’’Il faudrait urgemment plafonner les pensions (a 2,5 SMIC ou moins) avant de parler de quoi que se soit. ’’ (actias)

Sans vous faire injure, ou alors seulement la moindre, permettez moi de vous dire que vous ne parlez pas en connaissance de cause.

J’explique : dans les retraites par répartition, il y a deux composantes : la retraite de base et les complémentaires.

- la retraite de base est une sorte de compromis (améliorable certes) entre un minimum vieillesse et une authentique retraite, je ne m’étendrai pas sur ce point, mais seulement pour dire que son montant maximal est inférieur au Smic.

- les complémentaires sont calculées sur la base de cotisations réelles tout au long de la carrière, par accumulation de points acquis ; elles fonctionnent donc comme les retraites par capitalisation, mais ne sont pas comme elles des usines à gaz, et ne présentent pas les aléas dangereux des fonds de pensions.

Si vous limitez les retraites par répartition, autrement dit les cotisations, le ’crime’ profitera forcément aux fonds de pensions, puisque les hauts revenus, n’ayant plus le choix, y auront recours automatiquement.

Cela revient à interdire partiellement les retraites complémentaires par répartition au profit des fonds de pension, sans aucun intérêt pour les travailleurs, au contraire, puisque les fonds de pensions exigent des rendements calamiteux que les entreprises françaises ne peuvent pas supporter. Résultats, les entreprises ferment et le cercle est vicieux. Qui serait assez sot pour courir après son ombre ? C’est pourtant ce que font les libéraux : ils nous forcent à des comportements mimétiquement (*) prédateurs, mais comme il n’y a pas assez de place dans le monde pour tous les prédateurs potentiels, cela nous conduit à lâcher la proie pour l’ombre : notre industrie et nos retraites pour ni industries ni par conséquent, retraites : pas de bras pas de chocolat !

(*) Du grain à moudre pour Luc-Laurent Salvador.