• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Tribune Libre > Russie. La nostalgie de Staline soixante ans après sa mort

Russie. La nostalgie de Staline soixante ans après sa mort

Le 5 mars n’était pas un jour comme les autres, particulièrement en Russie où on commémorait la disparition de Joseph Staline, l’homme qui a été à la tête de l’Union soviétique pendant vingt-neuf ans, de la mort de Lénine en 1924 jusqu’à la sienne, en 1953. Staline est un personnage controversé, exalté avant d’être condamné, admiré avant d’être méprisé, un personnage d’ombre et de lumière à qui nous devons tous pourtant d’avoir pu arrêter la folie meurtrière des troupes nazies d’Adolphe Hitler durant la Seconde guerre mondiale.

Les détracteurs du communisme l’accusent d’avoir liquidé ses opposants, et sa figure en a largement pâti à l’Ouest. Mais il n’en est pas de même en Russie. La fondation Carnegie a récemment publié un sondage très intéressant portant sur la perception du dirigeant soviétique auprès des Russes d’aujourd’hui. Il ressort que 45 % d’entre eux pensent que Staline a joué un rôle positif dans l’histoire de leur pays (seulement 35 % estiment le contraire …). Et presque 50 % reconnaissent en lui un leader sage qui a apporté à l’URSS sa puissance et sa prospérité et près de deux tiers pensent que la victoire de la guerre par le peuple soviétique sous son égide est le fait le plus important de son ère. Maria Lipman, l’auteure du rapport, soulève un paradoxe : « si on voyage en Russie, on ne devine pas que les Russes considèrent Staline comme leur plus grand compatriote : on ne voit nulle part des monuments ou des portraits de Staline  ». Alors qu’on voit partout ceux de Lénine. « Mais on oublie peu à peu Lénine : sa popularité a chuté de 72 % à 37 % entre 1989 et 2012 », écrit Lipman.

Et la presse russe du jour semblait accréditer la présence du personnage dans le cœur des Russes, puisque pas un seul quotidien d’information n’a passé sous silence cet événement. L’Église orthodoxe avait quant à elle décidé de rappeler la brutalité du régime stalinien sans toutefois basculer dans le révisionnisme historique qui tendrait à montrer de l’URSS qu’un côté négatif.

Il apparaît au vu de l’enquête menée par la fondation Carnegie que l’image de Staline n’a pas été démonisée en Russie en dépit d’années d’histoire partiale qui le présente comme un dictateur impitoyable. Rappelons que du temps de son vivant, le Père des peuples jouissait d’un prestige inégalé. Marie Lipman explique que les deux images de Staline – celle d’un dictateur et d’un dirigeant puissant – fusionnent souvent dans la conscience de beaucoup de Russes « Après tout, écrit-elle, c’est à l’époque de Staline que la Russie soviétique était au faîte de sa puissance  ».

Capitaine Martin

http://www.resistance-politique.fr/article-russie-la-nostalgie-de-staline-soixante-ans-apres-sa-mort-115975104.html


Moyenne des avis sur cet article :  3.84/5   (31 votes)




Réagissez à l'article

64 réactions à cet article    


  • Deneb Deneb 8 mars 2013 07:45

    Si Hitler avait gagné la guerre, il serait adulé en Allemagne, malgré la connaissance tardive des camps d’extermination.
    Stalin a exterminé la plupart des opposants. Y compris leur famille. Quand vous tuez des dizaines de million de personnes, ceux qui restent n’ont d’autre choix que de vous aimer.
    Moi, par exemple, bien que n’étant pas né en France, je l’aime. Au point de ne jamais rechigner à payer ce qu’elle demande, parfois au prix de ma propre ruine. Je n’ai pas de choix, elle est armée.
    Si vous avez lu 1984 de George Orwell, relisez la fin.
    Le syndrome de Stockholm est beaucoup plus fréquent que l’on le pense.

    A part ça, les commentaires sur cet article vont surement être pollués par Michel Maugis et ses avatars comme Simir etc ... Donc, ce sera le plus moinssé le plus pertinent. Il suffit de le savoir.


    • Deneb Deneb 8 mars 2013 11:08

      Il ne va évidemment pas moinsser le message où je le dénonce, sa tricherie serait alors trop flagrante. Tonimarius, vous semblez faire partie du lot, d’ailleurs.
      Jusqu’à la nausée .... C’est du pur Loukashenko. Un admirateur des dictatures, à ce que je vois ...


    • julius 1ER 8 mars 2013 08:02

      age en Russie, on ne devine pas que les Russes considèrent Staline comme leur plus grand compatriote : on ne voit nulle part des monuments ou des portraits de Staline  ». Alors qu’on voit partout ceux de Lénine. « Mais on oublie peu à peu Lénine : sa popularité a chuté de 72 % à 37 % entre 1989 et 2012 », écrit Lipman

      Chez nous on a aussi oublié que Napoléon est le fondateur de l’état moderne français( que voulez -vous, Staline est plus proche dans le temps que Lénine, les contemporains de Staline sont plus nombreux que ceux de Lénine, n’est-ce-pas ?????????????
      Autant je considère que Lénine et Trotsky était des intellectuels, des hommes qui avaient intégré la «  »PRAXIS" marxiste, autant Staline était une brute et un tyran, je dirai qu’il a été sauvé par le Gong, car à l’époque de sa magnificence il y avait Adolphe H, 
      encore plus tyran et sanguinaire que lui..............
      Que des gens aient une image positive de lui, rien d’étonnant après un règne de terreur qui a duré presque 30 ans, une presse aux ordres, et un culte de la personnalité érigé en dogme, mentez, mentez,mentez, il en restera toujours quelque chose !!!!!!!!!!!!
      j’ajouterai que je n’ai pas la culture du surhomme, il reste à réecrire l’histoire du peuple russe avant, pendant et après la Révolution et justement cette Révolution qui a redistribué les cartes et permis à l’immense majorité des russes sous servage avant 1917, de basculer dans la modernité, j’aimerai que l’on me parle de l’influence de la NEP mise en place par Lénine et de son impact sur le développement économique de la Russie dans les années 20, car il y a eu un énorme boum économique ces années là....
      l’industrialisation de la Russie ces années là a eu un retentissement comparable à ce qu’a été celui de la Chine ces 20 dernières années, en données chiffrées réelles cela serait intéressant à retranscrire dans la configuration de la Russie soviétique de l’époque !
      pour finir ce que l’histoire retiendra de Staline c’est qu’il a été le fossoyeur de l’idée du communisme, d’une belle idée il en a fait un système tyrannique et despotique sans contremesure, il a été le négationniste de tout ce que le mouvement ouvrier du 19ie siècle et du 20ie était en droit d’espérer du communisme, c’est à dire une économie dirigée par et pour le peuple, c’est cela le rendez-vous manqué avec l’histoire !
        

      • Deneb Deneb 8 mars 2013 08:25

        L’idéal de l’égalité peut se comparer avec un autre idéal : celui de la pureté, très beau aussi. Malheureusement on oublie que l’on ne peut pas être plus égal que les autres et que rien n’est pur au point de ne pouvoir être souillé.


      • louphi 8 mars 2013 18:37

        julius 1ER

        « pour finir ce que l’histoire retiendra de Staline c’est qu’il a été le fossoyeur de l’idée du communisme, d’une belle idée il en a fait un système tyrannique et despotique sans contremesure, il a été le négationniste de tout ce que le mouvement ouvrier du 19ie siècle et du 20ie était en droit d’espérer du communisme, c’est à dire une économie dirigée par et pour le peuple, c’est cela le rendez-vous manqué avec l’histoire ! »

        Les capitalistes et leurs rossignolets à la julius1ER et autres anarchistes se gargariseront toujours des « belles idées » de leur « communisme » bourgeois ou petit-bourgeois utopique. C’est leur chape de plomb narcotique. Mais, les communistes prolétariens, eux, savent que :

        « …derrière les capitalistes exploiteurs, c’est la grande masse de la petite bourgeoisie qui — des dizaines d’années d’expérience historique dans tous les pays en font foi — hésite et balance, qui aujourd’hui suit le prolétariat et demain, effrayée des difficultés de la révolution, est prise de panique à la première défaite ou demi-défaite des ouvriers, s’affole, s’agite, pleurniche, court d’un camp à l’autre. » (1)

        Les communistes prolétariens savent aussi et surtout que :

        « Entre la société capitaliste et la société communiste, se situe la période de transformation révolutionnaire de l’une en l’autre. À cette période correspond évidemment une phase de transition politique, où l’État ne saurait être autre chose que la dictature révolutionnaire du prolétariat » (2).

        N’en déplaise aux anarchistes et « communistes » bourgeois et petit-bourgeois à la julius1ER et leurs « belles idées du communisme » :

        « La dictature du prolétariat ne peut être la démocratie « intégrale », la démocratie pour tous, et pour les riches et pour les pauvres ; la dictature du prolétariat « doit être un Etat démocratique d’une manière nouvelle (pour† les prolétaires et les non-possédants en général), et dictatoriale d’une manière nouvelle (contre la bourgeoisie) » (3)

        Enfin, n’en déplaise aux anarchistes et « communistes » bourgeois ou petit-bourgeois à la julius1ER et leurs « belles idées du communisme » :

        « Les communistes ne s’abaissent pas à dissimuler leurs opinions et leurs projets. Ils proclament ouvertement que leurs buts ne peuvent être atteints que par le renversement violent de tout l’ordre social passé. Que les classes dirigeantes tremblent à l’idée d’une révolution communiste ! Les prolétaires n’y ont rien à perdre que leurs chaînes. Ils ont un monde à y gagner. Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! » (4)

        ____________________

        (1)  (Lénine : La Révolution prolétarienne et le renégat Kautsky, t. XXIII, p. 355.)

        (2)  (Marx – Critique du programme de Gotha).

        (3)  (Staline : Des principes du léninisme)

        (4)  (Marx-Engels : Le Manifeste du Parti Communiste).



