@ Pierre Régnier
ce qui vous dérange sûrement le plus dans Le Monde des Religions, c’est que l’on y parle pas que du christianisme.
Si l’Église catholique est en déroute (ou se perçoit comme tel) je ne crois pas que c’est parce que le christianisme ne fait plus recette. Il reste assez vivace, de façon inégale suivant les pays, et sous différentes formes, pas toujours très catholiques. Avec le développement de l’Edition, des moyens modernes, de l’instruction, le catholicisme s’est retrouvé confronté à d’autres points de vue, à d’autres spiritualités, très exotiques pour certaines.
Il a simplement perdu sa situation de monopole, son absolutisme, si jalousement gardée pendant des siècles, au prix de violences parfois ... Les religions ont été davantage le fait des Princes suivant l’adage « Cujus regio, ejus religio » que d’un prosélystisme naturel de leurs vertus : En l’an 301, la conversion du roi Tiridate III a fait de l’Arménie la première nation chrétienne. Les Khazars se convertissent au judaïsme après la conversion de la dynastie régnante et de la caste noble vers 740. Les princes allemands épousent la réforme de Luther pour se débarrasser de la tutelle du pape. ...
Avec la chute de la monarchie, le catholicisme a perdu ses emprises sur la vie politique, sur l’éducation, son pouvoir temporel est devenu peau de chagrin ... Il est victime de son histoire, de ses schismes, de son intolérance, de ses contradictions. Il ne connaissait pas la concurrence, ou si peu
Après vingt siècles, le christianisme est un manteau usé, c’est un patchwork, un bazar spirituel dont le catholicisme n’est qu’une chapelle parmi bien d’autres. Le catholicisme cherchera-t-il à se maintenir tel quel, ou cherchera-t-il à établir plus d’harmonie spirituelle dans la chrétienté ? Cela ne se fera pas sans concessions. Une piste de réflexion, un manteau neuf ... ici