Bon, puisque l’auteur se plaint qu’on ne répond pas à ses arguments par d’autres arguments, on va faire le récapitulatif :

-L’immigration et la délinquance n’ont aucun rapport puisque la délinquance existait avant qu’il y ait l’immigration massive qu’on connaît aujourd’hui -> Cet argument est excessivement simpliste. Le fait que la délinquance existait avant l’immigration, personne ne le conteste. Mais rien dans votre affirmation ne permet d’affirmer que l’immigration n’est pas un facteur aggravant de la délinquance. On a donc là une affirmation sans preuve.

-La délinquance est causée uniquement par la pauvreté -> On est en droit de demander qu’est-ce qui justifie cette affirmation. Que délinquance et pauvreté soient liés, personne ne le nie, mais de là à dire que seul ce facteur est déterminant, il y a un pas qui est franchi allégrement. Pourtant, on pourrait objecter à cette affirmation des époques où la misère était bien plus grave qu’aujourd’hui, mais où la délinquance était résiduelle. L’Histoire de France donne tort à Rosaelle.

-Dire que délinquance et immigration sont liés, c’est être raciste -> Faux. Il est possible d’établir un lien de causalité entre délinquance et immigration sans pour cela employer des conceptions racistes. Exemple : dans certains pays d’Afrique subsaharienne, les enfants ne sont pas élevés par le papa et la maman, mais par la communauté tout entière. Les dépositaires de l’autorité sont les anciens du village, et les enfants ont l’habitude de rester dehors. Ce mode de fonctionnement est très honorable, mais transposé en France, il a comme effet de créer des gamins qui restent tout le temps dans la rue, qui n’est pas forcément le lieu où l’on apprend les meilleures choses, dont les parents ne se considèrent pas responsables, puisque c’est la communauté qui est censée les éduquer. On a là un ingrédient de la délinquance.

-Nous sommes tous responsables de la délinquance -> Dire cela est d’un mépris incroyable envers les délinquants. En effet, ceux-ci ne devraient pas se sentir responsables de leurs actes, mais nous devrions le faire à leur place. Les pauvres ne font qu’obéir à un déterminisme social, ce ne seraient que des individus sans libre-arbitre ni sens moral, et c’est à nous, êtres civilisés, responsables, conscients de nos actes, de porter la culpabilité à leur place. Ils auraient toutes les excuses et nous aucune. J’espère que vous ne m’en voudrez pas si je répugne à considérer les autres comme des sous-hommes, car c’est exactement ce que vous faites sans vous en rendre compte.

-Il faut faire de la prévention contre la délinquance -> Personne ne le nie, mais on peut quand même exiger que quand des dégradations et des violences sont commises elles soient punies.

-Il faut faire un bon diagnostic -> On ne peut que regretter que vous ne nous disiez rien sur ce diagnostic qui est pourtant la seule chose importante à faire. Quel est-il selon vous ?

J’espère que cette fois vous allez accepter de répondre et de débattre.