      • epicure 9 mars 2013 19:03

        @Par louphi (xxx.xxx.xxx.158) 8 mars 18:37

        mais tout ça c’est du blabla , bien tenté de placer l’anticommuniste staline au milieu des autres, qui se justifie de ses écarts avec le socialisme.
        Staline n’a pas fait la dictature du prolétariat comme le préconisait Marx, mais uniquement la dictature sur le prolétariat.
        Staline n’était pas marxiste mais antimarxiste, il a réprimé plus de marxistes, des communistes, des socialistes, des anarchistes que nombre de régimes qui se positionnaient clairement à droite, parce qu’en fait ils le critiquaient sur ses orientations contraires aux idées marxistes, communistes, socialistes.
        Staline a remplacé un régime autoritaire par un autre régime autoritaire, ce n’était pas un révolutionnaire, juste un homme qui comme iznogood voulait devenir calife à l place du calife, enfin tsar de toutes les Russies à la place du tzar.
        Staline n’était pas un prolétarien, il n’a pas combattu le pouvoir de la bourgeoisie pour le donner au prolétariat, mais a pris le pouvoir de la bourgeoisie pour le donner à une nouvelle bourgeoisie appelée nomenklatura, les cadres du partis, qui comme par hasard sont devenus les nouveaux millionnaires dans la Russie post communiste ( idem pour la chine ) .

        Staline était un individu qui accumulait les pires défauts de l’humanité, psychopathe, paranoïaque, narcissique, égocentrique etc... et a fait un régime sur mesure pour satisfaire ces défauts, c’est à dire sa soif personnelle de pouvoir,, habillant le tout d’un discours qui parait communiste, marxiste. Les répressions, les massacres etc. qu’il a pratiqué ne sont que la conséquence logique de ce régime fait pour servir les pires défauts humains du chef.
        Les objectifs du stalinisme s’opposaient aux objectif du communisme, notamment celui défendu par Marx, il a réprimé ceux qui défendaient les vrais idées communistes. il n’a pas sa place dans le panthéon communiste, ou de la gauche.
        Nombres de principes appliqués par staline relèvent de la droite et même de l’extrême droite, dont le plus flagrant est le culte du chef omnipotent.
        Pour rappel Marx ne parle ni pour la phase de transition, et encore moins pour le communisme proprement dit d’un régime autoritaire dirigé apr un chef sacré, car il avait une pensée de gauche.
        La justification du stalinisme par la révolution est un argument fallacieux, la révolution proprement dite, la période d’affrontement avec le pouvoir bourgeois était terminé quand staline est arrivé au pouvoir, et jamais Marx n’a parlé de révolution pour installer une dictature personnelle et une nouvelle bourgeoise, mais bien la disparition des classes et des inégalités, et l’avènement d’une société démocratique où le pouvoir politique et économique serait au service du peuple et non d’une minorité.


      • louphi 10 mars 2013 01:53

        epicure et autres opportunistes à la junius1ER

        « Le stalinisme n’a pas sa place dans le panthéon « communiste »… ».

        C’est une bonne chose de ne pas ranger Staline dans votre panthéon « communiste » bourgeois  REACTIONNAIRE PESTILENTIEL. C’est la seule bonne chose que le prolétariat et les exploités peuvent vous reconnaître, vous les opportunistes de toutes natures, les petit-bourgeois et bourgeois qui craignent la révolution prolétarienne comme la peste. Ceci donne l’occasion de rappeler quelques notions élémentaires en matière de communisme.

        A) D’ABORD, DIFFÉRENTS TYPES DE SOCIALISMES ET COMMUNISMES REACTIONNAIRES, MORVE ET ECUME PESTILENTIELLES DE junius1ER, epicure et Cie.

        (Quelques extraits de Marx et Engels _ Voir dans LE MANIFESTE DU PARTI COMMUNISTE)

        1. Le socialisme réactionnaire

        a) Le socialisme féodal

        Par leur position historique, les aristocraties française et anglaise se trouvèrent appelées à écrire des pamphlets contre la société bourgeoise. (…)

        (…)

        De même que le prêtre et le seigneur féodal marchèrent toujours la main dans la main, de même le socialisme clérical marche côte à côte avec le socialisme féodal.

        Rien n’est plus facile que de donner une teinture de socialisme à l’ascétisme chrétien. Le christianisme ne s’est-il pas élevé lui aussi contre la propriété privée, le mariage, l’Etat ? Et à leur place n’a-t-il pas prêché la charité et la mendicité, le célibat et la mortification de la chair, la vie monastique et l’Eglise ? Le socialisme chrétien n’est que l’eau bénite avec laquelle le prêtre consacre le dépit de l’aristocratie

        b) Le socialisme petit-bourgeois

        L’aristocratie féodale n’est pas la seule classe qu’ait ruinée la bourgeoisie, elle n’est pas la seule classe dont les conditions d’existence s’étiolent et dépérissent dans la société bourgeoise moderne. (…).

        (…)

        Dans les pays où s’épanouit la civilisation moderne, il s’est formé une nouvelle classe de petits bourgeois qui oscille entre le prolétariat et la bourgeoisie ; fraction complémentaire de la société bourgeoise, elle se reconstitue sans cesse ; mais, par suite de la concurrence, les individus qui la composent se trouvent sans cesse précipités dans le prolétariat,

        c) Le socialisme allemand ou socialisme « vrai »

        La littérature socialiste et communiste de la France, née sous la pression d’une bourgeoisie dominante, expression littéraire de la révolte contre cette domination, fut introduite en Allemagne au moment où la bourgeoisie commençait sa lutte contre l’absolutisme féodal.

        Philosophes, demi-philosophes et beaux esprits allemands se jetèrent avidement sur cette littérature (…).

        (…)

        Ils se les approprièrent comme on fait d’une langue étrangère par la traduction.

        (…)

        La substitution de cette phraséologie philosophique aux développements français, ils la baptisèrent : « philosophie de l’action », « socialisme vrai », "science allemande du socialisme« , »justification philosophique du socialisme"’ etc.

        (…)

        La substitution de cette phraséologie philosophique aux développements français, ils la baptisèrent : "philosophie de l’action« , »socialisme vrai« , »science allemande du socialisme« , »justification philosophique du socialisme"’ etc.

        (…)

        Ce socialisme allemand, qui prenait si solennellement au sérieux ses maladroits exercices d’écolier et qui les claironnait avec un si bruyant charlatanisme, perdit cependant peu à peu son innocence pédantesque.

        (…)

        De son côté, le socialisme allemand comprit de mieux en mieux que c’était sa vocation d’être le représentant grandiloquent de cette petite bourgeoisie.

        Il proclama que la nation allemande était la nation exemplaire et le philistin allemand, l’homme exemplaire. A toutes les infamies de cet homme exemplaire, il donna un sens occulte, un sens supérieur et socialiste qui leur faisait signifier le contraire de ce qu’elles étaient. Il alla jusqu’au bout, s’élevant contre la tendance "brutalement destructive" du communisme et proclamant qu’il planait impartialement au-dessus de toutes les luttes de classes. A quelques exceptions près, toutes les publications prétendues socialistes ou communistes qui circulent en Allemagne appartiennent à cette sale et énervante littérature.

        2. Le socialisme conservateur ou bourgeois

        Une partie de la bourgeoisie cherche à porter remède aux anomalies sociales, afin de consolider la société bourgeoise.

        Dans cette catégorie, se rangent les économistes, les philanthropes, les humanitaires, les gens qui s’occupent d’améliorer le sort de la classe ouvrière, d’organiser la bienfaisance, de protéger les animaux, de fonder des sociétés de tempérance, bref, les réformateurs en chambre de tout acabit. Et l’on est allé jusqu’à élaborer ce socialisme bourgeois en systèmes complets.

        (…)

        …le socialisme bourgeois tient tout entier dans cette affirmation que les bourgeois sont des bourgeois - dans l’intérêt de la classe ouvrière.

        3. Le socialisme et le communisme critico-utopiques

        (…)

        Les systèmes socialistes et communistes proprement dits, les systèmes de Saint-Simon, de Fourier, d’Owen, etc., font leur apparition dans la première période de la lutte entre le prolétariat et la bourgeoisie, période décrite ci-dessus (voir « Bourgeois et prolétaires »).

        Les inventeurs de ces systèmes se rendent bien compte de l’antagonisme des classes, ainsi que de l’action d’éléments dissolvants dans la société dominante elle-même. Mais ils n’aperçoivent du côté du prolétariat aucune initiative historique, aucun mouvement politique qui lui soit propre.

        (…)

        Ils repoussent donc toute action politique et surtout toute action révolutionnaire ; ils cherchent à atteindre leur but par des moyens pacifiques et essayent de frayer un chemin au nouvel évangile social par la force de l’exemple, par des expériences en petit qui échouent naturellement toujours.

        (…)

        L’importance du socialisme et du communisme critico-utopiques est en raison inverse du développement historique. A mesure que la lutte des classes s’accentue et prend forme, cette façon de s’élever au-dessus d’elle par l’imagination, cette opposition imaginaire qu’on lui fait, perdent toute valeur pratique, toute justification théorique.

        (…)

        ( à suivre --------- » suite 1)


      • louphi 10 mars 2013 02:04

        (suite 1)


        B) ENSUITE, LE SOCIALISME PROLETARIEN ou COMMUNISME SCIENTIFIQUE DE KARL MARX, FRIEDRICH ENGELS, LENINE ET STALINE

        Le socialisme prolétarien ou communisme scientifique, c’est la doctrine de Karl Marx, Friedrich Engels, Lénine et Staline. Le socialisme prolétarien, c’est la révolution ouvrière ou prolétarienne pour construire la société communiste, la société sans exploitation des un(e)s par les autres.

