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Le coût de la réforme des rythmes scolaires serait un problème ?

Depuis que Vincent Peillon a décidé de faire passer la semaine scolaire de 4 jours à 4 jours et demi, revenant ainsi sur l’une des idées les plus farfelus du quinquennat Sarkozy, l’un des arguments les plus récurrents de ceux qui sont contre ce rétablissement, c’est le coût de cette mesure.

Il semble bien que tous les adeptes du statu quo fassent preuve d’un manque de réflexion en s’arrêtant à ce seul argument comptable.

Eux qui font preuve d’une imagination débordante lorsqu’il s’agit d’imposer des mesures toujours plus strictes afin de réduire les dépenses publiques, semblent étrangement bien incapables de réfléchir plus loin que le bout de leur nez dans le cas présent.

En effet, si l’on veut que demain notre pays se redresse, si l’on veut avoir des médecins, des entrepreneurs inventifs, des enseignants, des chercheurs, bref les nouvelles forces vives de notre nation du futur, il faut peut-être avoir l’intelligence de comprendre que les millions investis aujourd’hui rapporteront des milliards demain.

Alors pourquoi ceux qui disent agir pour le bien du pays en voulant toujours réduire les déficits ne voient-ils pas qu’un investissement sur la jeunesse est vital pour notre pays ?

Et bien tout simplement parce que ces gens n’agissent pas pour le bien de la France mais juste pour le monde de la finance.

Il serait peut-être temps que ces gens s’interrogent sur le bien fondé de leur pensée unique qui nous a conduit à cette crise financière, et qu’ils acceptent de temps à autre des réformes qui sont un bien pour un avenir à long terme.

Et la seule véritable question qui s’impose, c’est quelle serait le coûts pour la France si on laissait notre école en l’état ?


 

 


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12 réactions à cet article    


  • ZEN ZEN 11 mars 2013 10:35

    Pendant que l’on parle des rythmes, on escamote l’essentiel...


    • Sinbuck Sinbuck 11 mars 2013 15:39

      Très bon article de Jean Robelin...


    • Sinbuck Sinbuck 11 mars 2013 12:02

      Un des problèmes essentiel dans l’éducation nationale est la NON-consultation des profs. C’est quand même un comble ! Comme toujours les acteurs de terrain sont ignorés au profit de l’administration bureaucratique et des pressions pour faire tourner le commerce pendant les vacances.
      Faut-il établir des rythmes scolaires à partir des bilans comptables des commerçants ?


      • fatizo fatizo 11 mars 2013 16:51

        L’enfant arrive en dernier, avant il y a le tourisme et la restauration . On marche sur la tête.


      • 6ber 6ber 11 mars 2013 13:18

        Nous sommes gouvernés par des comptables.
        La part du Peuple est la variable d’ajustement des profits des nantis et des possédants.
        Nous ne sommes que des pourcentages sur une feuille de papier.


        • averoes 11 mars 2013 13:46

          L’auteur semble prendre pour argent comptant les apparentes bonnes volontés du ministre de l’Éducation Nationale et décrète d’un ton péremptoire que l’argument phare des opposants à cette réforme réside uniquement dans des considérations financières et que ces derniers sont nécessairement pour le statu quo.

          N’est-ce pas vite aller en besogne ? S’est-il interrogé un seul instant sur les velléités qui sous-tendent cette volonté d’imposer le mercredi matin au lieu du samedi matin, organisation du temps scolaire en vigueur avant la réforme de 2008 et qui ne nécessitait, ni ne nécessite, de finances insupportables pour les communes ? N’a-t-il pas vu que le projet ministériel repose sur une équation, on ne peut plus réductrice, consistant à imputer le problème des mauvaises performances scolaires des élèves français à la seule question des rythmes scolaires ?

          Quiconque doté d’un minimum de bon sens comprendrait que le problème de l’échec scolaire est le résultat d’une conjonction de plusieurs causes. Parmi celles-ci, on peut citer les effectifs surchargés des classes, des programmes lourds et inadaptés, comprenant parfois des notions très difficiles à l’acquisition, avec de nouvelles matières (comme l’enseignement de l’Anglais, de l’informatique, de l’histoire des arts… -où est donc le temps pour enseigner tout ce qui est exigé en mathématiques et en français ?-) qui assignent à l’enseignement en primaire une tâche presque kafkaïenne, des élèves davantage portés sur la culture de l’image imposée par la consommation frénétiques des jeux vidéo et donc difficiles à intéresser à une culture scolaire, certains parents qui ont parfois une attitude consumériste à l’égard de l’école, se déchargeant de leur responsabilité relative à l’éducation élémentaire de leurs enfants et laissant tout reposer sur le dos de l’école, à telle enseigne que dans certaines classes, l’obligation de faire respecter la discipline –condition nécessaire et préalable à tout acte d’enseignement- exige parfois un temps très long qui finit par l’emporter sur celui des apprentissages purement scolaires.

          Alors, de grâce, au lieu d’une vision étriquée des choses, n’est-il pas plus juste de considérer le problème dans sa globalité et d’avoir un minimum d’égards à la complexité qui lui est sous-jacente ? D’ailleurs, comment peut-on réformer efficacement l’école sans inscrire ce dessein dans un projet global de la réforme de la société ? Si l’on admet que l’école n’est qu’un secteur de la vie d’une société, et que sa bonne marche implique une coordination avec les autres composantes de la société, n’est-ce pas arroser le désert que de vouloir s’atteler à réformer un secteur de la société en laissant de côté ceux qui lui sont liés et qui déterminent à bien des égards son fonctionnement ?


