Utiliser INTERNET pour vouloir supprimer la courroie de transmission que sont les partis politiques n’est pas sans risques pour la démocratie.

Bien d’accord. Tout réside juste dans des questions de « Comment » et de proportion !
« Si vous pensez que l’aventure est dangereuse, je vous propose d’essayer la routine ... Elle est mortelle ». (P. Cohelo)

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En 1994-95, il y a eu un site qui se nommait « Respublica » ...
Il s’agissait d’une sorte de grand réseau social avant l’heure, à la Sims, qui sans se prendre au sérieux, se présentait comme la république virtuelle du Net !

Il y avait un Net Président, un Net sénat, des Net maires, etc... (Ou équivalent, je ne me souvient plus bien).
C’était rigolo.
Tout un tas d’idées et de campagnes ’’très sérieuses’’ (à condition d’être surtout marrantes) y circulaient comme une proposition de Net loi pour rendre obligatoire « l’extinction des lumières lorsqu’on sort des toilettes pour économiser l’énergie » ou un débat sur « Faut-il remplacer les lundis par un second dimanche ? ».
Bien entendu, cela ne concernant strictement que la Net république qui je le rappelle était mondiale*, apolitique (au sens habituel du terme) et laïque. C’était une joyeuse foire d’empoigne toujours animée d’où émergeait malgrés tout assez régulièrement des réflexions pas si saugrenues que ça.
* (La seule exigence pour être Net nationalisable tenait dans cette question en ligne : « Avez-vous accès à Internet ? »)

L’une des particularités de son système politique ultra-démocratique était que le Net Président était élu et déchu selon sa côte de popularité en temps réel !
Vox populi, vox Lucetti ...

Alors qu’une grande question constitutionnelle faisait rage (justement sur une éventuelle durée minimum des mandats), zioup ! P’us rien ...
Tandis que la pédophilie, le piratage et autres pratiques illégales se développaient plus ou moins tranquillement sur ce Net « que l’on ne peut arrêter », Respublica qui avait commis l’impardonnable sacrilège, le crime de lèse majesté suprême en montrant que d’autres modèles politiques pouvaient être possibles et donc envisageables a subit sans autre forme de procès le Alt-F4 de rigueur.
Cela avait fait un tollé ahurissant sur le Web ainsi qu’un entre-filé dans les JTs ...

Heureusement, de nos jours, pour nous protéger et nous permettre de nous exprimer librement, nous avons FaceBook (sponsorisé par le FBI !), Hadopi, ACTA et bientôt -citrouille sur le gâteau- INDECT ; tous dument certifiés Norme Q175É.

Aussi sommes nous parfaitement libre de sortir des sentiers battus ; tant que l’on va bien à Rome ...

PS  : Joue avec moi : fais des recherches sur Respublica, en long en large et en travers puis dis moi SI tu as trouvé quelque chose. Et que ceux qui s’en souviennent n’hésitent pas à témoigner !