        Le communisme scientifique proclame que :

        1- « Les communistes ne s’abaissent pas à dissimuler leurs opinions et leurs projets. Ils proclament ouvertement que leurs buts ne peuvent être atteints que par le renversement violent de tout l’ordre social passé. Que les classes dirigeantes tremblent à l’idée d’une révolution communiste ! Les prolétaires n’y ont rien à perdre que leurs chaînes. Ils ont un monde à y gagner. PROLETAIRES DE TOUS LES PAYS, UNISSEZ-VOUS ! » (1) ;

        2- « Entre la société capitaliste et la société communiste, se situe la période de transformation révolutionnaire de l’une en l’autre. À cette période correspond évidemment une phase de transition politique, où l’État ne saurait être autre chose que la dictature révolutionnaire du prolétariat » (2).

        a) QU’EST-CE QUE LA REVOLUTION COMMUNISTE 

        La révolution communiste, c’est la révolution prolétarienne (ou ouvrière) ; c’est le renversement et la destruction de la bourgeoisie, la suppression de l’exploitation des un(e)s par les autres, la suppression des classes.

        Voici comment Marx et Engels ont conçu la révolution communiste et son programme :

        « La révolution communiste est la rupture la plus radicale avec le régime traditionnel de propriété ; rien d’étonnant si, dans le cours de son développement, elle rompt de la façon la plus radicale avec les idées traditionnelles.

        (…)

        …la première étape dans la révolution ouvrière est la constitution du prolétariat en classe dominante, la conquête de la démocratie.

        Le prolétariat se servira de sa suprématie politique pour arracher petit à petit tout le capital à la bourgeoisie, pour centraliser tous les instruments de production entre les mains de l’Etat, c’est-à-dire du prolétariat organisé en classe dominante, et pour augmenter au plus vite la quantité des forces productives.

        Cela ne pourra naturellement se faire, au début, que par une violation despotique du droit de propriété et du régime bourgeois de production, c’est-à-dire par des mesures qui, économiquement, paraissent insuffisantes et insoutenables, mais qui, au cours du mouvement, se dépassent elles-mêmes et sont indispensables comme moyen de bouleverser le mode de production tout entier.

        Ces mesures, bien entendu, seront fort différentes dans les différents pays.

        Cependant, pour les pays les plus avancés, les mesures suivantes pourront assez généralement être mises en application :

        1. Expropriation de la propriété foncière et affectation de la rente foncière aux dépenses de l’Etat.

        2. Impôt fortement progressif.

        3. Abolition de l’héritage.

        4. Confiscation des biens de tous les émigrés et rebelles.

        5. Centralisation du crédit entre les mains de l’Etat, au moyen d’une banque nationale, dont le capital appartiendra à l’Etat et qui jouira d’un monopole exclusif.

        6. Centralisation entre les mains de l’Etat de tous les moyens de transport.

        7. Multiplication des manufactures nationales et des instruments de production ; défrichement des terrains incultes et amélioration des terres cultivées, d’après un plan d’ensemble.

        8. Travail obligatoire pour tous ; organisation d’armées industrielles, particulièrement pour l’agriculture.

        9. Combinaison du travail agricole et du travail industriel ; mesures tendant à faire graduellement disparaître la distinction entre la ville et la campagne.

        10. Education publique et gratuite de tous les enfants. Abolition du travail des enfants dans les fabriques tel qu’il est pratiqué aujourd’hui. Combinaison de l’éducation avec la production matérielle, etc. » (1) 

        La révolution communiste se résume en une seule formule : La DICTATUREREVOLUTIONNAIRE DU PROLETARIAT. La dictature du prolétariat n’est limitée par aucune loi comme le souhaitent les opportunistes.


        ( à suivre --------- » suite 2)



      • louphi 10 mars 2013 02:11

        (suite 2)


        b) La DICTATURE (autoritaire, despotique et totalitaire) DU PROLETARIAT

        « Le prolétariat se servira de sa suprématie politique pour arracher petit à petit tout le capital à la bourgeoisie, pour centraliser tous les instruments de production entre les mains de l’Etat, c’est-à-dire du prolétariat organisé en classe dominante, et pour augmenter au plus vite la quantité des forces productives.

        Cela ne pourra naturellement se faire, au début, que par une violation despotique du droit de propriété et du régime bourgeois de production, c’est-à-dire par des mesures qui, économiquement, paraissent insuffisantes et insoutenables, mais qui, au cours du mouvement, se dépassent elles-mêmes et sont indispensables comme moyen de bouleverser le mode de production tout entier. » (1)

        « …les communistes ne s’abaissent pas à dissimuler leurs opinions et leurs projets. Ils proclament ouvertement que leurs buts ne peuvent être atteints que par le renversement violent de tout l’ordre social passé. Que les classes dirigeantes tremblent à l’idée d’une révolution communiste ! Les prolétaires n’y ont rien à perdre que leurs chaînes. Ils ont un monde à y gagner. » (1)

        « Entre la société capitaliste et la société communiste, se situe la période de transformation révolutionnaire de l’une en l’autre. À cette période correspond évidemment une phase de transition politique, où l’État ne saurait être autre chose que la dictature révolutionnaire du prolétariat » (2).

        « Pourquoi combattrions-nous pour la dictature du prolétariat, si le pouvoir politique était impuissant à intervenir dans l’économie ? La violence, c’est-à-dire la puissance de l’État, est aussi une force économique. » (3)

        « Le philistin social-démocrate a été récemment saisi d’une terreur salutaire en entendant prononcer le mot de dictature du prolétariat. Eh bien, messieurs, voulez-vous savoir de quoi cette dictature a l’air ? Regardez la Commune de Paris. C’était la dictature du prolétariat. » (4)

        « « La dictature du prolétariat, c’est la guerre la plus héroïque et la plus implacable de la classe nouvelle contre un ennemi plus puissant, contre la bourgeoisie dont la résistance est décuplée du fait de son renversement », que « la dictature du prolétariat est une lutte opiniâtre, sanglante et non sanglante, violente et pacifique, militaire et économique, pédagogique et administrative, contre les forces et les traditions de la vieille société ». (5)

        « Quiconque reconnaît uniquement la lutte des classes n’est pas pour autant un marxiste ; il peut se faire qu’il ne sorte pas encore du cadre de la pensée bourgeoise et de la politique bourgeoise. Limiter le marxisme à la doctrine de la lutte des classes, c’est le tronquer, le déformer, le réduire à ce qui est acceptable pour la bourgeoisie. Celui-là seul est un marxiste qui étend la reconnaissance de la lutte des classes jusqu’à la reconnaissance de la dictature du prolétariat. C’est ce qui distingue foncièrement le marxiste du vulgaire petit (et aussi du grand) bourgeois. C’est avec cette pierre de touche qu’il faut éprouver la compréhension et la reconnaissance effectives du marxisme. » (6)

        « …la dictature du prolétariat est la domination du prolétariat sur la bourgeoisie, domination qui n’est pas limitée par la loi, qui s’appuie sur la violence et jouit de la sympathie et du soutien des masses laborieuses et exploitées. » (6)

        « En éduquant le parti ouvrier, le marxisme éduque une avant-garde du prolétariat capable de prendre le pouvoir et de mener le peuple tout entier au socialisme, de diriger et d’organiser un régime nouveau, d’être l’éducateur, le guide et le chef de tous les travailleurs et exploités pour l’organisation de leur vie sociale, sans la bourgeoisie et contre la bourgeoisie.

        Au contraire, l’opportunisme régnant éduque, dans le parti ouvrier, des représentants des travailleurs les mieux rétribués qui se détachent de la masse : ils « s’accommodent » assez bien du régime capitaliste et vendent pour un plat de lentilles leur droit d’aînesse, c’est-à-dire qu’ils abdiquent leur rôle de chefs révolutionnaires du peuple dans la lutte contre la bourgeoisie. » (6)

        « L’Internationale Communiste est d’avis que, surtout à l’époque de la dictature du prolétariat, le Parti Communiste doit être basé sur une inébranlable centralisation prolétarienne. Pour diriger efficacement la classe ouvrière dans la guerre civile longue et opiniâtre, devenue imminente, le Parti Communiste doit établir en son sein une discipline de fer, une discipline militaire. L’expérience du Parti Communiste russe qui a pendant trois ans dirigé avec succès la classe ouvrière à travers les péripéties de la guerre civile, a montré que sans la plus forte discipline, sans une centralisation achevée, sans une confiance absolue des adhérents envers le centre directeur du Parti, la victoire des travailleurs est impossible. » (7)

        ______________

        (1) Marx et Engels : Le Manifeste du Parti Communiste

        (2) Marx et Engels : Critique du programme de Gotha

        (3) Engels à Conrad Schmidt, 27-10-1890. 

        (4) Engels : Introduction à LA GUERRE CIVILE EN FRANCE 1891

        (5)  (Lénine : La Maladie infantile du communisme, t. XXV)

        (6)  (Lénine : “L’État et la révolution”

        (7) (KOMINTERN – 2eme Congrès – Résolution sur le rôle du Parti Communiste dans la révolution prolétarienne – 1920).

         

        ( à suivre --------- » suite 3)


      • louphi 10 mars 2013 02:18

        (suite 3)


        LA DICTATURE (autoritaire, despotique et totalitaire) DU PROLETARIAT (suite)


        Staline :

        « De ce thème je retiendrai trois questions fondamentales :

        a) la dictature du prolétariat, instrument de la révolution prolétarienne ;

        b) la dictature du prolétariat, domination du prolétariat sur la bourgeoisie ;

        c) le pouvoir des Soviets, forme d’Etat de la dictature du prolétariat.

