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Commentaire de Pingouin094

sur C'est bien le département qu'il faut supprimer dans le mille-feuille administratif français !


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Pingouin094 Pingouin094 27 février 2013 10:14

Dans la plupart des analyses du « mille feuille géographique », il y’a une dimension qui est rarement évoquée et pourtant à mes yeux fondamentales : l’extrême hétérogénité au sein d’un même échelon administratif.

Quel point commun y’a-t-il entre un maire d’un village de 500 habitants et celui d’une ville de 80 000 habitants ? Alors que leurs moyens humains et financiers sont incomparables, peuvent-ils avoir le même niveau de compétence ?

Et comment gérer le fait qu’un maire d’arrondissement parisien ait plus d’administré que le président du conseil général de Creuse, ou que le président du Conseil Général du Val-de-Marne plus que le président du conseil régional du Limousin ?

J’habite en banlieue parisienne. Très clairement, en banlieue parisienne, le département est un échelon pertinent. Un million trois cent mille administré, c’est déjà pas mal si on veut avoir une politique de proximité.
La région Ile de France (et la même question se pose sans doute pour les autres métropoles française), c’est un échelon trop vaste et peu pertinent.

Je n’habite pas en Limousin, mais une partie de ma famille y habite également. Et pour des raisons autres, le département de Corrèze par exemple est aussi un échelon pertinent pour une politique de proximité.
Le nombre d’habitant est infiniment plus faible en Corrèze qu’en Val-de-Marne, mais les contraintes de mobilité ne sont pas les mêmes. Un conseiller régional Val-de-Marnais peut siéger à Paris et rentrer chez lui le soir. Un conseiller régional du Limousin ne peut pas faire l’aller-retour Limoge / petit canton au fin fond de la corrèze tout les jours. Il siège à Limoge et rentre dans sa « circonscription » le week-end« . Le conseiller général lui peut faire l’aller retour tous les jours entre son canton et le chef lieu du département. Ce qui lui permet d’avoir une véritable politique de proximité tout en ayant la vision globale sur un échelon territoriale plus vaste, le département.

Pour moi, il y’aurait deux éléments à prendre en compte dans le »mille feuille" territoriale.

D’une part, il faut regrouper les petites communes. Mais le mouvement actuel des intercommunalités ne tient que peu compte des tailles des communes et c’est son grand tord. Quand on regroupe 3 communes de banlieue parisienne en une intercommunalité qui a la taille d’un département, tandis qu’on regroupe 5 village de campagne qui n’auront pas 10% de la taille de la commune pré-cité, a-t-on fait avancé la situation.

Donc oui, il faut sans doute imposer des intercommunalités aux villages de moins de 10 000 habitants pour créer des entités d’au moins 10 000 habitants minimum et en finir avec les confettis de 500, 1000 ou 2000 habitants par-ci par-là.
Mais le même mouvement ne doit pas également aboutir à des intercommunalités de plus de 200 000 habitants, qui ont la taille d’un département !

Ensuite, il faut un échelon entre la commune et la région. Là, sans doute y’a-t-il un élagage à faire entre les pays, les intercommunalités excessivement grosse, les départements etc... Mais pas au profit des régions.
Soit il faut intégrer les pays aux départements, soit les départements aux pays, mais il faut garder un échelon géographiquement limité, entre les communes et la région. C’est indispensable !

(Pour reprendre l’exemple du Limousin, on ne peut pas ne rien avoir entre un village de 2000 habitants, (ou même une intercommunalité de 10 000 habitants) et une région de 700 000 habitants dont le siège est à plusieurs heures de route de là.


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