Sur ce papier de Bernard la discussion s’est finalement divisée en deux branches. Une qui parle directement de son sujet, et une autre qui parle de l’allégorie de la caverne que je dénonce.
Comme ce démontage de la caverne est inédit je n’ai pas développé suffisamment ses arguments ni posé ses meilleures formulations
Pour l’instant, la dernière formulation que je propose c’est :
Il est normal de douter et cela s’apprend tout seul par l’expérience.
Cette formation du doute par l’expérience de la vie suffit amplement à chacun pour vivre correctement, quitte à subir régulièrement de nouvelles arnaques
Cette connaissance naturelle du doute se construit parallèlement à la connaissance naturelle de la confiance
Il est tout à fait normal que chacun de nous dise ses confiances et ses doutes
Il est tout à fait normal qu’un prof nous dise que confiance et doute existent
Mais tout parent, prof, gourou, curé, savant, astrologue doit dire que ce que nous avons comme confiance et comme doute qui résulte de notre expérience de vie est SUFFISANT
Ce qui est malsain c’est quand on commence à dire à quelqu’un qu’il est trop ou pas assez confiant ou méfiant
Ce qui est malsain c’est de se permettre de détacher la confiance ou la méfiance de l’expérience d’un individu et de lui dire qu’elles devraient se rattacher à sa propre expérience de maître, de gourou, de psy, de chais pas quoi
A la rigueur, si le maître est lui-même contrôlé de très près par la masse, ça peut s’admettre.
Mais si personne ne contrôle ce que fait ce maître, il n’a pas le droit de dire à des gens que leur dose de confiance/méfiance n’est pas adaptée à leur vie
Un maître non hyper contrôlé par la masse a le droit de dire aux gens
« Vous doutez/croyez déjà, c’est normal, continuez comme d’habitude. C’est quelque chose qui peut évoluer dans un sens ou dans l’autre au fil de la vie »
Il n’a pas le droit de dire
« Vous ne doutez/croyez trop/pas assez »
Car cette assertion est un virus qui, une fois dans la tête des gens, leur fait douter/croire absolument de tout, et forcément d’eux-mêmes à partir de la crainte, de la peur.
Les gens n’ont plus peur pour rester en vie ; ils restent en vie pour avoir peur