        1. La dictature du prolétariat, instrument de la révolution prolétarienne. La question de la dictature prolétarienne est, avant tout, la question du contenu essentiel de la révolution prolétarienne. La révolution prolétarienne, son mouvement, son envergure, ses conquêtes ne prennent chair et os que par la dictature du prolétariat. La dictature du prolétariat est l’instrument de la révolution prolétarienne, son organe, son point d’appui le plus important, appelé à la vie d’abord pour écraser la résistance des exploiteurs renversés et consolider ses conquêtes et, en second lieu, pour mener la révolution prolétarienne jusqu’au bout, mener la révolution jusqu’à la victoire complète du socialisme. Vaincre la bourgeoisie, renverser son pouvoir, la révolution pourra bien le faire sans la dictature du prolétariat. Mais écraser la résistance de la bourgeoisie, maintenir la victoire et marcher en avant vers la victoire définitive du socialisme, la révolution ne sera plus en état de le faire si, à un certain degré de son développement, elle ne crée pas un organe spécial sous la forme de la dictature du prolétariat, comme son point d’appui fondamental.

        « La question du pouvoir est la question fondamentale de toute révolution » (Lénine). Est-ce à dire que l’on doive se borner ici à prendre le pouvoir, à s’en emparer ? Evidemment non. La prise du pouvoir n’est que le commencement de la tâche. La bourgeoisie, renversée dans un pays, reste longtemps encore, pour bien des raisons, plus forte que le prolétariat qui l’a renversée. C’est pourquoi le tout est de garder le pouvoir, de le consolider, de le rendre invincible. Que faut-il pour atteindre ce but ? Il est nécessaire, pour le moins, d’accomplir trois tâches principales qui se posent devant la dictature du prolétariat « au lendemain » de la victoire :

        a) Briser la résistance des grands propriétaires fonciers et des capitalistes renversés et expropriés par la révolution, liquider toutes leurs tentatives de restaurer le pouvoir du Capital ;

        b) organiser l’œuvre de construction en rassemblant tous les travailleurs autour du prolétariat, et orienter ce travail de façon à préparer la liquidation, la suppression des classes ;

        c) armer la révolution, organiser l’armée de la révolution pour la lutte contre les ennemis extérieurs, pour la lutte contre l’impérialisme. La dictature du prolétariat est nécessaire pour réaliser, pour accomplir ces tâches.

        (…) »  (8)

        ______________________________

        (8) StalineDes principes du léninisme.


      • epicure 10 mars 2013 04:06

        @louphi, tes manipulations stalinennes ne marchent pas avec moi.
        Alors résumons ::
        les réactionnaires étaient contre les libertés individuelles, le stalinisme aussi.
        la pensée réactionnaire repose sur un chef sacré, le stalinisme aussi.
        La pensée réactionnaire repose sur le primat de la communauté transcendante par rapport à l’individu, le stalinisme aussi.
        La pensée réactionnaire repose sur la concentration du pouvoir économique dans les mains de quelques uns, le stalinisme aussi.

        Moi en bon homme de gauche je suis contre tout ça, donc contre le stalinisme et la pensée réactionnaire.
        Le stalinisme c’est ce qui se rapproche le plus de al pensée réactionnaire dans ce qui est classiquement classé à gauche, et notamment chez ceux qui se réclament du communisme ou du socialisme.

        Conclusion : le stalinisme a une vision du monde réactionnaire, et donc en défendant le stalinisme tu défends une pensée réactionnaire.
        Pas la peine de me sortir des suites de copié-coller pour essayer de contrer les évidences, la logique.


      • louphi 10 mars 2013 11:26

        epicure

        « @louphi, tes manipulations … »

        Je ne suis pas votre petit copain homo-porno-libertaire pour me tutoyer. Commencez par apprendre un petit poil de savoir-vivre et d’urbanité avant de vous mettre à caqueter.

        « …ne marchent pas avec moi. »

        Vous êtes Qui ? Vous êtes Quoi ? Vous n’êtes rien du tout. ! Un petit bourgeois inculte, sans éducation, perdu et noyé dans la galaxie libertaire pestilentielle ambiante ! Et c’est encore très gentil !


      • epicure 10 mars 2013 23:49


        @louphi
        EN tant que porteur d’une propagande ma nipulatrice, puisque staline était un roi de la propagande et de la manipulation, tu utilises des mots qui sont dénués de sens.
        DOnc tu balances des réctionnaires etc.. mais sous ta plume cela n’a auucn sens parce que ce ne sont juste que des instruments de manipulation par la propagande stalinienne.
        L’inculte c’est bien toi qui ne vois pas 60 ans après la mort de staline, que celui ci n’était ni socialiste, ni communiste, ni même de gauche qu’il était plus proche de l’extrême droite que tout ce que tu dénonces. bon si on veut être précis, il y a des éléments collectifs, « égalitaires » dans le stalinisme qui le distingue de l’extrême droite proprement dite ( fallait bien justifier l’appatenance au camps socialiste quand même ) , ce qui suffisait à générer le rejet du stalinisme par l’extrême droite, mais par rapport aux idéeaux socialistes ou communistes cela reste des petites différences .
        Parlker de prolétariat en défandant le stlainisme, c’est parler avec des mots creux, dénués de sens.

        Pour information les socialistes anarchistes sont parmi ce qui se fait le plus éloigné de l’extrême droite, que cela te plaise ou pas, le plus éloigné des conservateurs et réactionnaires, donc en tant qu’homme de gauche être classé dans les libertaires plutôt que dans la catégorie des autoritaires psychopathes massacreurs de millions de personnes comme les deux moustachus qui se sont battus par millions de morts interposés, c’est un compliment.
        Ce que tu défends en défendant et en promouvant staline n’est pas la dictature du prolétariat,mais bien la dictature SUR le prolétariat par une caste privilégiée.
        Je n’ai qu’une seule chose à te rappeller : si marx avait pu analyser le stalinisme, il l’aurait classé dans les faux communismes, car le stalinisme est très éloigné des objectifs communistes de Marx dans « Le capital », c’est presque l’inverse.
        Le pouvoir stlainien repose sur des principes d’extrême droite, le clivage de la société entre le chef, la nomenklatura et le reste de la population reste un marqueur idéologique de droite. Le sacrifice de pans de la populations au nom de la communauté va à l’encontre des objectifs socialistes et communistes humanistes d’émancipation de l’homme et de société centrée sur les besoins du peuple.
        Marx n’a aps proclamé la révolution du prolétariat pour qu’il tombe sous la coupe d’un psychopathe , paranoïaque avide de pouvoir personnel et de culte de la personnalité, caapable de sacrifier des travaileurs, des marxistes, des socilaistes etc... uniquemnt pour ses objectifs de pouvoirs personel.
        Déjà le seul fait que tu n’es pas capable de te rendre colmpte que le culte de la person nalité et le pouvoir personnel excluait staline de la guache, du socialisme, et du comunisme, montre que c’est toi l’inculte.

        Tu devrais apprendre les notions appliquées à la politique de principes,, de différence entre la forme et la forme, de fin et de moyen, de vision du monde, de cohérence idéologique etc... avant de venir traiter les autres d’incultes. apprendre des textes par coeur, ou faire du copié/collé, ne fait pas l’homme cultivé. Le jours où tu comprendras ces notions indispensables pour toute bonne analyse ^politique objective, tu comprendras en même temps que tu te fourvoies à vouloir maintenir staline dans le camps du communisme et du socialisme.


      • Al West 8 mars 2013 08:37

        Vous le savez que la Fondation Carnegie c’est la CIA ? Je veux bien qu’on cite un de leurs sondages mais il faut quand même préciser à qui on a affaire. Leurs rédacteurs cachent à peine qu’ils planifient l’assassinat de Poutine, c’est dans ce rapport officiel, page 26, pour les anglophones. La création de cette fondation est due, comme son nom l’indique, à Andrew Carnegie, qui prenait ses ordres directement auprès de Elihu Root, président de la fondation de 1910 à 1925, et accessoirement fondateur du trop célèbre Council of Foreign Relations. Ce triste personnage est même, de façon (assez peu) surprenante, détenteur du prix Nobel de la paix (alors qu’il s’opposait à la politique de neutralité de Wilson, qui avait décidé de ne pas entrer en guerre, logique donc...)

        Voilà donc pour le contexte.

        En réalité, Staline est encore plus populaire que le sondage de la fondation Carnegie veut bien indiquer. Pour le comprendre, il faut d’une part :

        - mettre de côté sa vision droit-de-l’hommiste occidentale du 21ème siècle et adopter un état d’esprit profondément patriotique, à l’extrême.
        - admettre que la situation économique et sociale de l’URSS sous sa direction a été considérablement améliorée
        - faire abstraction de la propagande constante à son encontre, même s’il a effectivement fait tué un nombre incroyable de Soviets.

        Vous dites qu’on ne voit pas de monuments de Staline dans la Russie actuelle alors que ceux de Lénine persistent, mais ça ne doit rien au hasard, puisque les opposants de Staline qui sont les mêmes que les soutiens de Lénine, des exécutants rémunérés par les grandes familles financières juives et anglo-saxonnes, se sont appliqué à faire disparaître systématiquement les monuments de l’un et pas de l’autre.

        Lénine avait une mission à mener à bien avec le financement qu’il recevait depuis les banques suisses : faire tomber les Romanov. Il a réussi, seulement il a vite reperdu le pouvoir au profit de Staline qui voyait la chose d’un autre oeil. On ne peut pas comprendre les purges qui ont existé au sein du parti communiste sans comprendre la méthode d’infiltration des organisations juives qui voulaient prendre le contrôle du pays et le dépecer de ses ressources. Le nombre de juifs au sein du bureau du parti communiste était d’ailleurs incroyablement surreprésentatif au vu de l’importance de leur communauté en URSS. Staline était paranoïaque parce qu’il savait qu’il ne pouvait faire confiance à personne. D’où les purges, les déportations, etc. Je ne dis pas que c’était une bonne chose, mais il faut voir les choses dans ce contexte-là.

        La campagne de propagande à l’encontre de Staline ne s’arrête pas là.

