Bonsoir,
@l’auteur
Pardonnez-moi de vous contredire, mais je crois que quelques mises au point s’imposent, en tout cas de mon point de vue.
Le fait de dire que la réforme des rythmes scolaires coûte de l’argent, et par simplification extrême relier cela au jour d’école du mercredi ou du samedi matin, n’est pas tout à fait exact : ce qui coûtera de l’argent aux collectivités locales, financées par nos impôts dois-je le rappeler, est le fait que des activités péri-éducatives doivent obligatoirement être mises en place. Ces activités nécessiteront de rémunérer du personnel, et, entre parenthèse, ne seront pas obligatoires pour les élèves, dans la mesure où il n’est écrit nulle part qu’elles seront gratuites pour les parents d’élèves.
@Sinbuck
Vous écrivez qu’un des problèmes essentiels de l’éducation nationale est le fait que les enseignants ne sont pas consultés.
La réalité est en fait assez différente de ce que vous décrivez. Les organisations syndicales, censées représenter les enseignants, sont systématiquement consultées. Alors oui, leur représentativité est certes contestable - et l’on est en droit de se demander s’il n’en est pas ainsi de notre représentativité en tant que citoyen - mais dans l’état actuel du système, les OS représentent les enseignants.
J’ajouterais même que s’il existe bien un ministère co-géré par les OS, c’est bien l’éducation nationale. Pourquoi ? Tout simplement parce que le personnel enseignant représente un nombre non négligeable d’électeurs que ni la droite ni la gauche n’aiment se mettre à dos tant leur inclination à descendre dans la rue est manifeste.
Enfin, vous vous méprenez sur la manière dont les choses sont pensées et mises en oeuvre : l’administration ne fait qu’appliquer une politique, ou répondre à une commande. En d’autres termes, si consultation des acteurs de terrain il n’y a pas - ce qui est déplorable - c’est uniquement le fait d’une volonté politique, mais certainement pas du fait de l’administration bureaucratique telle que vous la qualifiez.
Si l’on en revient à la réforme des rythmes, accompagnée par d’autres mesures telles que la mise en place de dispositifs dénommés « plus de maîtres que de classes » et « l’accueil des enfants de moins de 3 ans », ce que tous les acteurs de terrains vous diront, y compris les « bureaucrates », c’est que le gouvernement a décrété une réforme, sans avoir pris suffisamment le temps de consulter toutes les parties prenantes, et donc sans avoir anticipé les difficultés de la mise en oeuvre d’une telle réforme.
En somme, si tout le monde s’accorde à dire que le fonds de la réforme est bon, la méthode est plus que discutable, tout comme son calendrier d’application : l’amateurisme à un tel niveau de responsabilités est pour ma part assez effrayant.