Totalement faux - sème la merde - car tous les Kurdes sont PKK, pas une famille n’a pas un de ses membres morts par cette guerre fratricide que la Turquie a malencontreusement lancée contre des indépendantistes démocratiques et pacifistes qui ne demandaient qu’à vivre en paix et non pas se laisser imposer une religion dont ils n’avaient que foutre :
Aux racines de l’autodétermination...
C’est au cœur du proche et du moyen Orient que le peuple kurde, loin du fanatisme religieux et de l’intégrisme politique, cherche sa voie « démocratique et laïque », subissant tour à tour l’impérialisme hégémonique lié à une géopolitique économique des plus rudes tout en traçant une solution naturelle par le développement d’Assemblées populaires participatives dans lesquelles aucune requêtes ne peut être rejetées pour la simple et bonne raison que toutes sont soumises à discussion... Dans une ville comme Diyarbakir, la cité qui compte le plus grand nombre d’associations en Turquie, par exemple, pas un jour ne se passe sans qu’il n’y ait au moins une manifestation, parfois, ce sont trois ou quatre cortèges qui sillonnent la ville certains jours... Ces Assemblées constituantes défendues par les Kurdes font peur au pouvoir turc de part le déterminisme qu’elles engagent devant le refus de la soumission à des décisions qui pourraient échapper à leur volonté... Ainsi les Kurdes se protègent par un système propre à leurs habitudes décisionnelles, le seul qui puisse sauver leur culture et le monde d’un « massacre naturel » que pourrait infliger un système capitaliste devenu trop gourmand à une minorité apparemment facilement exploitable... Par ce biais, il n’est pas étonnant de voir se créer dans une Assemblée autant de requêtes (revendications) que l’on veut et un groupe de travail pour la défense des cerfs-volants y aurait tout à fait sa place. Mais cela va bien plus loin politiquement et en ce qui concerne la question du conflit avec les barrages hydroélectriques de la Turquie il est à noter que de nombreuses associations ses sont crées pour la défense de la nature... C’est qu’ils n’ont pas oubliés la ville de Hasankeyf noyée par la construction d’un barrage turc alors que cette agglomération, vieille de 11000 d’âge, regorgeait de trésors architecturaux et archéologiques inestimables mais rien n’y fit et malgré la forte mobilisation avant qu’elle ne disparaisse, « Hasankeyf yok olmasin », l’État turc ne parvenait pas à ses fins... Autre point d’honneur à mettre à l’actif des populations kurdes toujours aussi combatives lorsqu’il s’agit de démocratie, se trouve en retournant à Diyarbakir où des collectifs permettent de résorber la problématique du nombre de chômeurs qui a atteint une certaine ampleur en organisant un judicieux partage des tâches définissant savamment ceux qui ramassent les bouteilles en plastique et ceux qui ramassent celles en verre ! Tous ces collectifs restent représentatifs de la mentalité organisationnelle du peuple kurde et les Assemblées populaires sont devenues des réalités en Turquie et en Syrie. Elles se sont constituées en mouvements massifs et depuis 2009, malgré les 15000 arrestations, ça ne change rien car il ne faut pas oublier que la lutte des classes permet en général de très rapidement trouver son ennemi...
De son autodétermination existentielle, le peuple kurde agit également politiquement en trouvant toute l’unité dans le PKK né de l’intrusion d’une personne qui voulait vendre le Kurdistan aux États-Unis dans l’espoir d’obtenir ainsi un État nation (il s’agit du frère même d’Öcalan) et à cet effet, il n’est pas étonnant de constater que le BDP n’a pas de lien avec le PKK, qu’il est tout simplement idéologique... En ce qui concerne le PKK, que l’instrumentalisation répressive de l’OTAN et de l’Union européenne cherchent de concert à définir comme une organisation terroriste d’une manière pitoyable, il faut préciser que ce parti des travailleurs kurdes constitue une entité inatteignable qui n’existe pas au bout du compte car il se constitue de tous les mouvements de jeunes, de membres d’associations autant que de guérilléros en Iran ou de partis politiques en Syrie... Toutes les commissions, toutes les associations et les organisations y participent et s’effacent dès lors que la cohésion sociale qu’a su se forger le peuple kurde n’est plus menacée par les convoitises extérieures. C’est dans cet esprit que le BTP (le parti « légal » des Kurdes en Turquie) instaure depuis 2009 - date qui marque la reprise du dialogue dans la prison d’Öcalan en prévision les différentes étapes visant une résolution pacifique de la question kurde par une feuille de route - le système KCK (confédéralisme démocratique) pour mettre en place ce fonctionnement correspondant au mieux aux revendications réalisatrices des Kurdes car pour les Kurdes, le système capitaliste dure depuis des milliers d’années... Depuis la première clôture autour d’un champ qui symbolise déjà l’œuvre d’un capitaliste qui aurait toujours vécu en guerre contre la communauté démocratique... Spartacus faisait partie de cette communauté tout comme les féministes en faisaient partie ; tous voulant une vie meilleure tout comme les capitalistes souhaiteraient une vie meilleure mais pour eux-mêmes seulement... Sous cette vision de l’histoire, on se rend rapidement compte qu’il faudrait mettre en place « un système représentatif et participatif des rêves de tout le monde » qui soit autre que purement bureaucratique et hiérarchique. Dans les années 1990, parmi les populations kurdes, commence à se définir ce genre de système et après 2004, elles commencent à le concrétiser en mettant en place ce qui avait été dit dans les textes et les livres. Paradoxalement ou logiquement, ce sont les guérilléros qui sont les premiers a fonder la résultante de ce projet transformé dès lors en système du plus démocratique et du plus laïque qui puisse être pour préserver la population qu’il représente de toutes agressions environnantes en se distinguant des autres armées susceptibles de leur déclarer la guerre par le rejet formel de la question de la subordination qui imprègne les habituelles armées colonialistes qui vont en guerre mais dont la vocation première n’est pas de défendre un groupement humain ! Au PKK, il n’y a pas de pouvoir ni de subordination ! Si des notions de grades y sont définies, ce n’est pas sans être issues d’une Assemblée qui se réunit en commission pour nommer des dirigeants... Cette théorie n’étant pas directement applicable, elle vaut mieux d’être vécue !... Mais sachez que l’obtention de l’identité kurde passe par ces Assemblées qui procure à chacun et chacune l’affirmation de sa personnalité. Certaines de ces Assemblées ne pouvant s’ouvrir si il n’y a pas au moins la présence de 40% de femmes dans le groupe ! Un bel exemple d’égalité des sexes en somme.