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Commentaire de maamar farah

sur Lettre au brave soldat Watada


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maamar farah maamar farah 13 février 2007 12:21

Vous me demandez de « comprendre » les généraux putchistes ? Si j’étais dans le camp des Français d’Algérie, certainement que j’aurais été non seulement « compréhensif », mais j’aurais sans doute appuyé une telle démarche. J’étais trop jeune pour comprendre et agir. Mais, visiblement, étant de l’autre côté de la barrière, je n’aurais rien compris aux problèmes franco-français qui venaient de surgir en Algérie. Et puis, pour être honnête, si la question s’était posé à moi, j’aurais été du côté de ceux qui luttaient pour leur indépendance. Peu importe ce qui s’est passé après : il y avait un problème de décolonisation et la France coloniale ne pouvait pas résister à la vague qui emportait le vieil ordre impérialiste.

C’est l’histoire et elle se répète de nos jours, ici même, entre les partisans de l’ordre républicain et de la démocratie et ceux qui veulent instaurer le pouvoir absolu des Talibans ! 200.000 morts et des destructions massives après, l’Algérie se relève peu à peu d’un nouveau drame. Mais, le résultat n’est pas à la mesure de nos sacrifices et de nos espoirs. Un pouvoir décadent et corrompu - soutenu, faut-il le rappeler par les démocraties occidentales ; bisness oblige- continue de gérer notre pays comme une propriété privée.

Nous nous battons contre deux forces : le régime dictatorial et les islamistes extrêmistes. Mais bon, c’est la vie et, à défaut de demander à l’opinion occidentale de nous aider, qu’elle comprenne où en sont exactement les démocrates algériens, du moins ceux qui refusent de venir chez vous pleurnicher. Nous restons ici et nous combattrons ici pour la République et la Démocratie.

Ceci nous éloigne du sujet, mais, c’était juste pour répondre à une question. Puissions-nous, les uns et les autres, et notamment ceux qui continuent d’aimer cette patrie parce qu’ils y sont nés, qu’ils y ont vécu, ou qu’ils y ont bâti des rêves insensés, puissions-nous comprendre que rien ne vaut la paix et la concorde et agir pour que les liens les plus solides se nouent entre les deux rives de la Méditerranée. Pour que nos enfants puissent se retrouver sans que les nuages du passé n’assombrissent leur horizon.

Le combat de Watada est celui de la vie et de l’espoir. Saisissons le message qu’il nous envoie tel qu’il est, loin des contraintes de la hierarchie militaire et des impératifs des systèmes archaïques. A la mondialisation de la force et du profit, opposons la modialisation de la fraternité.


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