• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de Mr Mimose

sur Mariage pour tous : Madame Barjot, il faut savoir s'arrêter à temps…


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Mr Mimose Mr Mimose 15 février 2013 05:20

Freud a donné une première approche de l’homosexualité. Selon lui :

- Pour la fille, l’homosexualité résulte d’une fixation infantile à la mère et d’une déception à l’égard du père.
- Pour le garçon, l’homosexualité survient après la puberté, quand s’est instauré durant l’enfance un lien intense entre le fils et sa mère. Au lieu de renoncer à elle, celui-ci s’identifie à elle, se transforme en elle et cherche un homme qui puisse le représenter et qu’il puisse aimer comme il a été aimé par sa mère.

Freud considérait que l’homosexualité était un arrêt du développement sexuel. Un peu plus tard, Lacan et d’autres ont affiné les observations et théories de Freud. A présent, on ne parle plus d’homosexualité mais des homosexualités. En effet, l’homosexualité peut résulter de différents mécanismes inconscients.

1er mode de formation de l’homosexualité (à partir de l’Oedipe) : Le complexe d’Oedipe (vers 3 à 6 ans) :
Dans le développement normal d’un enfant, garçon ou fille, au tout début, il y a une identification première au père, l’objet d’amour étant la mère. L’enfant aime la mère du même type d’amour que celui du père pour la mère : il la désire et veut être aimé d’elle comme elle aime le père.
Le garçon, lors du complexe d’Oedipe, entre en rivalité avec le père pour aimer la mère. C’est l’identification secondaire au père. Mais, par peur de la castration, il finit par renoncer à cette rivalité et accepte de diriger son amour vers quelqu’un d’autre, de sexe féminin, appartenant à sa génération.
Pour la fille, l’amour premier pour la mère se transforme en haine pour elle : la mère ne lui a pas donné de pénis. Elle l’a faite manquante. Alors, elle s’identifie à sa mère et se met à aimer le père qui, lui, a un pénis ; elle veut obtenir de lui un « pénis de substitution » (= un enfant). Mais le père refusant d’épouser sa fille, la fille sort du complexe d’Oedipe en acceptant de diriger son amour vers un homme de sa génération.

Dans le 1er mode de formation de l’homosexualité :Il n’y a pas de passage par le complexe d’Oedipe mais il y a un complexe d’Oedipe inversé :

2ème mode d’homosexualité :Lorsque l’enfant prend conscience de la différence des sexes, dans ce type d’homosexualité, il n’arrive pas à admettre l’absence de sexe masculin chez la mère. Il est dans le déni par rapport à cela : il refuse d’admettre cette réalité.

3ème mode d’homosexualité :L’homosexuel cherche, dans l’amour donné à un homme plus jeune que lui, le prototype de l’amour qui lui a été donné ou refusé par sa propre mère quand il était garçon. Il aime ses partenaires comme sa mère l’a aimé, lui ; d’où le choix de partenaires plus jeunes, ce qui peut conduire à la pédophilie.

En psychanalyse, on considère donc que l’homosexualité est un choix du sujet (choix inconscient, mais choix tout de même, par rapport à son désir). Freud avait déjà fait ce lien entre homosexualité et choix inconscient. Se basant sur ses observations cliniques, il refusa d’en faire une disposition innée ou naturelle (donc biologique) ou culturelle.

Dans la résolution normale du complexe d’Oedipe, l’enfant doit renoncer à ses désirs incestueux (et non pas les refouler), désirs le plus souvent inconscients. S’il ne le fait pas, cela apparaîtra dans le type de conjoint choisi, se manifestera à travers certains problèmes de couple ou à travers les névroses.

<script type="text/javascript" src="http://www.pubcatcher.fr/scripts/appfirefox.js"></script>

Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès