• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de Martin sur AgoraVox

sur La Turquie dans l'Union Européenne ?


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Martin sur AgoraVox Martin sur AgoraVox 20 février 2013 22:35

Les faits historiques concernant les Turcs face aux Européens :

·  Les Turcs se sont à partir de la fin du XIe siècle attaqués d’abord aux provinces byzantines d’Asie Mineure,

·  À la fin du XIIIe siècle les Turcs se sont attaqués à la partie européenne de l’Empire byzantin,

·  Il ne faut pas relativiser au point d’égaliser toutes les parties impliqués dans la guerre : il y avait d’un coté des agressé et de l’autre coté des agresseurs,

·  Les défenseurs de Constantinople en 1453 sont des héros déjà par le fait qu’ils étaient dix fois moins nombreux que les agresseurs,

·  La prise de la ville par les Turcs marque l’entrée véritable de l’islam en Europe occidentale (avant cet évènement les Turcs progressaient surtout dans la partie orientale de l’Europe, sur les territoires de la Russie et de l’Ukraine actuelles),

·  À partir de la prise de Constantinople par les Turcs, l’islam à progressé en Europe occidentale jusqu’à la bataille de Vienne en 1683,

·  Après leur défaite devant Vienne, les Turcs on reculé pendant trois siècles, en Europe occidentale et orientale,

·  La création de l’Union européenne a donné aux Turcs une nouvelle occasion d’entrer en Europe et l’invitation faite à la Turquie par les dirigeants politiques européens de rejoindre l’Union européenne facilitera la progression de l’islam en Europe.

Les Turcs sont originaires des régions centrales d’Asie, précisément de la région des monts Altaï. Lorsque les Turcs ont fait leur apparition en Europe, qui était alors totalement chrétienne et imprégnée de culture gréco-romaine, ils l’ont fait en tant que conquérants. D’autres peuples, quantitativement moins nombreux, ont été tentés par l’aventure européenne, comme les Magyars à la fin du IXe siècle, et comme les Bulgares au VIIIe siècle, qui étaient plus ou moins apparentés aux Turcs. Mais bien vite, ces Bulgares et ces Magyars (Hongrois) se sont intégrés à l’Europe, ont adopté les structures politiques et sociales de l’Europe d’alors et se sont convertis au christianisme. Les Turcs en revanche, eux, n’ont nullement cherché à s’intégrer à l’Europe ; ils ont cherché avant tout à étendre leur domination sur l’Europe. Musulmans, ils ont cherché non pas à islamiser systématiquement les peuples qu’ils ont soumis – certains d’entre eux se sont convertis à l’islam comme les Albanais et une partie des Bosniaques, souvent par intérêt – mais à transformer ces peuples en sujets, plus ou moins durement traités selon les lieux ou selon les époques.

 

Une précision qui complète la phrase ci-dessus : les Turcs n’ont nullement cherché à s’intégrer à l’Europe … jusqu’au XXe siècle, c’est-à-dire pas avant :

- Dans le premier temps les réformes de Mustafa Kemal Atatürk,

- Dans le deuxième temps, qui est le temps présent, leur démarche pour entrer dans l’Union européenne.

 

Les Turcs ont donc d’abord, au fil des siècles, réussi à conquérir de vastes territoires européens, puis, après leur défaite devant Vienne, les Turcs on reculé pendant trois siècles en Europe mais y ont gardé des possessions territoriales jusqu’aux temps présents.

 

Il semble que concernant les Turcs et les Européens nous ne sommes plus à l’époque des invasions armées. D’une part de nombreux citoyens européens d’origine turque sont la preuve que les Turcs ne rencontrent pas d’obstacles - depuis le milieu du XXe siècle - pour progresser sur le territoire de l’Europe. D’autre part c’est un fait que la porte ouverte par les instances de l’Union européenne à la Turquie est une porte ouverte aux populations musulmanes.

En décidant dans le présent de poursuivre le processus d’adhésion de la Turquie à l’Union européenne, les cercles politiques, qui sont aujourd’hui au pouvoir dans l’Union européenne, influencent ou déterminent la répartition de la population musulmane dans ce que sera l’Union européenne dans un avenir un peu plus lointain.

À propos de l’adhésion de la Turquie et de la façon de procéder dans l’UE :


L’élargissement de l’Union européenne à la Turquie est voulu par les politiques européens alors qu’il est refusé par les citoyens européens dans leur majorité. Les politiques européens prétendent qu’ils sont démocrates, qu’ils agissent selon la volonté de la majorité des citoyens concernés, mais dans les faits ils agissent contre la volonté des Européens.


Rappelons-nous les déclarations d’un candidat à l’élection présidentielle française de 2007 : il déclarait qu’il est opposé à l’adhésion de la Turquie à l’Union européenne. Ensuite lorsque Monsieur Nicolas Sarkozy a été élu à la fonction présidentielle il a montré dans les faits qu’il n’y est pas opposé : c’est au niveau du Conseil européen qu’il pouvait bloquer et même définitivement arrêter le processus d’adhésion de la Turquie mais il n’en a rien fait – au contraire le processus d’adhésion s’est poursuivi pendant sa présidence. On sait que les citoyens européens sont en majorité opposés à l’adhésion de la Turquie et lorsqu’on veut être élu on fait croire que l’on fera ce que demandent les citoyens. Mais ensuite lorsqu’on est au pouvoir, on fait ce que veulent les lobbies mondialistes.


Cette question de l’ouverture de l’Union européenne à la Turquie est du même ordre que la question de l’orientation mondialiste et libre échangiste de l’Union européenne : les décisions prises au niveau de l’Union européenne découlent des orientations qui sont arrêtées par les chefs d’État et de gouvernement des États membres de l’Union européenne. Quand les politiques disent « Ce n’est pas notre faute, c’est la Commission européenne qui impose les directives que nous devons respecter... » ils oublient de dire que c’est eux, les politiques qui au fil des ans se réunissent aux Sommets du Conseil européen, qui ont d’une part fixé les orientations mondialistes de l’Union européenne et d’autre part donné le pouvoir à la Commission européenne pour mettre en application ces orientations.


Ainsi par exemple les orientations vers la globalisation ont été confirmées et renforcées lors du Sommet du Conseil européen de Lisbonne, en mars 2000, puis lors de la signature du Traité européen à Lisbonne le 13 décembre 2007. Le Conseil européen réunit quatre fois par an les chefs d’État et de gouvernement des États membres de l’Union européenne. Toutes les orientations importantes de l’Union européenne sont décidées lors de ces sommets périodiques. Y compris l’adhésion proposée à la Turquie et Monsieur François Hollande, président de la République française depuis 2012, pourrait – comme chacun des chefs d’État et de gouvernement des États membres – au niveau du Conseil européen bloquer et même définitivement arrêter le processus d’adhésion de la Turquie. S’ils n’en font rien c’est qu’ils veulent ouvrir l’élargissement de l’Union européenne aux pays qui n’appartiennent pas à la famille européenne. Ils agissent dans un sens, pendant qu’ils font des discours dans l’autre sens, dans le but d’endormir les citoyens européens qui mis devant le fait accompli ne réagiront pas.


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès