Bonsoir.
« Si
quelque chose subsiste, c’est une entité, appelons-là âme ou pensée, qui peut
se passer du support corporel censé l’abriter ou la générer ou enfin participer
à sa genèse. » […]
« s’il y a
une science contemporaine qui nous permet d’y voir un peu plus loin, c’est la
physique avec ses trois branches, entropique, cosmologique, quantique. Sans
oublier les neurosciences mais qui sans doute ne seront pas décisives. »
Si l’auteur de ce billet évoque
la physique avec ses trois branches (entropique, cosmologique, quantique) pour
étudier le problème de ce qui passe après la mort, c’est qu’il entend placer le
débat sur un terrain purement scientifique en envisagent l’analyse de la
question à l’aune des outils de la physique moderne. Avons-nous oublié que l’objet
véritable de toute science exacte digne de ce nom est l’observable, le
quantifiable ? Mais qu’a-t-elle de scientifique cette question de la
continuité ontologique après la mort ? Depuis quand le concept de « l’âme »
est un concept scientifique ? Tout au plus, il s’agit d’un concept
philosophique dont l’acception religieuse ne fait pas l’unanimité des
philosophes. D’aucuns d’ailleurs, tel un Feuerbach, lui opposent un nihilisme
catégorique.
Sans aller jusqu’à accorder une
confiance aveugle à Wikipédia, et toute chose égale par ailleurs, voici
quelques définitions qui peuvent jouir d’un certain consensus :
« L’expression science
exacte regroupe dans un même ensemble les sciences de la nature (chimie, physique,
sciences de la vie...) et les sciences formelles (mathématiques,
informatique théorique, physique théorique...). Outre cette définition par
extension, généralement jugée conventionnelle et discutable, il existe
également une définition par compréhension par laquelle l’expression science
exacte s’appliquerait aux sciences pour lesquelles la notion de
vérité, d’exactitude, ne pose apparemment pas trop de problèmes, car
d’une part les notions de base sont bien définies et universelles (partagées
par tous les chercheurs du domaine), et d’autre part parce que les
« énoncés/affirmations/théorèmes/principes » de base sont aisément
« vérifiables » (via des expériences reproductibles à l’identique ou
via une preuve mathématique, etc.). »
Ainsi, n’est-il pas temps de rendre
à César ce qui lui appartient ? Qu’il faille opposer le grief au ton péremptoire qu’adopte M. Onfray dans
son assertion qu’il n’y a rien après la mort, cela peut se concevoir. Mais au
moins, lui n’a pas eu la prétention de présenter sa thèse comme une vérité
scientifique.