        « Tout petit, cauteleux, peu sûr de lui, cruel, nocturne et d’une méfiance perpétuelle, Staline paraît tout droit sortir de la Vie des douze Césars de Suétone, plutôt qu’appartenir à la vie politique moderne. »

        Voilà comment il est présenté, par exemple, dans les livres d’histoire. Il était certes sans vergogne mais c’était quelqu’un d’extrêmement cultivé sur les plans scientifiques et littéraires. Il avait traduit de nombreux ouvrages du géorgien (sa langue natale) vers le russe, dont la Bible et écrivait de la poésie. C’était quelqu’un de très brillant à de nombreux points de vue.

        Quant aux citations qu’on lui prête :

        « La mort d’un homme est une tragédie. La mort d’un million d’hommes est une statistique. »

        « Ce qui compte ce n’est pas le vote, c’est comment on compte les votes. »

        la première provient d’une pièce de théâtre écrite par des nazis ukrainiens profondément anti-staliniens ; quant à la seconde, elle n’a qu’une origine, ce sont les mémoires de de Boris Bazhanov, une formulation plus exacte étant :

        « Vous savez, camarades, ce que je pense à ce propos : qui votera au sein du parti, ou même comment, n’a aucune importance ; ce qui est extraordinairement important en revanche, c’est cela : qui comptera les votes, et comment. »

        Je vous laisse vous renseigner sur la biographie de Boris Bazhanov pour comprendre que la source n’est pas des plus objectives, quoiqu’on pense de Staline.

        On pourrait encore discuter les chiffres des déportés ou des exécutés, très largement amplifiés pour certains, mais qu’importe.

        Avant qu’on ne me traite de stalinien primaire, j’aimerais préciser que je suis loin d’éprouver une compassion profonde pour le personnage. Néanmoins, il faut rendre à César ce qui est à César, comprendre qu’il avait à traiter avec les vautours de la finance internationale dont les méthodes de camouflage étaient facilitées à l’époque par la non-existence d’Internet.

        Que serait devenue l’URSS si Staline n’avait pas éjecté Lénine et empêché tous ces rapaces de dépouiller le peuple soviétique économiquement mais démocratiquement, c’est la question que trop de gens oublient de se poser.

        Un exemple qui n’a que peu à voir, j’apprécie beaucoup plus ce personnage que Staline, mais puisque le sujet est d’actualité, qui sait ce que dira l’histoire officielle de Chavez dans 100 ans, à force de publications officielles et de logorrhée médiatique ?


        • Deneb Deneb 8 mars 2013 08:59

          Al : « la première provient d’une pièce de théâtre écrite par des nazis ukrainiens profondément anti-staliniens »

          URL or it never happened


        • Pierre Pierre 8 mars 2013 11:26

          Bonjour Al West,

          Intéressant, votre commentaire ! Avec plein de petites choses que je ne savais pas, fondation Carnégie, banques suisses, paternité des citations...
          Vous prenez le risque de mentionner le rôle des Juifs dans la révolution bolcheviques (il y en avait encore plus chez les mencheviques). Je suppose qu’ils ne vont pas assumer alors je mets ce lien pour vous faire une idée de l’ampleur de leur présence. (lien)

        • Iren-Nao 9 mars 2013 05:34

          @ Pierre

          Votre lien avec les listes de Juifs au gouvernement soviétique ont une allure quasi américaine.

          Il faudra un jour oser se poser la question tabou sur les origines de l’antisémitisme.

          Cordialement

          Iren-Nao


        • Pierre Pierre 9 mars 2013 08:05

          @ Iren-Nao ;

          Elle pourrait avoir une allure quasi française aussi. smiley

        • epicure 9 mars 2013 20:06

          Comique de parler de propagande pour rappeler les faits commis par le champion de la propagande, le dénommé staline.
          Tu racontes n’importe quoi en plus, puisque staline a pris le pouvoir une fois Lénine mort, mais ce dernier ne voulait pas de stlaine à cause du personnage qui ne pouvait faire dériver le régime vers une dictature qui n’a rien de socialiste ou communiste, et l’histoire donne raison à Lénine..
          L’URSS, et encore moins staline, n’a pas éjecté lénine, puisqu’il est mort au fait de sa gloire, et staline a dû garder sa mémoire pour justifier de sa pseudo filiation avec la pensée révolutionnaire de Marx à Lénine.

          Chavez n’a pas fait un millième de ce qu’a fait staline, et au fond est sûrement moins critiquable qu’un bush qui au niveau libertés et morts est loin de pouvoir se poser en donneur de leçon à nombre de chef d’états non occidentaux. S’il avait mené une grosse répression sanglante cela se serait, les médias capitalistes en auraient fait les premières pages. Je me rappelle même pas d’une première page ou une de JT montrant des exécutions par chavez ou parlant de camps d’internement.
          Le personnage n’est pas parfait, on peut le critiquer sur certains points, mais de là à en faire une figure démoniaque internationale il faut faut faire une gros travail de propagande. Mais au moins il a amélioré le sort de sa population, alors que staline a surtout amélioré le sort de la Russie transcendante sacrifiant de nombreux citoyens au passage.


        • Pierre Pierre 8 mars 2013 09:04

          Vous évoquez de la popularité actuelle de Staline en Russie dans votre article mais je crois que les commentaires vont partir dans tous les sens et surtout sur les dizaines de millions de morts qu’on lui attribue.

          Mais d’abord, un petit rappel. Joseph Staline était géorgien et sa popularité est aussi grande dans ce pays. Il faudrait retrouvez les résultats des sondages publiés il y a quelques années.

          Il faut aussi rappeler qu’il était entouré de beaucoup de Géorgiens dont Lavrenti Béria, le patron du NKVD. C’est lui qui a été le grand planificateur des purges de 38-39 ainsi que des déportations de masse. Avec le contrôle de NKVD, Lavrenti Béria était plus puissant que Joseph Staline et il y a peu de doute qu’il est bien responsable de la mort du petit père des peuples en 1953.

          Pourquoi reste-il populaire en Russie ?

          D’abord parce qu’il a sauvé son pays du nazisme. L’industrialisation du pays, son réarmement et l’organisation de la résistance on fini par bouter les Allemands hors d ’URSS grâce des généraux extraordinaire comme Georgiu Joukov. Je sais qu’on ne refait pas l’histoire mais je pense que si l’URSS s’était effondrée en 1941, l’Angleterre n’aurait pas tenu longtemps et aurait cherché une entente avec l’Allemagne.

          La deuxième raison est, qu’après la Seconde Guerre mondiale, il a fait de l’URSS un pays incontournable dans le monde en lui donnant la bombe H.

          Pour le négatif du bilan, les exécutions, les déportations, la liberté, etc, je laisse la parole aux autres. Je ne conteste pas la réalité de ces crimes mais il faut les remettre dans leur contexte historique de l’époque.


          • Maha Drayo Mouyaya Maha Drayo Mouyaya 8 mars 2013 09:14

            Sauvé son pays du nazisme d’accord, mais au prix de la mort de 5 millions de soldats de l’Armée rouge, la plupart tués en conséquence de sa stratégie désastreuse et du fait qu’il ait fait assassiner la grande majorité des cadres de l’armée juste avant. La vie humaine n’avait pour lui aucune valeur.


          • Pierre Pierre 8 mars 2013 10:45

            @ Maha Drayo Mouyaya,

            Ce que vous écrivez est ce qu’on peut entendre dans des émissions télé avec des intervenants récitant leur leçon de propagande anti-soviétique.
            Lisez des livres d’Histoire traitant de la Seconde Guerre mondiale. La résistance soviétique a été de plus en plus opiniâtre devant l’avancée allemande avec des poches de résistance dans des villes à l’arrière. Cela a suffisamment retardé l’armée allemande pour permettre le déménagement des usines dans l’Oural et pour organiser la défense de Moscou. Moscou était le noeud ferroviaire et routier de la Russie d’Europe. Si la ville tombait, il n’y avait plus de communication possible entre le Nord, l’Est et le Sud du pays.
            Les Soviétiques ont gagné la bataille de Moscou et à partir de ce moment, l’Allemagne ne pouvait plus gagner la guerre. Ce n’est pas la bataille de Stalingrad qui a été le tournant de la guerre mais bien celle de Moscou en 1941.
            Cela pour vous explique que le sacrifice des soldats soviétiques a été nécessaire pour sauver le pays, aussi abominable que cela puisse être. N’oublions quand-même pas que s’ils sont morts, c’est qu’ils ont été tués par les Allemands qui ne faisaient pas de prisonnier durant leur avancée.
            Les généraux qui ont été éliminés en 38-39 n’auraient pas pu faire grand chose de plus lors de l’opération Barbarossa. Au contraire, ils auraient peut-être même trahi.

          • Maha Drayo Mouyaya Maha Drayo Mouyaya 8 mars 2013 10:58

            « entendre dans des émissions télé avec des intervenants récitant leur leçon de propagande anti-soviétique. »

            Je pourrais vous reprocher la même chose, de relayer une propagande soviétique à force de trop écouter Radio Moscou.

            L’Histoire, c’est de la propagande. On n’a jamais la même version des faits que le voisin d’en face. On ne peut que comptabiliser les morts. Et le petit père des peuples était très généreux de ce côté là, et pas du tout sectaire quant aux moyens. Holodomor, ça vous dit quelque chose ?


          • Pierre Pierre 8 mars 2013 11:46

            Euh... la propagande soviétique et radio Moscou, c’était il y a plus de vingt ans.

            Je dis et je répète que les invités des émissions télé traitant du sujet sont là pour faire de la propagande et ne connaisse que superficiellement le sujet dont ils parlent, souvent avec éloquence d’ailleurs. 
            Les livres qu’on présente lors des émissions télé sont destinés à devenir des best-seller et vont dans le même sens.
            On ne fait pas de publicité des vrais études historiques, 70 ans plus tard on peut le faire, et ces livres se trouvent souvent dans des bibliothèques et ne sont pas réédités. 

