Je
partage entièrement vos idées, notamment le ; Je est
vide. Et pour cause, je travaille actuellement, en fait
depuis longtemps sur ce thème. Le ’’je’’, l’ego en fait, se
substitue à nous même et nous conduit ainsi à penser que nous
sommes uniques en ce monde, et même dans l’Univers entier.
Ce
postulat stupide nous obstrue les méninges et justifie
l’injustifiable de nos vies de minables. Toutes classes sociales
confondues.
L’ego
n’existe pas, il n’est que le fruit avarié et limité d’une
accumulation de concepts partiels et subjectifs, qui pris comme
vérités intangibles par notre petit Moi surévalué nous assimile à
des animaux, des bêtes, obéissant à des instincts plus vils uns
que les autres.
Le
tout additionné d’un zeste épais de prétention et d’orgueil. L’ego
du balayeur est identique à celui de Bill Gates, il est toujours sûr
d’être le plus fort dans son domaine, certain de sa particularité.
Le
technicien de surface est ainsi fier de connaître les recoins de son
lieu de ’’travail’’ mieux que personne, lui seul sait où se cachent
les poussières constituant son salaire. Comme seul le mécanicien
connaît, en principe, les pannes de la Mercedes v12 de son riche
mais ignorant client.
Cette
croyance en notre supériorité intrinsèque et dépourvue de sens,
sombre intellect incapable d’appréhender la réalité autrement qu’à
travers les filtres, voire les philtres de nos préjugés et
certitudes, ce mode d’emploi personnel, nous abrutit au jour le jour.
Ce
mode d’emploi est hélas connu par coeur par les pouvoirs des masses,
très facile à utiliser aux fins de stigmatisation de ’’l’autre’’,
multiplié par 7 milliards ici bas.
Le
problème étant, qu’avant d’effectuer sinon une remise en question
de ’’nous mêmes’’, au moins de le réaliser, de démasquer l’intrus
qui nous anéantit, c’est lui, c’est cet ego frelaté qui dirige
jusqu’à la moindre de nos pensée intimes, c’est le menteur
permanent qui nous cache la Beauté du monde.