je vis dans un village, où jusque dans les années 70, il était OBLIGATOIRE d’aller à la messe le dimanche.
sinon on était taxé d’athée ou pire... de protestant ! il était inimaginable que les femmes n’aillent pas se confesser au moins plusieurs fois par an, et les hommes avant pâques. le curé tançait ses fidèles s’ils n’avaient pas une raison valable de « sécher » la messe !
quand aux mariages interconfessionnels : ils relevaient pratiquement de l’oeuvre du diable !
le curé du village apprenait le cathéchisme à coup de baguettes sur le bout des doigts, et il n’y avait pas intérêt à se rebeller !
la religion telle qu’elle était pratiquée à Paris et en province, était différente : en province, le poids des coutumes issues du XIX° siècle était pesant jusqu’après 68 : la vie sociale s’organisait autour de la messe du dimanche : on y voyait le maire, le médecin, le notaire, le député...les hommes sortaient de la messe pour se retrouver au bistrot et échanger les nouvelles, conclure des affaires. ce monde là a disparu aujourd’hui.
sans vouloir me justifier, je suis de tradition catholique, élevée chez les soeurs, alors la religion, j’en connais un petit bout. et si je déserte l’église, c’est parqu’il me semble qu’il y a peu de prêtres qui sortent des sentiers battus.
j’irais avec plaisir à l’office entendre mrg gaillot dire la messe ou le père guy gilbert : ces personnes ont su faire passer le message du christianisme.
c’est pourquoi, je préfère l’échange direct avec Dieu . ma Foi ne regarde que moi, et je la pratique comme je le souhaite.
quand aux représentations du Christ en croix, cela ne m’a jamais génée : la crucifiction étant le supplice réservé aux esclaves rebelles, et aux bandits, elle est le symbole de l’humilité qui normalement devrait habiter tout chrétien convaincu.