          • Sinbuck Sinbuck 11 mars 2013 15:34

            Très bonne analyse Averoes.
            C’est une question de société... globale et inclusive auquel nous devons répondre.
            Les inspecteurs académiques expliquent que les mauvais résultats du système scolaire français dépendent du système d’évaluation/notation pris en compte. Bien sûr !

            Le système est très inégal et inadapté à la modernité nécessaire des apprentissages. Je le répète, les profs doivent être consultés, et l’administration française doit se remettre en question. J’ai moi-même était remis à l’ordre pour avoir demandé des statistiques au Rectorat de Toulouse, le secrétaire général m’a transmis (par voie hiérarchique) des menaces financières et administratives si je posais encore des questions. Alors, elle est où la France ?

            Le problème du système éducatif est complexe, mais il faudrait déjà remettre en question l’administration et sa structure fonctionnelle. Déjà, d’autres rouages permettent d’exprimer d’autres mouvements et d’autres trajectoires pouvant infléchir l’état des lieux.

            A partir de là, un débat national peut-être lancé... pour trouver des solutions à l’éducation de nos jeunes enfants. Mais si la structure décisionnaire n’est pas remise en cause, il n’y aura pas de miracle !


          • fatizo fatizo 11 mars 2013 16:57

            Ce billet n’a pour but que de traiter du retour de la semaine à 4 jours et demi, ce n’est pas pour autant que j’ignore les problèmes que vous traitez .

            Mais vu le tolet que la semaine de 4 jours avait provoqué dans l’enseignement , il me parait aujourd’hui inouï que certains freinent des deux pieds pour sa suppression .
            De même je trouve l’argumentation du coût d’une réforme bien mesquine en rapport de ce que coûte réellement la dégradation de notre école à la collectivité .

          • Sinbuck Sinbuck 11 mars 2013 18:14

            Oui Fatizo, j’avais bien compris ton intention...


          • Artius 11 mars 2013 23:46

            Bonsoir,

            @l’auteur
            Pardonnez-moi de vous contredire, mais je crois que quelques mises au point s’imposent, en tout cas de mon point de vue.
            Le fait de dire que la réforme des rythmes scolaires coûte de l’argent, et par simplification extrême relier cela au jour d’école du mercredi ou du samedi matin, n’est pas tout à fait exact : ce qui coûtera de l’argent aux collectivités locales, financées par nos impôts dois-je le rappeler, est le fait que des activités péri-éducatives doivent obligatoirement être mises en place. Ces activités nécessiteront de rémunérer du personnel, et, entre parenthèse, ne seront pas obligatoires pour les élèves, dans la mesure où il n’est écrit nulle part qu’elles seront gratuites pour les parents d’élèves.
            @Sinbuck
            Vous écrivez qu’un des problèmes essentiels de l’éducation nationale est le fait que les enseignants ne sont pas consultés.
            La réalité est en fait assez différente de ce que vous décrivez. Les organisations syndicales, censées représenter les enseignants, sont systématiquement consultées. Alors oui, leur représentativité est certes contestable - et l’on est en droit de se demander s’il n’en est pas ainsi de notre représentativité en tant que citoyen - mais dans l’état actuel du système, les OS représentent les enseignants.
            J’ajouterais même que s’il existe bien un ministère co-géré par les OS, c’est bien l’éducation nationale. Pourquoi ? Tout simplement parce que le personnel enseignant représente un nombre non négligeable d’électeurs que ni la droite ni la gauche n’aiment se mettre à dos tant leur inclination à descendre dans la rue est manifeste.
            Enfin, vous vous méprenez sur la manière dont les choses sont pensées et mises en oeuvre : l’administration ne fait qu’appliquer une politique, ou répondre à une commande. En d’autres termes, si consultation des acteurs de terrain il n’y a pas - ce qui est déplorable - c’est uniquement le fait d’une volonté politique, mais certainement pas du fait de l’administration bureaucratique telle que vous la qualifiez.
            Si l’on en revient à la réforme des rythmes, accompagnée par d’autres mesures telles que la mise en place de dispositifs dénommés « plus de maîtres que de classes » et « l’accueil des enfants de moins de 3 ans », ce que tous les acteurs de terrains vous diront, y compris les « bureaucrates », c’est que le gouvernement a décrété une réforme, sans avoir pris suffisamment le temps de consulter toutes les parties prenantes, et donc sans avoir anticipé les difficultés de la mise en oeuvre d’une telle réforme.
            En somme, si tout le monde s’accorde à dire que le fonds de la réforme est bon, la méthode est plus que discutable, tout comme son calendrier d’application : l’amateurisme à un tel niveau de responsabilités est pour ma part assez effrayant.

            • Sinbuck Sinbuck 14 mars 2013 11:00

              merci des précisions Artius,
              mais les syndicats ne sont pas du tout représentatif. Je les avait appelé pour obtenir des statistiques, ils ne les avaient pas et ils n’avaient pas pensé à demander ce genre de statistiques ! Il s’agissait seulement du nombre de titulaires et de non-titulaires sur une période de 5 à 10 ans. Ce n’est pas compliqué ! Les syndicats et leurs responsables profitent d’une situation pour progresser rapidement dans les échelons... mais ne servent pas l’intérêt général.


            • Artius 17 mars 2013 14:53

              Oui, c’est bien le problème de la représentativité qui est en cause... Car à tous égards, ceux qui nous représentent sont censés rechercher l’intérêt général, et uniquement l’intérêt général.

              Malheureusement, les intérêts partisans et particuliers sont souvent le moteur des décisions prises par les politiques.

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