Ce qui me choque en premier c’est le titre de cet article, car de coller l’étiquette « social » à « christianisme » présente un vieux relent de déjà vu, c’est-à-dire vouloir via l’action sociale, évangéliser les masses ouvrières et les démunis.
Toute personne qui fait du social en voulant aider les autres ne commence pas par mettre son message politique dans ses intentions, l’honnêteté et l’aide véritable se font en dehors des messages religieux ou politiques. Lorsque vous associez à votre démarche d’aider les personnes, votre couleur d’appartenance politique ou religieuse, soit cela est fait pour en tirer une certaine gloire aux yeux d’autrui, soit cela est fait pour mieux se servir des gens qui se trouvent dans le plus grand désarroi et ainsi vous permettre d’asséner des messages religieux.
Toutes ces congrégations, associations, fondations, qui annoncent dans leur titre leur religion, ne sont que des milices de l’église qui se servent de ce terrain pour mieux faire leur marché comme si le fait d’aider les gens ou de de se pencher sur leur problème rendaient les dites personnes redevables envers leur bienfaiteur. Alors qu’en est il de vos messages de bonté lorsque chacun rivalise pour mieux montrer aux autres ce qu’il fait pour les autres.
l’église catholique à toujours été forte pour manipuler et évangéliser, de force ou par dette sociale. donc le fait que des actions humanitaires au nom d’une religion soient effectuées me laisse toujours un arrière goût amer, d’ailleurs ne l’avons nous pas vu et entendu lors du drame du tsunami où chaque organisme d’aide se faisait un devoir non pas d’aider directement, mais surtout d’être présent pour se montrer et dire au monde entier « j’étais là » (la preuve s’il en fallait une, est que ces pauvres malheureux attendent toujours l’aide promise car les organismes se sont bien renfloués et n’ont pas redistribués le pactole promis,mais là c’est une autre histoire)
Donc nous avons plus l’impression d’une course ou d’une rivalité entre associations et organismes humanitaires pour essayer de prendre le plus de place possible et de se montrer que d’une aide totalement désintéressée.
Que des gens catholiques ou autres aident d’autres personnes cela est louable mais ce sont des personnes qui font passer l’aide aux autres avant leur foi, cela devient gênant lorsque ces mêmes personnes commencent à nous dire que l’aide aux pauvres est un message que le seigneur leur a donné. Donc devrait-on comprendre que l’aide n’est entreprise que par ordre religieux mais non en tant que personne, ce qui a mes yeux dénature totalement le message que vous voulez faire passer puisque l’action entre humain entre en second plan, après le message religieux qui indique ce que l’on doit faire.
vous pourriez invoquer le fait que c’est l’action humanitaire qui compte mais pas le message catholique mais qu’en est il vraiment puisque vous vous inquiétez dans une intervention entre les messages du manque de catholiques et de la perte et « de l’effondrement du nombre de personnes qui se réclament du catholicisme en France. »
De plus vous citez des chiffres sur les actions des ONG le nombre d’interventions le nombre de bénévoles dans chaque camp ; nous avons plus l’impression d’une compétition entre les ONG à celle qui aura le plus de bénévoles, le plus de fric, le plus d’intervention, et malheureusement ces combats donnent l’impression que les actions humanitaires passent en second.
vous citez aussi « C’est alors que sont nés les patronages, à l’origine d’innombrables clubs de sport ; les mouvements d’Action catholique, qui ont été dans les années d’après-guerre une pépinière de responsables politiques et syndicaux ; le scoutisme, dont on fête cette année le centenaire... »
Ne confondez pas non plus le fait de participer de force par des parents à des mouvements et le fait que ces mouvements et associations catholiques seraient une pépinière de responsables en devenir. Vous exagérez l’importance de ces mouvements sur le vécu des enfants et le fait d’appartenir aux scouts n’a rien de plus glorieux que ça, donner de jolis uniformes à de jeunes enfants pour qu’ils marchent bien droit et au son des ordres données et cela n’a jamais développé l’intellect ni développé l’épanouissement des enfants. L’enfant dominateur devient encore plus dominateur puisqu’on lui donne de quoi assouvir ses penchants, et l’enfant timide ou dominé est encore plus à la merci des premiers.
Pour conclure je trouve que les actions sociales auprès des plus démunis devraient être effectuées sans aucune étiquette, car cela devient vite du marketing. Le véritable bienfait donné aux autres se voit dans l’action et non dans l’habileté à communiquer des actions d’éclats ou à montrer sa bannière que l’on essaiera de hisser plus haut que l’autre pour mieux la montrer.