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Commentaire de Robert Biloute

sur LENR - L'énergie de demain


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Robert Biloute Robert Biloute 23 février 2013 11:54

Bonjour,

Tout d’abord, on peut extrapoler les théories actuelles, on peut tenter d’incorporer les théories prouvées dans des conditions extrêmes et en tirer un phénomène nouveau, mais pour l’instat la fusion froide pêche , à ma connaissance, sur les 2 aspects : théorique et expérimentaux.

Théorique : on ne voit pas pquoi ça marcherait en pratique, même si en théorie on peut imaginer que les réactions nucléaires froide puissent être envisageable au sens strict et avec une probabilité d’occurence réellement ridiculement petite.

Expérimental, et c’est bien le pire pour moi : je croirais vraiment qu’on a réalisé une fusion froide quand je verrais une détection claire et sans ambiguité d’un flux de neutrons associé. Jusqu’ici ça n’est pas le cas, et quelqu’un ayant à coeur de prouver l’existence des LENR devrait s’atteler entièrement à ce type de mesure, avant toute chose et surtout avant toute considération théorique et spéculative.

"Bien que cette chaîne de réaction produise effectivement de l’énergie et soit admise par la communauté scientifique comme valide, elle ne provoque toujours pas l’enthousiasme, car la probabilité de ces réactions reste faible, et est donc jugée anecdotique."

Cette remarque, à mon sens, montre que les physiciens fondamentales ne sont pas si découplés de ça des applications potentiels pratiques : remarquer que le taux de réaction, si il existe, est très faible, c’est justement avancer d’un pas dans l’idée prospective de tirer en pratique de l’énergie des réactions envisagées, et de constater que pour l’instant, on ne peut envisager que des cas limites dans lesquels un rendement (nrj in en sortie/nrj injectée) supérieur à 1 semble effectivement impossible en pratique.

"Ainsi, les électrons gravitant autour du noyau sont une belle image, mais en réalité, il s’agit plutôt d’ondes électromagnétiques se concentrant de manière quantique dans des zones privilégiées. Les réactions chimiques deviennent en réalité une réorganisation du système d’ondes stationnaires électromagnétiques entre les atomes voisins."

Je pense que vous agglomérez trop vite des notions. Que tout puisse être, voire doive être modélisé (suivant les conditions d’observations) par des ondes avec la mécaQ, oui, que ces ondes dont on parle, et dans le cas de l’électron, soit de nature électromagnétique, non on ne peut pas le dire, pas du tout.
Vosu pouvez reproduire l’expérience des fentes d’Young avec des électrons à la place des photons, et prouver sans ambiguité que dans certaines conditions ils se comportent comme des ondes, mais des ondes de quoi, on ne sait pas. De broglie avait mis en place une théorie de ’l’onde pilote’ qui donnait justement une réalité physique tangible à la dualité onde/corpuscule : la corpuscule se ballade avec une onde pilote. J’aime bien cette théorie, mais elle ne marche pas malheureusement, en tout ca elle explique moins bien les choses que le postulat d’une « réelle » dualité ou les deux notions coexistent et où la forme détectée dépend de l’observation effectuée.
De plus, ces ondes dont on parle ont jusqu’à preuve du contraire uniquement une existence théorique, qui permet certes la prédiction de phénomènes expérimentaux à des précisions sans précédents, mais dont la nature est encore totalement inconnue : ce pourrait être un artifice mathématique total, on en rencontre souvent en physique, pour modéliser une situation physique sous jacente bien différente. On ne connait pas leur nature, on ne sait même pas si elles existent de manière tangible. On sait encore moins que ce sont des ondes electromag.

Le problème actuellement, est que l’on nage en plein empirisme car on maîtrise très mal la théorie de cette façon de voir la matière. Il faudrait y mettre toute l’intelligence de la science théorique pour aider la technologie. Mais la coopération entre ces deux mondes n’est pas encore installée. C’est à mon sens ce qui retarde actuellement l’émergence de cette nouvelle façon de produire de l’énergie.

Comme dit, je ne pense pas que le manque de coopération entre les 2 mondes soit à accuser, en l’occurence. On assiste même à un retour de l’idée dans les labos officiels en ce moment.


Notre univers est un univers d’énergie infinie

Bon là je ne peux que sauter au plafond.. pourquoi pas hein, mais pourquoi en être aussi sûr ? c’est une afirmation extrêmement hasardeuse. A moins que la formulation soit poétique, mais le mélange des genres est alors trompeur.

 Il faut simplement apprendre à le faire ! Les techniques à employer ne sont pas en contradiction avec la physique théorique bien au contraire !

Les techniques employées, au sens strict, ne sont pas choquantes : des électrodes, des matrices métalliques, des détecteurs... Par contre l’idée qu’on produise de l’énergie à l’échelle nucléaire sans injecter d’énergie à l’échelle nucléaire, oui c’est en contradiction avec la physique théorique.
La réticence des physiciens est fondé sur un fait théorique relativement simple et donc assez robuste : aux températures envisagées par la fusion froide, la répartition d’énergie résultant de l’énergie thermique disponible ne donne pratiquement aucune possibilité d’atteindre ne serait-ce que l’ordre de grandeur permettant de dépasser la barrière de potentiel due à la répulsion coulombienne. On pourrait peut être donner théoriquement une trèèès faible probabilité que parfois le bain thermique, dans une aberration statistique, se mette à cracher un paquet d’énergie suffisant. Cela resterait tout de même extrêmement ténu, même en y ajoutant les possibiltés d’effet tunnel ouvert par la mécaQ.
Je viens d’un domaine ou des physiciens de la matière dense étudient des réactions nucléaires, je peux donc comprendre le concept de modifications des barrières de potentiel quand un atome est placé dans une matrice d’autres atomes, je connais des effets mesurés et expliqués théoriquement où on voit la modification des caractéristiques de l’émission béta à cause de l’environnement cristallin, mais pour le problème de la fusion froide, il ya vraiment un problème d’interprétation, sans parler du fait que la détection n’a pas l’air avérer de manière sure, et c’est là le noeud de l’affaire pour moi.


Le but de ce papier est avant tout de faire prendre conscience de cette dichotomie entre deux mondes. Il faut que les chercheurs qui travaillent empiriquement sur le LENR puissent profiter de l’expertise et de la connaissance de la physique théorique moderne.

Pour aller un peu dans votre sens, mais sans parler de physique théorique (car le maitre, c’est l’expérience), les partisans des LENR devraient tenter leurs expériences dans des laboratoires dits « basse radioactivité », par exemple le labo souterrain de Modane. Dans ces labos, utilisés pour traquer des interactions très rares (ex : recherche de matière noire, dosimétrie radioactive à très faible activité..), on se place en souterrain pour couper le flux de rayons cosmiques et on utilise des matériaux très basse radioactivité pour réduire le plus possible le fond de particule ambiant. On a notamment un flux de neutrons très bas, ce sont donc des endroits idéals pour détecter un faible flux de neutron, seule signature nette à mon avis pour avérer une réaction nucléaire froide


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