Une filiale aux Pays-Bas de la société française Capgemini a prétendu, en janvier, réduire les salaires de ses employés les plus âgés. Les syndicats néerlandais, élevés contre cette atteinte au droit à la progression salariale liée à l’ancienneté, l’ont qualifiée de « vague de licenciements déguisée ».
Prétextant la crise, le directeur de Capgemini veut « calibrer » le salaire de ses 5 000 employés aux Pays-Bas pour les faire correspondre à leur valeur sur le marché du travail et à leur productivité. 400 d’entre eux, jugés trop payés, devront baisser volontairement leurs salaires, jusqu’à 10 %. S’ils refusent, ils se verront proposer des formations pour augmenter leurs compétences, mais sans garantie d’emplois.
C’est la même orientation que défend l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE). Son rapport de 2011 relève que la moyenne d’âge de la population active des pays industrialisés est passée de 34 ans en 1966 à 40 ans en 2011 et qu’ « il n’est pas possible pour les employeurs de payer à un nombre croissant d’employés plus âgés un salaire disproportionné en termes de productivité ».
En 2012, dans un rapport sur l’Allemagne , comme « incitation à l’allongement de la vie active », elle propose aux patrons de passer « d’une rémunération à l’ancienneté à une rémunération selon les performances ».
Déjà en 2011, aux Pays-bas le ministre des Affaires sociales avait suggéré que les salaires des travailleurs plus âgés « soient ré-examinés ». Les syndicats avaient refusé.
Le soleil vert ,c’est pour demain,,la prochaine étape du ’changement’