En France, environ 85/90% des criminels et délinquants condamnés pour des agissements du type vols et/ou violences sont commis par des individus de sexe masculin. Comment l’expliquer si ce sont les conditions économiques qui déterminent essentiellement la délinquance, et ce alors que les femmes vivant dans les mêmes conditions de pauvreté que ces hommes sont massivement sous-représentées dans ces chiffres ?
Deuxièmement, près d’1/3 des délinquants et criminels en prison y sont pour des délits de type sexuel ; ces délits et crimes sexuels sont à peu près également présents dans toutes les couches sociales, il est donc absolument inexact d’affirmer que ce type de délinquance/criminalité ne concernerait que les couches pauvres ou défavorisées, et ce alors que les délinquants sexuels appartenant aux couches aisées bénéficient habituellement d’une plus grande protection sociale et sont donc un peu moins traduits en justice. Là non plus l’explication par le prisme essentiellement des conditions socio-économiques est non-satisfaisante, et à tout le moins non-pertinente.
Les conditions socio-économiques ne sont qu’un des nombreux facteurs, et certainement pas le plus important dans les statistiques de la délinquance. A conditions socio-économiques égales, certaines cultures fournissent des délinquants en proportion beaucoup plus importantes que d’autres. A l’époque où des immigrants portugais arrivaient de pair avec l’immigration maghrébine et se trouvaient dans des conditions économiques de départ pratiquement identiques, c’était un fait bien connu des policiers que dans l’une de ces communautés, la délinquance était faible voire plus faible que chez les Français de souche, et beaucoup plus importante dans l’autre.