@ auteur
Je me permets de re-poster un commentaire récent sur un article sur le même sujet auquel j’ajoute deux points :
- pour le public comme pour le privé, le taux moyen effectif de couverture de la retraite (c’est à dire le rapport entre dernier salaire et première retraite) était en 2007 de 63 % environ, ce qui s’explique parce que de nombreux fonctionnaires ont fait des études longues et ne parviennent plus à cotiser à taux pleins, et parce que le une partie du privé bénéficie de retraites complémentaires). Depuis 2007, ces taux se réduisent dans le privé comme dans le public...
- il y a une donnée, souvent et volontairement oubliée, celle de l’espérance de vie en bonne santé : 64 en moyenne en France (voir ci-dessous) à ce jour.
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Bien sur que la retraite coute, et le problème qu’elle pose est le cout
du travail si on le calcul sur la durée de vie d’une personne et même si
les mécanismes de financement ne sont pas les mêmes dans le privé et
dans le public, il s’agit dans tous les cas d’un salaire différé.
Or ne nous leurrons pas, dans notre système capitaliste, le coût du travail sera toujours trop élevé par rapport aux attentes du patronat et de l’actionnariat.
La variable d’ajustement est donc le salaire immédiat et le salaire
différé, c’est-à-dire la retraite. Rien d’étonnant dès lors à ce que
toutes les réformes que nous avons connues aient pour seul but la
réduction du coût des retraites, soit en les distribuant plus tard soit,
et c’est le cas le plus fréquent en réduisant leurs taux par rapport au
montant du dernier salaire. L’astuce dans ce cas est de faire en sorte
que personne ou presque ne puisse prétendre à taux plein compte tenu des
dates d’embauche tardives et de l’allongement des durées de cotisation.
On
parle par ailleurs de l’allongement de la durée de la vie, qui ceci dit
en passant n’augmente plus voire se réduit dans certains pays
développés. On ne parle jamais de l’espérance de vie en bonne santé qui pour un français d’âge moyen est aujourd’hui de l’ordre de 64 ans. Autant dire qu’avec les réformes à venir nous partirons en retraite - pour ceux qui le peuvent - malades !
La seule façon de régler ce problème (et quelques autres comme les déficits des assurances maladie) est de se
rappeler qu’en un peu plus de 25 ans, ce sont 10 % du PIB qui ont été
transférés des revenus du travail aux revenus financiers. il faut
donc faire en sorte que ces 10 % reviennent dans le monde du travail, et
pour cela, je ne faisais évidemment pas confiance à Nicolas Sarkozy (le
représentant des banques !) et curieusement je ne fais pas confiance au
gouvernement actuel.