Wperrad,
merci et bravo pour une réponse courtoise et de l’ordre du débat...
Mais comme je le disais, qui redevient systématiquement idéologique. Vous me parlez libéralisme vs. socialisme. Le thème de l’article est la réalité des bienfaits apportés par Chavez à son peuple lors de ses mandats successifs, au nom du socialisme « bolivarien ». Et si je suis le fil de cet article, j’obtiens quelques indices et éclaircissements, mais malheureusement contradictoires et souvent péremptoires, qui finalement brouillent les cartes plus qu’elles ne les simplifient.
En grattant un peu, je découvre Maurice Lemoine que Wikipédia présente comme un journaliste autodidacte et atypique du monde diplomatique, qui se singularise précisément par une sympathie ouverte pour Chavez. Surtout, avant de consulter Wikipédia, j’ai bien aimé son article qui répondait à mes attentes en termes de journalismes : des faits et des analyses, sur lesquels on peut commencer à réfléchir.
Sinon je suis d’accord avec votre vision selon laquelle un point de vue extérieur est souvent précieux pour mieux percevoir sa propre société (j’ai également été expatrié et ai rencontré de nombreux étrangers). Je ne prétend pas que l’Amérique du Sud est plus complexe que les autres continents, simplement qu’elle a ses particularités globales qui façonnent en partie la réalité vénézuélienne.
Je ne rentrerai pas dans le débat libéralisme vs. socialisme ici par faute de temps. Il existe bien évidemment un socialisme démocratique et le socialisme n’existe pas uniquement de manière violente. Si je devais argumenter plus avant, je le ferais sur la réalité de l’humain en tant qu’espèce animale sociale, orientée évolutivement vers la coopération, dotée à cet égard d’un dispositif intéressant qu’on appelle les cellules miroir. J’insisterai que la plupart des entrepreneurs self made man qui s’assument redeviennent des petits garçons face à la maladie et à la perspective de la mort, et font appel à l’équipe - pas le choix. Qu’une équipe qui gagne est celle qui arrive à amener les talents à coopérer (je viens du rugby où un homme seul est très peu de chose). Et puis, j’ajouterai que ceux qui me connaissent dans la vie réelle me trouvent horriblement têtu et individualiste. Mais « socialiste ».