Vous n’avez donc pas lu le dogme de l’infaillibilité pontificale vous non plus... Dommage.
« Si le pape pense que ses forces ne lui permettent pas de mener sa mission, il présuppose qu’il risque de se tromper dans son jugement. »
Le raisonnement ne tient pas debout déjà, l’un n’entraînant pas forcément l’autre, votre conclusion.
Je rappelle que le catholicisme tire sa foi de trois sources : l’Ecriture, la Tradition et le Magistère. Ces trois sources ne peuvent pas et ne doivent pas se contredire.
Donc un pape qui réunirait les autres conditions du dogme de l’infaillibilité sauf la continuité de la Tradition par exemple, sa déclaration ne saurait être tenue pour infaillible. Infaillibilité qui est donc sous condition.
Cette infaillibilité n’est utilisée que rarement, la dernière fois c’était en 1950... Et c’est la seule fois que ça a été utilisé depuis la définition du dogme au concile Vatican I. C’était pour l’Assomption et c’est en continuité avec la Tradition (chez les orthodoxes, il y a à peu près la même fête au même moment, c’est la dormition mais ils comprennent aussi l’assomption).
Tous les papes n’utilisent pas l’infaillibilité, loin de là (le dernier étant Pie XII). Donc en clair : en dehors des conditions de l’infaillibilité, un pape peut se tromper.
C’est seulement que vous tenez absolument à considérer le Pape comme étant en permanence infaillible dans la foi catholique, ce qui n’est pas le cas, loin de là et ce n’est pas de la foi catholique dont vous parlez, mais l’idée que vous vous en faites. Ce qui est tout à fait différent.