Bonsoir Robert Gil,
Je vois que vous vous poser la même question que moi le 6 novembre :
‘’En condamnant la prostitution
traditionnelle, ne risque-t-on pas de mettre en place une forme d’esclavage
hors d’atteinte de la police et de la justice ? Des réseaux de traite
et d’exploitation sexuelle peuvent, à peu de frais, créer un site internet,
hébergé dans des cyber-paradis, l’alimenter en annonces et photographies
diverses, et y déposer des annonces multiples. Ainsi, la rentabilité de
leurs activités est maximale pour un risque minimal.’’
Je me permets donc de citer une nouvelle fois le rapport N° 3334 de
l’Assemblée Nationale sur la prostitution en France du 13/04/2011
Je cite une partie du plan du rapport :
III. – L’APPARITION D’INTERNET A PERMIS L’ÉMERGENCE D’UNE NOUVELLE FORME DE
PROSTITUTION … p.49
A. INTERNET, UN MÉDIA PRIVILÉGIÉ POUR LA PROSTITUTION.
a) L’avantage financier : la faiblesse des coûts d’accès et de
fonctionnement
b) La discrétion et l’anonymat : la facilitation du passage à l’acte pour
le client comme pour la personne prostituée.
c) L’impunité : les difficultés de la répression du racolage et du
proxénétisme sur Internet.
Je continue de citer le rapport :
"Ainsi, comparée à la prostitution de rue, la prostitution par Internet
démultiplie la clientèle."...
"Ceci profite en premier lieu aux réseaux de traite et d’exploitation
sexuelle, qui peuvent, à peu de frais, créer un site Internet, hébergé dans
des cyberparadis connus pour leur législation laxiste, et
l’alimenter en annonces et photographies diverses. Les réseaux peuvent
également utiliser des sites Internet déjà existants pour y déposer des
annonces multiples. Ainsi, la rentabilité de leurs activités est maximale."
Et aussi : pour une prostituée indépendante "une inscription de
trois mois peut coûter entre 300 et 1000 euros, selon le site, la présence sur
la première page coûte plus cher." Etc...
Le rapport précise lui-même que les clients qui passent par les sites de
rencontre internet ne pourront pas être pénalisés. Que ces réseaux sur internet
ne pourront pas être pénalisés, et que pour eux « la rentabilité de
leurs activités est maximale ».
Le plus surprenant est que Guy Geoffroy le rapporteur préconise la « prohibition »
de la prostitution comme la Suède l’a fait il y a dix ans, redirigeant ainsi les
clients vers les réseaux internet. J’imagine, que la mafia et des banques qui
blanchissent l’argent, s’en frottent les mains.
L’idée fut défendue par Roseline Bachelot en 2011, puis par
Najat Vallaud-Belkacem en 2012. Elles veulent, toutes les deux, faire « disparaître »
la prostitution… comme la Suède