« Des passes, du mouvement, de l’audace, encore de l’audace, toujours de l’audace, des courses folles, des relances du bout du Monde, des chisteras, des cadrages débordements, du feu dans les jambes »
Mais mon pauvre ami, vous parlez hélas d’une époque révolue qui risque de mettre un certain temps à revenir ! Car cette époque a pris fin lorsqu’ont commencé à se manifester les méfaits de Bernard Laporte sur le XV de France. Parce que pendant 8 ans, pour le XV de France, c’était :
« Allez les gars, faites moi bien vos séances de muscu et en match PAS DE FAUTES PAS DE FAUTES PAS DE FAUTES !!!! Moi je vous laisse à la muscu, j’ai mes campings à gérer, mon casino à surveiller, une conférence de motivation à donner aux cadres de Goldman Sucks Inc., et un cul de nain à lécher. Et samedi on leur met la misère aux rosbifs, hein les gars ! Mais PAS DE FAUTES !!!! »
Pas de faute donc des joueurs qui tentent rien, ou alors des 3/4 centres au gabarit taillé pour aller en tronche qui vont s’empaler en solo dans la défense adverse (sans doute un effet des primes à l’essai individuelles que proposent certains clubs, rien de tel pour casser le sens collectif inhérent au rugby).
Pas de fautes donc des joueurs qui ne jouent pas, de peur de faire des fautes, et pratiquent le jeu immonde du XV anglais époque Carling à base de mauls, chandelles et d’espoir que l’adversaire fournira les occasions au buteur maison d’exprimer son adresse.
Vous rappelez-vous, en 2000, le 1er match du tournoi du XV de France dirigé par ce triste sire chez des gallois qui étaient encore loin d’être remontés à leur niveau de 2005 ? Question d’un téléspectateur :
« Ouais, c’est bien, on a gagné, mais quand est-ce qu’on verra du jeu ? »
Réponse de B.Laporte :
« Quoi ? Du jeu ? Mais qu’est -ce que j’en ai à foutre ? C’est quoi cette question débile ? On a gagné, point barre. »
(ce n’étaient peut-être pas ses termes exacts, je cite de mémoire et c’est chiant à retrouver sur youtube, mais c’était le sens de sa réponse et le même type de langage utilisé)
Alors, oui, on gagnait relativement souvent, mais dès qu’on tombait sur une équipe capable de contrer nos huit quintaux de devant sans faire de fautes et d’envoyer un tout petit peu de jeu, c’était sans espoir. C’est sûr, cette époque a heureusement pris fin après la punition argentine, cette Bérézina du Parc en petite finale de notre Coupe du Monde, qui n’a malheureusement pas effacé chez tous l’illusion nourrie par la victoire volée aux Blacks en quarts.
Ca fait bientôt 6 ans maintenant, et PSA est le second à succéder au néfaste Nanard à la tête de nos bleus. Mais est-ce suffisant pour effacer les scories de l’ère délétère du sieur Laporte ?
On a pu voir que non. Malgré le grand Chelem de 2010, acquis à la « façon Laporte », et la finale de 2011, atteinte avec une gnaque terrible et le savoir-faire dans le jeu d’attaque que certains grands clubs français avaient préservé durant les heures sombres, on ne peut nettoyer d’un coup de torchon 8 ans au cours desquels le plus haut niveau national fut formé dans l’idée que la meilleure façon de jouer, c’était de ne pas jouer et d’être musclé.
Or, quand on joue pas on peut gagner quelques fois, mais pour être le meilleur il FAUT être capable d’envoyer du jeu. Si on veut retrouver le bon vieux jeu d’attaque à la française, fait de prises de risque, d’improvisation, d’esquive, d’accélérations et de surprise, il faudrait plutôt s’appuyer, pour les lignes arrières, sur des joueurs de clubs qui pratiquent un jeu similaire, et éviter ceux qui, dans leur club, subissent l’influence de celui qui a voulu mettre à la poubelle le jeu à la française en l’affirmant haut et fort dès son arrivée à la tête des Bleus, du moins jusqu’à leur transfert.
Qu’on laisse M.Laporte animer ses réunions pour vedettes préretraitées de l’hémisphère Sud tant qu’il plaît à M.Boujellal de les financer, il se trouvera bien quelques chômeurs du rugby pro pour combler les trous, au moins ça les dépannera le temps de retrouver un club .
19/02 13:27 - L’enfoiré
Spartacus, Désolé, je réponds un peu en retard. « Moi je les crée pour les revendre. Rien a (...)
12/02 16:14 - ROBERT GIL
Spargus y prends y redistribue rien...y vit sur le systeme comme une puce accrochée a un chien (...)
12/02 10:46 - spartacus
@Gauche normalke Un entrepreneur, l’état Français le confond avec un (...)
12/02 08:19 - rocla (haddock)
la liberté de se faire racketter par l’ Etat avec ses radars-tiroir-caisse (...)
12/02 06:21 - C’est Nabum
12/02 06:20 - C’est Nabum
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