          • Maha Drayo Mouyaya Maha Drayo Mouyaya 8 mars 2013 12:13

            Vous semblez regarder beaucoup la télévision pour savoir tout ça. Pour ma part, je ne la regarde jamais. Je puise mes informations sur la Toile et dans de nombreux livres que j’ai lu sur le sujet. Alors, holodomor ?


          • Pierre Pierre 8 mars 2013 14:22

            Je ne regarde pas plus la télé que vous puisque je n’en ai plus aussi.

            Je regarde certains débats sur le net, quand les invités institutionnels n’y participent pas.

            Où avez-vous lu que je défends le bilan de Joseph Staline en ce qui concerne les déportations et les exécutions ?

            Holodomor. D’abord, le terme est controversé. Il s’agit d’une famine qui a eu lieu en Ukraine mais aussi dans le Sud de la Russie et au Kazakhstan. C’est un sujet impossible à développer en quelques lignes. Pour résumer, c’est une famine qui eut lieu suite à la collectivisation des terres.

            Personnellement, je ne pense pas qu’il s’est agit d’une volonté d’extermination d’une catégorie de la population. Les coopératives avaient retenu la distribution des céréale pour essayer d’obtenir un meilleur prix. La réponse du gouvernement fut la collectivisation des terres. Il s’ensuivit une ou deux années sans récolte qui ont provoqué les famines. Cela d’autant plus gravement que les réserves de céréale furent confisquées. Il est à remarquer que les États-Unis ont refusé de vendre des vivres aux Soviétiques même contre de l’or.

            Durant les mêmes années, une famine a aussi sévi aux États-Unis mais on n’en parle jamais.


          • Maha Drayo Mouyaya Maha Drayo Mouyaya 8 mars 2013 15:39

            "Il s’ensuivit une ou deux années sans récolte"

            Pas tout à fait . La recolte il y a eu, mais elle fut confisquée. 8 million de morts.
            Hitler n’aurait pas osé.


          • Maha Drayo Mouyaya Maha Drayo Mouyaya 8 mars 2013 16:34

            Pierre : "Où avez-vous lu que je défends le bilan de Joseph Staline en ce qui concerne les déportations et les exécutions ?"

            Mais nulle part mon cher. Je ne vous ai jamais accusé d’une telle chose. Vous semblez bien nerveux.


          • asterix asterix 8 mars 2013 10:09

            Staline adulé par les Russes ? Sûrement ! Mais beaucoup moins par les natifs des républiques périphériques qu’il a toujours envoyés en première ligne pour se faire massacrer au nom de l’idéologie. Pas leur idéologie, celle des Russes seulement...


            • Deneb Deneb 8 mars 2013 10:20

              « Staline adulé par les Russes .... beaucoup moins par les natifs des républiques périphériques »

              Dont il est lui-même natif, d’ailleurs. Quand, en « camarade suprême », il est venu voir sa mère, elle lui a reproché de n’avoir pas terminé ses études de théologie, elle aurait préférée de le voir prêtre. On la comprend.


            • CN46400 CN46400 8 mars 2013 10:53

              Ce qu’on lit un peu partout sur l’anniversaire de la mort de Staline montre que 60 ans après, le moment n’est pas encore venu d’une analyse sereine de l’action du bonhome. Et cela sera sans doute encore plus long que pour Robespierre ;

              Pourtant on connait assez de détails pour pouvoir apprécier cette action dans ses principales dimensions.

              Staline était un dictateur intelligent, animé par un "marxisme sommaire", totalement manichéen, persuadé que la victoire du prolétariat passerait par une épreuve de force avec la bourgeoisie dans laquelle tous les coups seraient permis. Même s’il ne l’a pas dit ouvertement, Staline, contrairement à Marx ("la bourgeoisie a joué un rôle éminemment révolutionnaire") et Lénine qui a lancé la NEP en 21, ne voit rien de positif dans le développement du capitalisme. Même pas l’accumulation primitive du capital !

              C’est dans cet état d’esprit qu’il arrive au pouvoir en 27. Il troque la NEP ( qui a donné des résultats appréciables) contre le "socialisme dans un seul pays". C’est alors le temps de l’industrialisation volontariste, basée sur un exode rural (collectivisation) obligatoire. Quand il n’est pas volontaire, le travail est forcé (goulag) et jamais correctement payé. C’est à ce prix que les plans quinquennaux, toujours basés sur l’industrie lourde, produisent des résultats d’autant plus brillants qu’ils sont surmédiatisés.

              Toutefois, force est de constater que Staline a mis les moyens en face de ses préoccupations. Dés 34 les plans du char T34 (meilleur engin de 39-45) sont prêts, les rokettes Katouichas sont à l’essai, les avions Yak, Illiouchine, Tupolev etc... Contrairement au rapport Kroutchev qui vise à charger le dictateur des responsabilités de ses courtisans, Staline a dominé la situation militaire de bout en bout. Conscient que l’offensive lui est politiquement interdite, il choisit une stratégie à la Koutouzoz, tablant sur les distances et le climat avant de lancer les troupes de chocs dans la bataille (décembre 41). Perdre beaucoup avant de battre une armée allemande usée et loin de ses bases ! Le pari était risqué mais il fût gagnant, nul ne peut contester la valeur de ce calcul !

              Reste qu’on peut, à la lumière de ce que nous vivons actuellement en Chine, se demander si la poursuite de la NEP n’aurait pas, finalement, produit une toute autre situation politique mondiale. Où les rapports de forces auraient été totalement différents de ceux qui ont prévalus en 39......et n’aurait pas conduit à un déchainement aussi mortifère. Mais avec des « si ».......

              Dans ces années là, sur la balance des valeurs, la vie ne pesait rien, Staline, qui se disait communiste, aurait, sur ce terrain, dû se distinguer, a fini par chausser les mêmes brodequins que les capitalistes. Pour lui, si l’esclavage des africains, le génocide des indiens, le colonialisme était passés comme une lettre à la poste, pourquoi en serait-il autrement pour les millions de « goulaguisés » qui travaillaient gratuitement sur les chantiers des plans quinquennaux. Et, accéssoirement, pour le million de communistes qui furent, pour terroriser le reste de la troupe, passés par les armes en 36,37 et 38 ! 

              Dans un monde de brute, Staline tint son rang. Il déporta les allemands de la Volga, Roosevelt en fit autant avec les japonnais de côte ouest des USA etc... Pour que la politique puisse rester propre, il faut d’abord éviter la guerre !....


              • Pierre Pierre 8 mars 2013 11:53

                Je ne vois pas pourquoi on vous a moinsé ! Votre commentaire est pertinent. 


              • Deneb Deneb 8 mars 2013 12:48

                CN46400 : " Perdre beaucoup avant de battre une armée allemande usée et loin de ses bases !"

                Il a en effet sacrifié pratiquement autant de soldats que Hitler ait tué de juifs. Des statistiques, rien d’autre ...


              • Deneb Deneb 8 mars 2013 13:03

                Pierre, croire en la pertinence des votes sur Agoravox relève d’une croyance irrationnelle.


              • Pierre Pierre 8 mars 2013 13:23

                @ Deneb,

                Allez, refaisons l’Histoire !
                Suite au pacte germano-soviétique, Joseph Staline se croyait en paix avec l’Allemagne pour encore 2 ou 3 ans au moins. L’Ouest de l’URSS n’était pas très militarisé pour ne pas donner une excuse à l’Allemagne pour entrer en guerre sur ce front.
                Le 22 juin 1941, l’Allemagne lance par surprise l’opération Barbarossa qui doit mettre l’URSS à genoux. Vous êtes à la place de Joseph Staline. Que faites-vous ?
                Vous capitulez ? Vous laissez les Allemands arriver au portes de Moscou sans rien faire ? Vous laissez les bassins industriels aux Allemands ? 
                Pouvait-il faire autre chose ? Que je sache, ce sont bien les Allemands qui ont tué les soldats soviétiques. Pourquoi faites-vous porter cette responsabilité à Joseph Staline ?

                Concernant votre premier commentaire, il doit être très mauvais puisque il a + 2. Je vais le plusser, comme cela vous aurez + 3. smiley

              • Deneb Deneb 8 mars 2013 13:36

                Je dirai que le georgien était très con de croire qu’en signant le pacte avec Ribentropp, il allait retarder la guerre de 3 ans. Se vis pacem, para bellum.


              • Pierre Pierre 8 mars 2013 15:05

                Mais oui, Deneb. Joseph Staline se préparait à la guerre avec l’Allemagne et heureusement. C’est dans le commentaire ci-dessus. Adolf Hitler le savait aussi. C’est pour cela qu’il a sans doute lancé son offensive en 1941. Plus tard, c’était sans doute trop tard. 


              • CN46400 CN46400 8 mars 2013 16:17

                 Attention Dened, les armées de l’ouest n’ont pas été sacrifiées. Elles ont été attaquées par l’élite de l’Armée allemande appuyée par tous les moyens que les nazis avaient concentré à l’est (mis à part la part des moyens aériens qui « traitaient » l’Angleterre). En 41, les complexes militaro-industriels allemands et Français tournaient à plein pour les nazis. Les deux millions de prisonniers français avaient remplacé autant de travailleurs allemands devenus disponibles pour la Wermacht. C’est cette armada qui s’est brusquement abattue sur l’Armée Rouge qui, très souvent, a vaillamment résisté (3 semaines pour prendre la forteresse de Brest....). Quand les capitulations étaient suspectes, les généraux rendaient des comptes, certains furent fusillés, alors qu’un an avant, en France c’était ceux qui refusaient de se rendre (De Gaulle...) qui étaient condamnés à mort.

