Pour les élites, les classes moyennes sont juste bonnes à
travailler et à consommer. Désormais, avec le mouvement 5 étoiles, les
classes moyennes prennent conscience qu’elles ont la liberté de voter pour le
parti politique qui représente réellement leurs aspirations et leurs intérêts.
Cette élection met en évidence que l’oligarchie dominante a
peur du peuple ou des classes moyennes lorsqu’elles ont le courage de voter pour
des candidats qui les représentent réellement. Pour les élites économiques,
politiques et médiatiques, le principe démocratique consiste à choisir entre le
centre gauche (PS et Europe écologie) ou le centre droit (UMP ou Modem), voir
désormais l’extrême droite. En effet, l’oligarchie n’a rien contre les
partis fascistes et d’extrême droite lorsqu’ils permettent de détourner le
mécontentement des classes moyennes des partis qui représentent réellement leurs
intérêts. Comme en 1933, les élites souhaiteraient que la contestation des
classes moyennes s’oriente vers un parti autoritaire et fasciste qui défend la
valeur du travail et de la patrie. En France, l’UMP de Copé est prêt à
s’allier au FN pour remporter des élections. En Italie, le parti de "la
liberté" (de l’aliénation), c’est souvent allié à la ligue du Nord
(extrême droite) pour gouverner. Ces accords ne sont plus scandaleux ou
qualifiés de populiste.
Par contre, les élites craignent l’émergence de mouvements politiques
qui représentent les intérêts des classes moyennes. Mais surtout d’un mouvement
qui propose la réduction de la durée du travail à 20 heures et le revenu
minimum à 1 000 €. La réduction radicale du temps de travail sape les
fondations de l’ordre social capitaliste qui repose sur le travail et la
consommation. Remettre en question l’emprise du travail sur nos vies contribue
à renverser l’ordre social et à provoquer une révolution des consciences et de
la société.
http://www.mouvementpourundeveloppementhumain.fr/le-programme-politique-du-mpdh/pour-securiser-la-satisfaction-des-besoins-essentiels/