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Je voudrais l’adresse et les coordonnées de l’organisme qui verserait 780 euros par mois
aux femmes qui ont travaillé au foyer , travailleuses à part entière, cela m’intéresse personnellement.
Il est impossible de faire une comparaison en général entre les femmes qui travaillent au foyer
et les femmes qui ont un emploi donnant lieu à une rémunération venant de l’extérieur
parce que deux éléments font biais dans un premier temps :
- la richesse, ou la pauvreté, du couple à la base de la famille, c’est à dire que la répartition du travail est soit une nécessité, soit un choix.
- le genre de travail qu’exercent les parents : choix et contraintes n’ont strictement rien à voir dans un couple où le père serait enseignant par exemple, et dans un couple où le père est marin au long cours, par exemple.
Entre un couple organisé autour de deux emplois rémunérés,
et un couple organisé autour de l’emploi extérieur de l’un et du travail à la maison de l’autre,
la répartition des tâches est différente, l’organisation du temps de travail/loisirs est différent, les responsabilités envers les membres du foyer s’exercent différemment, l’argent qui rémunère le travail de l’un et de l’autre circule différemment,
MAIS LA SOMME DE TRAVAIL EST EGALE, et la considération doit l’être à égalité.
Quant à ce que rapporte, ou inversement coûte, A LA SOCIETE, la décision d’une femme de travailler au foyer ou à l’extérieur, ELLE REVIENT AU MEME (Une femme au foyer sort de la concurrence à l’emploi avec une autre femme, une femme ayant un emploi à l’extérieur et paye des impôts bénéficie aussi de l’argent public pour les frais de garde de son enfant etc..)
Ce qui est extraordinaire chez certaines féministes,
c’est leur amnésie sélective sur la raison pour laquelle (entre autres) les premières féministes ont voulu SORTIR DU FOYER : parce qu’elles y travaillaient plus pour les autres que pour elles-mêmes, et sans considération. Le paillasson, pourtant, à son utilité dans la société.
Même l’image de la potiche au mari pété de tunes est une insulte envers les femmes : pourquoi le travail de potiche serait-il gratuit ? il ne rapporte rien à personne, peut-être ?
Chaque point de cet argumentaire soulève des questions qui sont à approfondir, des comparaisons qui sont à préciser.
Mais l’idée générale c’est, cela rappellera peut-être quelque chose à certaines qui me liront, c’est que même si « L’une chante et l’autre pas », il ne sert à rien que les unes enfoncent les autres pour se grandir elles-mêmes, c’est biaisé au départ.
J’ai passé autant d’années, dans ma vie de femme, à travailler au foyer qu’à l’extérieur :
quand on peut choisir, il s’agit de choisir entre tels avantages et tels inconvénients,
et jamais je ne resterai muette si j’ai l’occasion de défendre les femmes qui travaillent au foyer,
je connais trop bien en quoi cela consiste exactement.
Et ce que je n’avais fait que repérer dans quelques instants de souffrance aiguë, c’est le poids terrible du mépris totalement injustifié que certaines femmes aveugles, qui souffrent dans leur travail à l’extérieur, déversent sur d’autres, si dévalorisées qu’elles en restent muettes.
Les 780 euros ils rémunèrent quoi exactement ? une retraite quelconque ? des allocations versées à des femmes immigrées qui ne nous concurrenceront pas sur le marché de l’emploi ?
J’essaye de coller un smiley pour atténuer mon propos, Colre, ça ne marche pas.