Tant que le marché de l’emploi restera fortement déséquilibré, avec une demande largement supérieure à l’offre, rien à faire, les patrons resteront les plus forts pour négocier. Tant qu’il y aura des millions de chômeurs, les patrons continueront à vouloir imposer leurs règles. Tant que la peur sera dans le camp des salariés et des chômeurs, les patrons pourront en jouer.
Il y avait un reportage sur la Thaïlande l’autre jour. Un patron de restaurant français installé là-bas disait que le chômage n’y existant pas, il avait du mal à recruter et SURTOUT, qu’il lui fallait chouchouter ses employés. J’ai entendu et constaté le même son de cloche dans d’autres pays, dont le Canada, la Nouvelle-Zélande et l’Australie, pays peu connus pour traiter les travailleurs comme des esclaves. Les patrons manquent de main-d’oeuvre, ils font tout pour l’attirer et la garder, normal !
Où je veux en venir, c’est que lutter pour les droits des salariés alors qu’il y a de moins en moins d’emplois est tristement inefficace. Ca fait de la pub aux syndicats, mais c’est contre-productif. Ce qu’il faut, c’est relancer la machine. Réindustrialiser le pays, encourager l’entreprenariat.
Ah, et aussi peut-être se décider à lutter efficacement contre le travail au noir de milliers de « réfugiés ». Quand les employeurs auront vraiment du mal à recruter et qu’ils ne pourront plus compter sur une main-d’oeuvre clandestine, ils se mettront peut-être à réfléchir.