@Mmarvinbear
C’est curieux... Vous semblez très au fait des problèmes posés par le « genre » en Eo (et vous avez partiellement raison sur ce point...) mais par contre, vous commettez de grossières erreurs en ce qui concerne le développement réel de cette langue, sa culture bien réelle, ainsi que sa structure...
Je m’interroge, je m’interroge sur vos motivations personnelles et la... disons « transparence » de vos motivations (pour rester un peu dans le flou et la courtoisie)...
Alors, vos erreurs sont :
1) la culture de l’espéranto existe bel et bien, depuis 125 ans elle s’affine et s’enrichit sans cesse. D’autre part cette langue évolue, est en expansion, notamment en Inde, au Brésil ou en Chine. Il ne faut pas croire que si les médias ne parlent pas de quelque chose, cette chose « n’existe pas » !!!
2) Les racines de l’Eo sont à un peu moins de 60% latines, et seulement 2 ou 3% slaves, mais à presque 30% germaniques.
L’accusatif est très utile car il permet (effectivement en autorisant un ordre des mots moins rigide, ce qui convient aux Japonais par exemple ! !!) de marquer l’objet ou le complément circonstanciel. Mais en espéranto l’accusatif a une simplicité et une régularité inconnues en latin, et même dans d’autres langues à déclinaisons comme allemand, néerlandais, polonais etc... Deux cas seulement : nominatif, accusatif, et ce dernier est toujours marqué par le « -n » et lui seul. JE N’APPELLERAIS PAS CELA UN RELIQUAT DE LATIN !!!
2) Vouloir qu’une langue internationale « colle » à toutes sortes de langues comme les langues
sémitiques, africaines et orientales est un argument irrecevable : c’est tout simplement impossible.
Et puis, ma chère, dites-vous bien qu’en imposant l’anglais comme « lingva franca » on fait bien pire, puisque cette langue a encore bien moins d’internationalité dans sa structure, est bien plus difficile et bien moins « neutre » idéologiquement et géopolitiquement
3) Le déni concernant la nécessité de fournir un effort qui sera (peut-être, mais peut-être pas) payant est souvent le fait de personnes qui ont oublié le temps qu’elles-mêmes ont dû passer à cet apprentissage, ou bien qui, étant d’extraction sociale favorisée, se moquent de la démocratisation des savoirs... Dire « tout le monde peut y arriver est une position quelque peu élitiste (dans le mauvais sens du terme).
J’espère que ce n’est pas votre cas.
En ce qui concerne le sexisme de l’Eo (qui ne fait que refléter la mentalité de l’époque où il a été créé), ma foi, ce sexisme est présent dans tellement de langues que c’est lui faire un procès bien mesquin en insistant sur ce point particulier... et puis, comme disait un des commentaires, on peut faire évoluer cela. Par exemple, en disant »virpatro« et »inpatro« . Quelques »rebelles" s’expriment déjà comme cela.