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Commentaire de Al West

sur Russie. La nostalgie de Staline soixante ans après sa mort


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Al West 8 mars 2013 08:37

Vous le savez que la Fondation Carnegie c’est la CIA ? Je veux bien qu’on cite un de leurs sondages mais il faut quand même préciser à qui on a affaire. Leurs rédacteurs cachent à peine qu’ils planifient l’assassinat de Poutine, c’est dans ce rapport officiel, page 26, pour les anglophones. La création de cette fondation est due, comme son nom l’indique, à Andrew Carnegie, qui prenait ses ordres directement auprès de Elihu Root, président de la fondation de 1910 à 1925, et accessoirement fondateur du trop célèbre Council of Foreign Relations. Ce triste personnage est même, de façon (assez peu) surprenante, détenteur du prix Nobel de la paix (alors qu’il s’opposait à la politique de neutralité de Wilson, qui avait décidé de ne pas entrer en guerre, logique donc...)

Voilà donc pour le contexte.

En réalité, Staline est encore plus populaire que le sondage de la fondation Carnegie veut bien indiquer. Pour le comprendre, il faut d’une part :

- mettre de côté sa vision droit-de-l’hommiste occidentale du 21ème siècle et adopter un état d’esprit profondément patriotique, à l’extrême.
- admettre que la situation économique et sociale de l’URSS sous sa direction a été considérablement améliorée
- faire abstraction de la propagande constante à son encontre, même s’il a effectivement fait tué un nombre incroyable de Soviets.

Vous dites qu’on ne voit pas de monuments de Staline dans la Russie actuelle alors que ceux de Lénine persistent, mais ça ne doit rien au hasard, puisque les opposants de Staline qui sont les mêmes que les soutiens de Lénine, des exécutants rémunérés par les grandes familles financières juives et anglo-saxonnes, se sont appliqué à faire disparaître systématiquement les monuments de l’un et pas de l’autre.

Lénine avait une mission à mener à bien avec le financement qu’il recevait depuis les banques suisses : faire tomber les Romanov. Il a réussi, seulement il a vite reperdu le pouvoir au profit de Staline qui voyait la chose d’un autre oeil. On ne peut pas comprendre les purges qui ont existé au sein du parti communiste sans comprendre la méthode d’infiltration des organisations juives qui voulaient prendre le contrôle du pays et le dépecer de ses ressources. Le nombre de juifs au sein du bureau du parti communiste était d’ailleurs incroyablement surreprésentatif au vu de l’importance de leur communauté en URSS. Staline était paranoïaque parce qu’il savait qu’il ne pouvait faire confiance à personne. D’où les purges, les déportations, etc. Je ne dis pas que c’était une bonne chose, mais il faut voir les choses dans ce contexte-là.

La campagne de propagande à l’encontre de Staline ne s’arrête pas là.

« Tout petit, cauteleux, peu sûr de lui, cruel, nocturne et d’une méfiance perpétuelle, Staline paraît tout droit sortir de la Vie des douze Césars de Suétone, plutôt qu’appartenir à la vie politique moderne. »

Voilà comment il est présenté, par exemple, dans les livres d’histoire. Il était certes sans vergogne mais c’était quelqu’un d’extrêmement cultivé sur les plans scientifiques et littéraires. Il avait traduit de nombreux ouvrages du géorgien (sa langue natale) vers le russe, dont la Bible et écrivait de la poésie. C’était quelqu’un de très brillant à de nombreux points de vue.

Quant aux citations qu’on lui prête :

« La mort d’un homme est une tragédie. La mort d’un million d’hommes est une statistique. »

« Ce qui compte ce n’est pas le vote, c’est comment on compte les votes. »

la première provient d’une pièce de théâtre écrite par des nazis ukrainiens profondément anti-staliniens ; quant à la seconde, elle n’a qu’une origine, ce sont les mémoires de de Boris Bazhanov, une formulation plus exacte étant :

« Vous savez, camarades, ce que je pense à ce propos : qui votera au sein du parti, ou même comment, n’a aucune importance ; ce qui est extraordinairement important en revanche, c’est cela : qui comptera les votes, et comment. »

Je vous laisse vous renseigner sur la biographie de Boris Bazhanov pour comprendre que la source n’est pas des plus objectives, quoiqu’on pense de Staline.

On pourrait encore discuter les chiffres des déportés ou des exécutés, très largement amplifiés pour certains, mais qu’importe.

Avant qu’on ne me traite de stalinien primaire, j’aimerais préciser que je suis loin d’éprouver une compassion profonde pour le personnage. Néanmoins, il faut rendre à César ce qui est à César, comprendre qu’il avait à traiter avec les vautours de la finance internationale dont les méthodes de camouflage étaient facilitées à l’époque par la non-existence d’Internet.

Que serait devenue l’URSS si Staline n’avait pas éjecté Lénine et empêché tous ces rapaces de dépouiller le peuple soviétique économiquement mais démocratiquement, c’est la question que trop de gens oublient de se poser.

Un exemple qui n’a que peu à voir, j’apprécie beaucoup plus ce personnage que Staline, mais puisque le sujet est d’actualité, qui sait ce que dira l’histoire officielle de Chavez dans 100 ans, à force de publications officielles et de logorrhée médiatique ?


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