Merci, Claude, d’avoir essayé de diffuser Chanson surgelée, crazy horse et traçabilité ou Ce Qu’il faut dire ou ne pas dire.
Le même jour, j’ai entendu un flash info annoncer le
triomphe de Lou Doillon aux victoires de la musique et la présence de viande de
cheval dans des lasagnes vendues outre manche.
L’annonce du triomphe n’a pas eu
de suite (il faisait suite lui-même à une cérémonie d’auto promotion que la
télé avait diffusée la veille, mais qu’il était possible d’éviter sans risquer
de problèmes de santé). En revanche, cette histoire de cheval a pris les
dimensions folles, celle d’un drame humain et même européen.
En effet, le gouvernement
britannique, toujours aussi perfide, après avoir obtenu la réduction de sa
contribution au budget européen, n’a pas hésité à suggérer que le
« crime » et la « maffia » avaient contaminé la filière
agricole européenne.
Reconnaissons cependant que les
Britanniques, et les Anglais en particulier, ne sont pas que perfides. Ce sont
aussi des gentlemen qui montent gaillardement leurs femmes et leurs chevaux,
mais ne les mangent jamais. Ils mettent un point d’honneur à leur
offrir un minimum de « standing » et à les garder en vie le plus
longtemps possible. Et s’ils consentent parfois à envoyer leurs chevaux à
la boucherie, ce n’est jamais que sur le champ d’honneur, lors de la charge
d’une brigade légère, par exemple.
Mais je parle de ce que je ne connais pas. Je ne mange pas de lasagnes
surgelées et je ne savais pas que Lou Doillon était une chanteuse.
Je savais qu’elle était Anglaise
par sa mère, mais lorsque la radio m’a fait entendre un extrait de son
triomphe, j’ai cru, à sa voix, qu’elle était plus âgée que sa mère.
Je veux bien entendre les
inquiétudes quant à la traçabilité et à la qualité des produits : Y-a-il des traces
de talent dans les lasagnes et des restes de cheval dans la voix de Lou Doillon
? Le talent est-il sexuellement transmissible ? Faut-il préférer l’insémination
artificielle dans le respect des process ?
Mais, pour ma part, je préfère éviter les produits industriels dans mon
assiette et dans mes oreilles.