La France sombre !
Sport et polique ... même naufrage !
Le panache fout le camp.
Les temps sont à la morosité. L'économie va de mal en pire. Les plans sociaux, mis en réserve pour ne pas compromettre une éventuelle réélection du petit, tombent les uns après les autres pour satisfaire l'appétit toujours plus grand des actionnaires, ces monstres de cupidité qui désirent le malheur des autres. Le nouveau gouvernement s'agite en tous sens, fait semblant de s'indigner et courbe l'échine devant une réalité contre laquelle son impuissance est totale et sidérante.
Pour redorer notre blason et retrouver un peu de moral, nous avions jusqu'à peu le sport et ses heures de gloire. Le Rugby était à ce titre un formidable exemple de panache et d'esprit franchouillard. Nos petits soulevaient les cœurs, poussaient la beauté du geste à tenter l'impossible pour vaincre l'adversaire et l'arbitre, historiquement hostile. S'ils ne sortaient pas toujours vainqueurs, ils avaient été glorieux, magnifiques, romantiques, exaltés.
Nous nous retrouvions chaque année, au moment du Tournoi des Six nations autour de cette saga magnifique. Nous vibrions, nous nous retrouvions unis et râleurs devant les décisions iniques de l'homme au sifflet, les coups du sort, les mauvais rebonds et le vent qui avait tourné. Nous voulions des envolées folles, des détresses pathétiques, du sang et des coups de folie. Nous étions le peuple chevaleresque, les gaulois irascibles, les mauvais garçons et les grandes gueules.
Nous aimions tous cette épopée paranoïaque contre la perfide Albion et ses ailiers objectifs. Nous refaisions l'histoire de France et chaque année, nous trouvions bien l'occasion de venger l'honneur de notre Jehanne. Nous étions sublimes dans la défaite injuste, glorieux dans la victoire exaltée. Nous vibrions à cette épopée moderne, soutenant nos chevaliers crottés.
Les temps ont changé, le Rugby est rentré dans le rang du professionnalisme et de la rigueur, de la musculation à outrance et des plans de jeu savants et de la stratégie millimétrée. Plus de folie, plus de gestes improvisés. Les gestionnaire de la saga sportive ont pris le pouvoir et le rêve sombre dans l'ennui.
Nous venons de vivre deux rencontres d'un ennui mortel. La défaite n'est rien au pays d'ovalie quand elle est parée de chevauchées épiques, de passes virevoltantes, de relances démoniaques. Plus rien de tout ça ne nous est proposé par la triste bande à Saint André. Nous assistons, dépités et moroses à une succession de percussions inutiles, de coups de pieds minables, de renversements programmés.
C'est un jeu robotisé, triste à dormir, sans imagination ni panache. Nous ne tentons rien, nous n'osons rien et nous tombons sans gloire. C'est à l'image de notre nation qui sombre dans la faillite et la régression, la désindustrialisation et la récession, le marasme et ka morosité. Pour relever la tête, nous allons mener guerre victorieuse contre des fantômes, c'est désormais notre ultime réconfort.
Voilà que nous avons perdu notre âme. Si même le Quinze de France sombre de la sorte, nous ne pouvons plus rien espérer. Je réclame, pour le salut public, une réaction fantastique. Nous n'avons plus rien à attendre du parti socialiste, il a clairement vendu la nation au dogme libéral. C'est par l'ovale que nous pourrons retrouver le sourire !
Des passes, du mouvement, de l'audace, encore de l'audace, toujours de l'audace, des courses folles, des relances du bout du Monde, des chisteras, des cadrages débordements, du feu dans les jambes, des coups de pied de mammouth, des mauls dévastateurs, des plaquages destructeurs, de l'ambition et encore du panache ! C'est ainsi que nous aimons ce jeu, c'est ainsi que nous rêvons notre nation.
Au lieu de quoi, sur le pré comme au palais de l'Élysée, nous avons des comptables frileux, des pleutres et des geignards, des petits joueurs sans ambition ni imagination, des ministres ternes ou menteurs. C'est en osant que nous renverserons des montagnes, remporterons des succès et retrouverons notre lustre d'antan. Hardi les gars, le temps de la reconquête est venu ou la défaite lente et inexorable nous attend !
Chevaleresquement leur.
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