Merci à l’auteur de nous inviter à interroger l’abstention.

Ce sujet mérite une réflexion au-delà du simple constat de sa croissance. Certes, il y aura toujours quelques inconditionnels plus préoccupés par leur petite personne, loisirs, plaisirs, et autres tourments égo-centrés.

Les raisons qui poussent des électeurs à poser l’acte volontaire de « ne pas voter » sont liées pour l’essentiel aux tromperies poste-élections : discours et promesses dans l’unique but pour faire « rêver » les électeurs. Souvenez-vous les envolées lyriques de l’ex-candidat Hollande : « Je veux apporter du rêve aux Français ». Lui, il ne s’en est même pas caché !

Le comble du mépris des résultats d’un vote est atteint quand après avoir demandé au peuple son avis, on n’en tient absolument pas compte (référendum bidon).

Enfin, en abolissant la proportionnelle, la cinquième république a enterré de façon pernicieuse la démocratie, sous le prétexte fallacieux officiellement présenté comme « solution pour éviter le blocage du pouvoir ». Ben voyons ! En réalité, l’objectif était d’éviter de bloquer le pouvoir absolu du parti politique dominant en bâillonnant les minorités contestataires.

Quand 49% des électeurs comptent « pour du beurre » dans les décisions prises par les représentants des 51% restants, le procédé est radical pour décourager les minorités opprimées par le dictat d’une pensée unique dominante.

Après réintégration des votes blanc amalgamés aux abstentionnistes, on en arrive à une équipe gouvernementale et législative qui autoproclame sa légitimité au motif qu’un petit tiers des Français (civilement majeurs) ont cru à leurs promesses électorales. Une loi d’obligation de vote serait-elle une ultime manipulation pernicieusement impérialiste pour pallier ce manque de légitimité ? Si c’est ça la démocratie, elle a bien besoin d’une révolution pour en décapiter les monarques.

Je vote pour le retour à la proportionnelle.