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Commentaire de Ecométa

sur L'information quantique et le secret de l'univers


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Ecométa Ecométa 6 mars 2013 08:51

D’une manière générale se pose alors le problème Ontologique, puis Déontologique, même Ethique, d’un savoir totalement incertain et sur lequel il nous faut pourtant avoir dans la mesure du possible quelques certitudes ! Ainsi, comprendre la réalité, simplement « Savoir » : mais dans quel but ? Pour mieux agencer, mieux agir, en plein entendement, pour le bien commun, pour le mieux, en toute intelligence ; en intelligence ou plutôt en « malignité » afin de mieux manipuler pour abuser ?

Au-delà de l’erreur et de l’illusion du savoir toujours possibles, thème cher à Edgar Morin, il y a belle lurette, et c’est à tout point de vue bien plus pernicieux, que nous ne cherchons plus réellement à comprendre la réalité mais uniquement à la manipuler : manipuler la nature, mais aussi les états de nature qui ont émergé… dont la nature humaine elle-même !

Il n‘est pas nécessaire de chercher midi à quatorze heure, le « tout universel » est « écosystémique » ce qui veut dire énormément de choses importantes, primordiales, fondamentales, mais dont notre époque moderne au modernisme paroxysme de modernité et plus simple modernité qui rejette le fondamental se moque éperdument ! C’est simple, même simpliste, positivisme technoscientiste oblige, méthodologie dite du « comment sans le pourquoi », il n’y aurait plus causes fondamentales, primordiales, tout simplement ontologiques, mais que des conséquences sur lesquelles il nous suffit d’agir ! C’est la raison pour laquelle nous ne faisons qu’ajouter des conséquences à des conséquences et forcément des problèmes à des problèmes ; quant au fonds, au fondamental, c’est du temps de perdu car la conception du monde n’est pas naturelle mais définitivement scientifique !

Ce que vous appelez « les jeux de l’information » n’est rien d’autre que l’ensemble des interactions et interdépendances complexes et dynamiques, « systémiques et écosystémiques », qui existent entre les éléments composants et l’élément composé ! Tout s’entretient, tout se complémente : pourquoi savoir comment … pour intervenir et modifier le processus ? Il y a interaction et interdépendance et c’est suffisant de le savoir !

Il faudrait déjà, à ces savants, mais pas qu’eux, aussi à nos économistes, nos politiques, nos dirigeants en tout genre qui se prennent pour des savants alors qu’ils ne savent que peu de chose en réalité ; il leurs faudrait intégrer culturellement les acquits intellectuels du XX è siècle (théorème d’incomplétude de Gödel et Chaitin, d’incertitude ou d’indétermination d’Heisenberg, d’impossibilité d’Arrow). Des acquits intellectuels qui sont issus des conclusions hautement philosophiques de la physique quantique qui  limitent la connaissance tant dans le raisonnement que dans celui de l’action. Il n’y a pas que les mathématiques (incomplétude des mathématiques) qui comptent, compte aussi la philosophie : l’Ontologie des choses !

C’est la modestie, s’inspirer du sage Socrate, le relatif et non l’absolu, voire la remise en cause toujours possible, forcément l’introspection et la rétroactivité, tout ceci qui devrait s’imposer face à la certitude absolue et à cette fuite en avant imbécile que nous pratiquons de façon rationaliste à la perfection.

Le problème de notre savoir c’est l’ « individualisme méthodologique » d’une science qui confine au scientisme et la spécialisation spécieuse !

Comprendre la réalité, celle ontologique des choses pour ce qui concerne les affaires humaines, sociétale, pour s’adapter à cette réalité et non aller contre ; sauf à vouloir construire des réalités particulières, spécieuses, fallacieuses, négationniste, à manipuler la réalité comme en économie avec cette méthodologie dite du « comme si que » des économistes de l’école libérale de Chicago qui entendent bien imposer, et finissent par imposer leur propre vision de la chose économique, leur propre réalité basé sur leur seule leur pure croyance, leur dogme, et, peu importe la réalité ontologique et déontologique de l’économie, qui, par nature n’est pas mathématique mais sociétale humaine car sans société humaine il n’y a pas d’économie humaine possible… sauf à nier l’Humain !

Au plan de la physique, comme au plan métaphysique humain, tout est « système » et « écosystème » : tout est relatif ; et la systémie devrait être enseignée dès que possible ! Le système à ceci de particulier c’est qu’il représente à la fois l’unité de l’élément composé et l’unité de l’élément composant : la systémie c’est l’unité du savoir !

La physique quantique par le biais des acquits intellectuels du XX è siècle nous apprend l’immense complexité des choses de la réalité ; elle confirme aussi le paradigme d’écologie (écosystémie) tant en matière de conception qu’en matière d’action !

Pour ma part je considère que tout est système et écosystème car rien, pas une chose, pas un élément du vivant, pas un élément de la matière, de l’infiniment petit à l’infiniment grand, pas une cellule pas un atome… rien absolument rien n’existe par lui-même et pour lui-même ; ce qui renvoi l‘individualisme méthodologique de la science comme seule méthode, comme exclusive, totalement inepte !

Pour comprendre il conviendrait déjà d’enseigner, et ce serait alors un sacré chambardement, qu’il n’y a pas d’ « absolu » que tout est relatif : que tout est contingent ! L’absolu, et ce n’est pas là un absolu mais une réalité constatable tous les jours dans n’importe quel domaine ; l’absolu est impossible dans un univers ou un monde en perpétuel évolution !


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