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Commentaire de lulupipistrelle

sur Devenir proprio. Mais quelle connerie !


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lulupipistrelle 6 mars 2013 13:50

@L’auteur : 


C’est exactement la vie que mon mari (qui ne l’était pas à l’époque) et moi avons mené pendant quinze ans... enfin selon nos goûts personnels, qui ne sont pas Chamrousse, mais plutôt le nomadisme des musiciens ...
Sauf qu’un jour on a eu envie d’avoir un bébé... et dans les deux mois qui ont suivi sa naissance, les deux chaudières de l’immeuble bourgeois où nous vivions sont tombées l’une après l’autre en rade... D’abord celle du chauffage, et les copropriétaires ont été trop rats pour payer une réparation en urgence... Comme c’était Noël, on est resté quinze jours sans chauffage avec une température de 12° , grâce à des radiateurs électriques d’appoint, et l’un a cramé... 12° avec un nourrisson de 1 mois et demi... Ensuite c’est la chaudière qui produisait l’eau chaude qui a rendu l’âme, et ces vieux cons ont fait traîné deux mois son remplacement... super le mélange eau bouillie-eau froide... 
Là j’ai explosé et j’ai décidé que plus jamais je ne dépendrai de la mauvaise volonté de vieux pingres, que je voulais une maison pour nous tous seuls 
Grâce à la guerre du Golfe, mon chéri qui fabriquait des produits de première importance pour éteindre les feux des puits de pétrole, avait quelque sous de côté... Bon on a cherché une petite maison (1 an de prospection) et on s’est endetté pour quinze ans (460 euros par mois)... On a résisté aux chants des sirènes qui nous proposaient des barraques deux fois plus chères, parce qu’avec notre mise de fond on pouvait prétendre à un prêts deux fois plus élevé..
10 ans plus tard, mon mari a dû liquider sa petite société, suite à la mise en place des recommandations de la commission Reach... La ruine. Et bien heureusement qu’on était chez nous, avec seulement 460 euros mensuels à débourser , loyer d’un studio.... 
Avec deux enfants, malgré l’effondrement de notre train de vie, cette maison nous a permis de rester indépendants, de ne jamais dépendre de quelque système d’aide sociale, de garder le moral, de démarrer une autre vie professionnelle moins lucrative, mais finalement moins imposable... ce qui compense. 

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