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Commentaire de Luc-Laurent Salvador

sur De la croyance à la connaissance : la vraie fausse vérité


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Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 24 février 2013 09:50

Tout à fait d’accord avec l’orientation de l’article qui contribue à dépasser la naïveté consistant à croire que l’on peut détenir quelque chose qui ne serait pas de l’ordre de la croyance.

Nous croyons, nous ne faisons que cela car nul d’entre nous n’est « dans l’oeil de Dieu » pour énoncer des vérités d’airain.

La science a prétendu (depuis longtemps je pense) remplacer les vérités religieuses par des vérités « scientifiques ». Mais cela a été vu dans le précédent billet de l’auteur, ces vérités sont comme il l’indique très bien, l’expression d’un consensus : tout le monde s’accorde pour croire... les instruments, la conclusion, etc.

Bref, nous n’avons que des consensus inter-subjectifs pour accéder à ce que nous voudrions croire comme objectif.

Notre sentiment d’objectivité (réalité, vérité) vient seulement de la négation de la subjectivité que manifeste le consensus : si nous sommes tous d’accord, c’est que notre vision n’est pas subjective ;

Bien sûr, ensuite, tout sera fait pour maintenir (sauver) le consensus contre tous ceux qui sont dans le dissensus. On les critiquera, les accusera d’être des malades mentaux.

Conclusion : en ce bas monde, il n’y a que des logiques collectives à l’oeuvre, notre « réalité » même scientifique, même « physique » est une construction sociale, plus exactement mimétique car bien entendu, le consensus n’est jamais « spontané ».

L’imitation (la contagion des mèmes ne dit rien d’autre mais elle a une prétention scientifique basée sur un vide ontologique maximal n’en déplaise à Bloom, nul ne peut dire ce qu’est un mème) est toujours à l’oeuvre derrière quelque consensus que ce soit. Car nous aimons tellement être validé dans nos représentations par nos semblables.

Je compte bien aborder cela dans la suite des articles présentant mon approche synthétique de la psychologie (grand merci à l’auteur pour le lien vers la dernière livraison !). L’axe essentiel en sera ce dont parle le présent article : la nature socialement, mimétiquement construite de nos « réalités ».

Maintenant d’aucuns, comme Gollum, pourrait poser la question des réalités ultimes, celles dont on sait qu’elles relèvent purement et simplement de cette croyance que l’on appelle la foi.

On pourrait penser que ces vérités révélées ne sont pas concernées par les logiques sociales, consensuelles, mimétiques qui construire cette « réalité » en laquelle nous « croyons ».

L’analyse de la théorie girardienne pourrait nous amener à montrer qu’il n’en est rien.
Je ne m’avancerai pas davantage. Le sujet est bien trop délicat. J’indique simplement que j’y viendrai le moment venu.


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