » menace plus les « trotskistes de souche » que les migrant...
Pour le savoir, il faut en parler. Si possible de façon dépassionne et réaliste.