L’après Kyoto : il faut préparer des changements profonds. Cela implique un développement sobre en énergie et de mobiliser toutes les sources possibles. Les énergies renouvelables sont donc centrales et doivent s’inscrire dans des logiques aussi bien de court que de moyen et long termes. Différents modèles ont été construit pour bâtir des scénarios d’évolution du bouquet énergétique nécessaire à la réalisation de tels objectifs où au moins à leur approche. L’IPCC, par exemple, examine des scénarios très différents qui proposent, à l’horizon 2050, au niveau mondial des part d’énergie renouvelable qui vont de 17 à 30 %, contre 13,6 % aujourd’hui. Shell propose une fourchette plus haute allant de 28 à 33 %, à cet horizon. Cette entreprise voit dans l’ordre d’importance décroissante, le solaire, la biomasse et l’éolien comme les trois premières énergies renouvelables à cet horizon. Bouttes et Trochet (2005) prévoient à l’horizon 2050, une production mondiale d‘électricité venant à 32 % des renouvelables et même à 43 % en 2070. Le Conseil Mondial de l’Energie prévoit que le chiffre d’affaires du secteur de l’équipement pour produire des énergies renouvelables atteindra de 234 à 625 milliards de dollars en 2010 à 1 900 milliards en 2020. L’accroissement potentiel du rôle des énergies renouvelables et en particulier, celles qui sont actuellement encore à leur début de déploiement, est donc considérable.
Extrait de : « Les énergies renouvelables face au marché : prix, régulation, recherche, développement et stratégie »
Antoine Tristan Mocilnikar - Docteur de l’Université de Paris-IX Dauphine et Ingénieur en chef des Mines
Président d’Energie Intelligence
Le développement de l’énergie solaire est une question centrale pour notre politique industrielle.