La plupart des professeurs sont assez brillants pour remettre
en cause, et souvent avec talent et pertinence d’ailleurs, bien des
situations de confort, et dénoncer bien des justices et des archaïsmes.
Mais cela s’arrête curieusement à la porte de l’école.
Les revendications ces derniers temps : Essentiellement la grille des
salaires, ceux ci seraient misérables, comparés au niveau d’études ( ce
fameux bac plus cinq sur lequel beaucoup se hissent artificiellement,
ayant été recruté au niveau licence...Ce qui ne les empêche d’ailleurs
pas d’être aussi bon que les titulaires de cette fameuse agrégation,
exception française, qui permet de travailler moins pour gagner
plus.....)
Arrêtons d’ailleurs cette polémique absurde, sur cet empilage plus ou
moins abstrait d’années après le bac. Il ne signifie rien. C’est la
compétence qui prime, et celle ci s’alimente dans bien des métiers tout
au long de la vie, pas dans la consécration de quelques années
universitaires, supposées faire de vous un être supérieur.
Ce que les enseignants n’ont pas compris, d’ailleurs, c’est que le
niveau général s’est relevé, et que les parents auxquels ils ont à faire
n’ont rien à voir avec ces citoyens humbles, qui avançaient jadis
piteusement, leur casquette à la main.
Il s’en va d’ailleurs de bien des professions, qui nous parlent de ce
malaise « de la considération ». Doit on regretter le temps où l’on
vous sanctifiait ?
Il faut d’ailleurs se rappeler que ce n’était pas
sans contreparties : Les institus allouaient tout leur temps libre,en
tant souvent que secrétaire de mairie, animateur de vacances, etc....
Rappelons tout de même que le budget alloué à l’éducation nationale, est
supérieur en france à la moyenne des pays européens, pour un résultat
que je m’abstiendrais de commenter, les comparaisons internationales
n’étant pas vraiment flatteuses. N’est pas là un résultat inversement
proportionnel aux moyens donnés ?
Cette opposition à redonner un peu de gonflette à la semaine des
gosses, alors, là, les bras en tombent au citoyen lambda, et même à
Peillon, le pauvre, que vous ne citez pas dans ses propos désabusés.