                Si bien que les nazis qui avaient dus attendre trois semaines avant de défiler à Paris ont mis six mois avant d’atteindre les faubourgs de Moscou où les attendaient les troupes de choc de l’armée d’Orient qui avaient, en 39, étrillé les japs en Mandchourie du Nord. La marche arrière précipitée, de 250km, qui s’en suivi permit, certe, au gros des troupes allemandes d’échapper à ce premier coup de tenaille, lequel ramena tout de même des tonnes d’armement de tous types et de tous calibres. Sûr de sa position, la veille de la contre offensive, Staline circulait en ville dans une voiture décapotée. Moscou ne sera plus menacée par les nazis !
                 
                Donc, on ne peut pas dire que les troupes de l’ouest furent sacrifiées, dans la victoire de janvier 42, elles prirent la plus grosse part. Mais comme Napoléon qui n’engageait la Garde qu’en cas d’absolue nécéssité, Staline prenait grand soin de ses troupes d’élites (ex Stalingrad)

                @ pierre

                Staline n’a jamais été surpris par l’attaque allemande. Il pensait juste qu’elle aurait lieu quelques semaines plutôt et à la Stavka on commençait même à penser qu’elle était remise à l’année suivante. En fait il était obnubilé par la possibilité d’une provocation que les nazis auraient pu exploiter politiquement en se faisant passer pour les agressés. Joukov, membre de la Stavka, explique cela en détail dans ses mémoires (1971) et justifie ainsi les délais tardifs de la mise en alerte de l’Armée Rouge qui a payé cher ce goût absolu du risque politique zéro de son chef suprême.


              • Deneb Deneb 8 mars 2013 18:32

                D’après Wikipedia :
                Pertes allemandes : 700 mille
                Pertes russes 3 millions et demi - 5 fois plus.

                Quel fin stratège, le géorgien ! Pour une victoire à la Pyrrhus - sur son terrain, en plus.


              • CN46400 CN46400 8 mars 2013 19:52


                @Dened

                Depuis la guerre 39-45 personne ne réduit les pertes aux seuls militaires. Les bombardements de civils (Coventry, Dresde, Hiroshima etc..) les assassinats systématiques ( les Oradours de partout), les camps d’extermination, les camps de prisonniers transformés en mouroirs, les prisonniers assassinés (noirs français en 40 ou soviètiques de 41-45), tout cela a conduit à considérer comme perte toutes les morts violentes de ces conflits. Si les pertes soviètiques ( entre 20 et 30 millions) sont bien plus élévée que les pertes allemandes( entre 5 et 10 millions) c’est surtout parceque le comportement des alliés en Allemagne (6 mois de combats) ne fût pas comparable avec celui des nazis en URSS (3,5 ans de combats)


              • Pierre Pierre 8 mars 2013 20:27

                Hé oui ! Et avec les troupes de Mandchourie est aussi venu un certain Gueorgui Joukov. Quand il a organisé les contre-offensives de l’Armée Rouge, les Allemands ont essuyés défaites sur défaites et jusqu’à Berlin. C’est pour cela que je pense que les purges de généraux de l’Armée Rouge en 1937 (Toukhatchevski) n’ont pas été responsable du recul de 1941. Elles ont ont permis l’arrivée de généraux issus du monde rural comme Vasily Chiukov, Ivan Koniev et Gueogui Joukov dont le sens tactique était non conventionnel et le patriotisme irréprochable. Andreï Vlassov étant une exception.

                Rappelons-nous aussi que si les troupes de choc étaient allemandes, elles étaient suivies par les soldats hongrois, italiens ou roumains, alliés à l’Allemagne, qui en tant que supplétifs servaient de troupes d’occupation.
                Nous sommes d’accord, je l’ai dit autrement, la frontière Ouest de l’URSS était volontairement dégarnie pour ne pas donner un pretexte à l’Allemagne pour déclencher une attaque.
                Je diffère de votre point de vue sur la surprise de Joseph Staline. Il lui a fallu plusieurs jours pour réaliser qu’il s’agissait d’une offensive de grande ampleur. Peut-être parce que elle avait été déclenchée très tard dans l’année.
                J’ai lu plus haut une comparaison avec la campagne de Russie de Napoléon. Ce n’est pas tout à fait exact. Les point communs sont la profondeur stratégique et le général hiver. Le général Koutouzov avait perdu la bataille de la Moscova et Napoléon a pu prendre Moscou. La campagne de Russie a plutôt été une guerre de harcèlement de la Grande Armée même s’il y eut quelques batailles d’arrière garde.

                 


              • Dwaabala Dwaabala 8 mars 2013 22:08

                Vous avez entièrement raison : les nabots d’aujourd’hui, qui jugent au moyen des pseudo-valeurs d’aujourd’hui les géants, les peuples aussi bien que leurs dirigeants, et les drames de la grande histoire devront disparaître avant que les vraies analyses puissent se faire.


              • Deneb Deneb 8 mars 2013 22:23

                CN464 : Tout à fait d’accord. La vie russe vallait moins. Du moins aux yeux du Tavarich Yossip Visarionovich Djouachvilli, l’organisateur de cette braderie indigne.

                Pierre : Patriotisme irréprochable, quelle belle valeur humaine au nom de laquelle ça vaut vraiment le coup de assassiner des dizaines de millions de gens et d’en priver de liberté des milliards d’autres.

                En tout cas, bravo, vous m’avez l’air d’avoir la tactique dans la peau. Dans mon pays natal on dit que tous les généraux sont très clairvoyants – après la bataille. Quant à la larmoyante succès story d’un jeune modeste paysan devenu général, j’imagine déjà le prochain succès hollywoodien à l’image du History of Violence : he was very good in killing.


              • epicure 9 mars 2013 21:06

                @Par CN46400 
                il y a à boire et à manger dans ce que tu dis.
                Je suis tout à fait d’accord avec toi sur la fin de ton premier message.
                Trop brutal et parano pour être qualifié de dictateur intelligent, il a joué un grand rôle dans la déroute de l’été 41.
                Marxiste ? très peu, ou sommairement a sens figuré du terme.

                Quand à son rôle sur la guerre :
                Il est le premier responsable de la déroute de l’armée rouge en 41 :
                il a ignoré les avertissements sur les préparations allemandes, et faisait confiance à hitler pour recevoir une déclaration de guerre avant les faits. Il est le premier responsable de l’effet de surprise du plan barba rossa, l’autre dictateur moustachu peut lui en être reconnaissant..
                Il a refusé les demandes de généraux russes de se préparer à la blitzkrieg, en maintenant comme ligne politique la non provocation, tout en adoptant une stratégie offensive, d’où de nombreuses armée massées à l’avant ne demandant qu’à être encerclées.
                Staline a décapité l’armée rouge en éliminant par exécution ou internement une bonne partie des officiers capables, expérimentés, qui auraient donc pu mieux mener leurs hommes dans la situation où se sont retrouvés les soldats soviétiques en été 41. Staline avec ses purges a tué 2,5 fois plus d’officiers soviétiques que l’armée allemande en 3 ans d’affrontements !
                Conjugué à la croissance de l’armée, il manque un grand nombre d’officiers pour encadrer l plus grosse armée du monde.
                Entre les manque de moyen, les contradictions les errements stratégiques du débuts et l’efficacité des allemands, ces derniers vont trouver face à eux des millions de soldats démoralisés, avec un bon nombre de déserteurs.
                Ce qui a sauvé en 1941 l’URSS ce n’est pas staline, mais ... hitler, car en bon dictateur mégalomane, il a commit de nombreuses erreurs stratégiques, logistiques etc... qui une fois passé l’euphorie de la blitzkrieg,, l’armée allemande va se retrouver en difficulté face à Moscou. Sans les lubies et la folie des grandeurs d’hitler, les allemands auraient pu faire plus mal à l’URSS, notamment en visant le sud plutôt que les villes prestigieuses que sont Moscou et Leningrad.

                Et comble d’ironie Staline avait rejeté avant guerre la stratégie qui va servir de base à la reconquête de l’URSS par les nouveaux généraux/officiers.
                Le seul plan sur lequel staline et son régime ont apporté quelque chose , c’est au niveau de la mobilisation économique, et l’exploitation des grands espaces, la planification de la guerre sur le long terme. Et,ça tombait bien, l’URSS était le pays adapté à cette stratégie, et non à une blitzkrieg. Mais il faut savoir à quel prix cela s’est fait pour les populations civiles, et même pour les nombreux soldats qui ont été sacrifiés par la logique inhumaine du régime stalinien.

                Sans la terreur et les erreurs de staline, l’URSS aurait pu mieux réagir face à l’armée allemande lors du plan barba rossa, limiter les pertes, et mieux exploiter les faiblesses du plan allemand.


              • CN46400 CN46400 9 mars 2013 22:37

                @ épicure

                Vous en êtes toujours au rapport K de 56 ! Depuis on a eu les mémoires de Joukov (1971) confirmées par les archives soviétiques ouvertes en 91 simultanément avec les allemandes (elles étaient à Moscou), on connaît par le menu les activités, et les ordres de Staline (y compris les ordres d’exécution terroristes)
                Staline a bien conduit, de A à Z la guerre 41-45 et la diplomatie après le pacte de Munich, ou de fait de son exclusion, il en a déduit que l’URSS était désormais au centre du collimateur hitlérien qui, en plus, bénéficiait de la neutralité bienveillante de toute les puissances occidentale (USA-GB-France).

                On peut certes discuter du quotient intellectuel de Staline comme de n’importe qui, mais on ne peut plus parler de « l’ivrogne Staline » qui « cuvait » des semaines entières etc...etc. Ce n’est pas cet ignare qui a ordonné, dès l’automne 38 le transfert des usines militaires de l’ouest (machines + personnel) vers l’Oural, qui a « manipé », le retour de la frontière ouest sur la ligne Curzon ( frontière actuelle de la Pologne) qui lui faisait gagner 250km, 250 km qu’en décembre 41 Hitler aurait payé une jolie fortune.

                 Staline n’est pas un saint, c’est vrai, mais ce n’est pas l’idiot du village décrit par le « camarade » Kroutchev en 56, document, on le sait maintenant, totalement opportuniste et circonstenciel. Il s’agissait de dégager son clan des problèmes en suspend de la socièté pour les renvoyer sur les prédécésseurs, a b c de la politique.

                Sur l’affaire TouKachevski, complot ou non, deux thèses s’affrontent aujourd’hui. Soit c’est une intox des nazis, soit c’est la réalité, les deux hypothéses s’appuient sur des faits matériels incontestables. Reste que dans les deux cas, Staline devait réagir, et il a réagi, à sa façon : procés secret (alors que les autres procés de Moscou sont publics et largement médiatisés) et sanctions immédiates. Objet du délit : Toukachevski aurait proposé l’Ukraine à Hitler en échange de la l’élimination de Staline.

                Pour ce qui est de la stratégie, j’en parle par ailleurs, d’après Joukov, elle faisait l’unanimité dans la Stavka et avait été arrêtée plusieurs années avant Barbarossa.


              • Clojea Clojea 8 mars 2013 12:20

                Les gens, dans leur majorité, aiment bien les tyrans. Ca va choquer certains, mais c’est la pure vérité. Pas mal de gens aiment bien leur condition « d’esclave ». Cela vient du fait d’avoir du mal à confronter le mal, la folie. Et puis, obéir à un tyran peut procurer des avantages, notamment d’argent et de pouvoir.
                Il y a toujours des nostalgiques du III reich, de Staline, de Pol Poht, de la Corée du Nord, de Napoléon, et j’en passe et des « meilleurs »....


                • Dwaabala Dwaabala 8 mars 2013 22:11

                  Sans compter ceux qui aiment les banalités bêtes à pleurer avant de retourner au boulot, métro, télé, dodo.


                • tf1Goupie 8 mars 2013 12:24

                  Finalement sous une dictature seul les morts et les opprimés sont malheureux, où est le problème ?

                  Il suffit de dézinguer tous les contestataires, ou tout au moins leur retirer la liberté d’expression et on a 99% de satisfaits (je laisse 1% de perte pour la beauté du geste).

                  En tout cas j’adore l’image mis en illustration : quand l’amour de Staline devient un symbole « d’humanité » pour certains il faut alors se méfier de ceux qui revendiquent l’humanisme...


                  • Deneb Deneb 8 mars 2013 13:13

                    tf1 : « (je laisse 1% de perte pour la beauté du geste) »
                    Ah, un esthète ! Ca fait plaisir !


                  • tf1Goupie 8 mars 2013 15:18

                    Merci Deneb, mais tout se perd : ici on ne sait pas reconnaitre les esthètes à leur juste valeur.

                    Je viens de visiter le « DDR Museum » de Berlin ; instructif : on y découvre comment le pouvoir y obtenait aisément 99,43% de votes positif pour la coalition gouvernementale.

                    Dans toute l’histoire de ce pays (allemagne de l’est) une seule loi a reçu des votes négatifs (loi sur l’avortement).
                    Une douce époque qui doit posséder son lot de nostalgiques. C’était le plein emploi, les balayeurs et mineurs de fond faisaient la loi grâce à la surabondance des offres, une sorte de paradis perdu.

                    Un peu comme après-guerre : il y avait surabondance de gonzesses alors on n’avait que l’embarras du choix.

                    C’est dingue comme on peut se mettre à regretter l’horreur, la boucherie et les larmes. Vivement la guerre !!
                    Un homme providentiel, de l’action, de la gloire, des bruits de bottes, de la fanfare militaire. Fini les mollassons, les crouilles, les parasites. Joseph, Adolphe, Benito, Francisco, la belle époque...


                  • Deneb Deneb 8 mars 2013 18:09

                    Oui TF1, j’ai vécu dans le « socialisme triomphant » et j’ai vu « Das Leben der Anderen » et plus récemment le sublime Barbara (je parie que vous ne le connaissez pas) .
                    Avez vous remarqué qu’on a oublié de vous « moinsser ». Maugis doit être vraiment débordé.


                  • tf1Goupie 8 mars 2013 23:02

                    Non, je ne connais pas ce film « Barbara ». Merci pour le tuyau .

                    Maugis doit être occupé à allumer des cierges autour du corps momifié de Chavez ; on l’excusera pour cette fois...


                  • spartacus spartacus 8 mars 2013 14:47

                    Vive Staline !

                    Le même fumeux auteur nous vente aussi les mérites de la Corée du Nord !

                    Y’a franchement des fumeux au PCF !!!

                    • Résistance Résistance 9 mars 2013 19:02

                      Mon cher Spartacus,


                      L’auteur de l’article relatif à la RPDC est DR

                      Celui qui a rédigé l’article intitulé « Russie. La nostalgie de Staline soixante ans après sa mort » est le capitaine Martin. Au passage, vous remarquerez que ce dernier n’a pas vanté (avec un « A ») le petit Père des peuples ; il a en revanche commenté un sondage effectué par la fondation Carnegie... dont le siège est à Washington. 

                      Bien à vous.

                      Le comité rédactionnel de Résistance. 

                    • bernard29 bernard29 8 mars 2013 16:32

                      Il n’a même pas été « enbaumé » !!!

                      c’est un critère définitif ......


                      • bernard29 bernard29 8 mars 2013 16:35

                        « embaumé » serait mieux ...


                      • CN46400 CN46400 8 mars 2013 16:56

                        Erreur, il a bien été embaumé, mais il a été retiré du Mausolée de Lénine en 57


                      • Maha Drayo Mouyaya Maha Drayo Mouyaya 8 mars 2013 19:36

                        Va comprendre pourquoi ...


                      • tf1Goupie 8 mars 2013 23:05

                        Combien de méchants libéraux embaumés ?

                        Combien de leaders suprêmes embaumés ?

                        Chez les socialistes tous les être humains sont égaux ; mais bien sûr certains sont plus égaux que les autres smiley


                        • epicure 9 mars 2013 21:13

                          De toute façon staline et les staliniens n’étaient pas socialistes, ce qui explique pourquoi l’égalité n’est pas une valeur importante, sauf pour faire de al propagande pour faire croire qu’ils étaient socialistes.
                          Staline était aussi socialiste que DSK le défenseur du capitalisme international.


                        • Venceslas Venceslas 9 mars 2013 00:28

                          J’avoue que ça me gonfle un peu, cette reconnaissance à Joseph Staline, à qui nul ne doit rien. Et le fait que certains Soviétiques soient ambilants vis-à-vis de leur ancien dirigeant, chose la plus naturelle du monde, je change rien à l’affaire.
                          Les Russes, qu’Hitler prenaient pour des sous-hommes, une race « d’esclaves nés », se sont vus envahir par des troupes dont les horreurs dépassaient encore celles de leur propre régime. Et ce régime, soviétique, était malgré tout, le leur. La résistance leur a paru naturelle. De surcroît, ces « sous-hommes » (dixit Adolf), étaient remarquablement courageux dans l’adversité, et ils ont prouvé qu’ils pouvaient donner du fil à retordre à ce fou furieux assoiffé de sang. Ce sont les peuples d’Union Soviétique qui nous ont évité la catastrophe. N’oublions pas Joukov, le général remarquablement avisé. Staline, là-dedans, sans se mouiller, n’a fait que récolter les lauriers parce qu’il était le numéro 1 du pays. Un peu facile, pour lui, d’être adulé, ça n’enlève rien au mépris qu’il mérite.
                          Gloire au peuple russe sans Staline, c’est mon dernier mot.


                          • Maha Drayo Mouyaya Maha Drayo Mouyaya 9 mars 2013 07:55

                            @Venceslas
                            Ca fait plaisir de lire une parole de sagesse. Staline avait une capacité remarquable de récolter les lauriers et s’attribuer les mérites des autres. C’est probablement cette absence de morale qui l’a porté au pouvoir.


                          • CN46400 CN46400 9 mars 2013 21:09

                            @Maha Drayo Mouyaya

                            La morale n’a rien à voir avec la prise de pouvoir de Staline. Pour arriver à ses fins il n’a eu qu’à surfer sur les inégalités générées par la NEP, ce qui lui a permis d’obtenir l’appui des jeunes bolchevics (les vieux étaient dans les cimetières de la guerre civile) qui connaissaient aussi sommairement le marxisme que Staline. A partir du moment où les anciens Troski, Zinoviev, Boukharine etc ne prenaient pas, ouvertement, la défense de la NEP, l’affaire était, pour Staline , dans le sac !


                          • epicure 9 mars 2013 21:28

                            @Par Maha Drayo Mouyaya (xxx.xxx.xxx.94) 9 mars 07:55

                            C’est exactement ça, l’absence de morale, l’appétit du pouvoir qui ont motivé staline jusqu’à sa mort, sinon comment comprendre ce culte de la personnalité qui n’est inscrit dans aucun texte socialiste historique, et même la négation de toute la philosophie socialiste ?
                            IL n’a aps juste récupéré les lauriers des personnages qui ont agis, mais aussi il a récupérer les lauriers de l’humanisme socialiste, de l’émancipation marxiste , pour imposer un régime qui n’était ni humaniste, ni émancipateur.
                            Savoir jouer sur l’exaspération, les mécontentements de certains groupes, pour accéder au pouvoir et imposer un pouvoir personnel, c’est le propre des manipulateurs comme hitler.
                            Donc la seule objection à tes propos c’est que staline était un manipulateur qui a su jouer des tensions dans l’URSS à la mort de lénine.
                            Oui sûrement que la force, mais aussi en contre coup la faiblesse ( face à une dure dictature ) du peuple russe, c’est sa capacité à supporter les dures épreuves, le courage face à l’adversité.
                            Le dictateur staline a plutôt favorisé la débâcle en 1941 plutôt qu’autre chose, il a eu de la chance de rassembler de bons officiers, surtout des généraux lors de la réorganisation de l’armée rouge suite à cette débâcle.

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON






Les thématiques de l'article


Palmarès