re josuha
merci pour taréflexion
en 1999 dans un essai j’écrivais ceci :
…à l’homme Utopique…
L’utopie pour
la plupart d’entre nous relève du rêve, mais du rêve non
accessible à la réalité.
Mais au fait ?
De quelle
réalité parlons-nous ? La nôtre celle de nos désirs
personnels de l’image que nous avons de notre existence, ou la
réalité qui inclut les autres ?
Pourtant dans
l’un ou dans l’autre cas, il nous faudra des « éléments de
mesure », il nous faudra comparer, évaluer, mais comment faire
si nous n’avons rien appris. Dans ces cas là, nous écoutons ce
qui se dit, s’écrit, tout ce qui se fige dans le temps, par des
légendes, des maximes, des usages, des habitudes, et dans tout cela
nous prenons ce qui nous convient, pour vivre notre quotidien.
Et ce
quotidien ce n’est pas rien, il est même Tout. Alors,
en l’observant, ce que nous ne faisons pas la plupart du temps,
nous verrons que nous échangeons un grand nombre d’informations,
mais que nous n’avons que très peu de communication
relationnelle, faute de temps et à cause du nombre qui
fait que la masse dilue et absorbe les individualités, au point
d’empêcher toute relation inter personnelle.
Rien de bien nouveau, de tout temps il en a été
ainsi, du moins dans le monde contemporain. Pourtant les hommes
en ayant sous leurs yeux le monde sensible avec un but à leur
communication, (la procréation), ne s’en sont pas contentés, et,
concomitamment certainement, ils ont développé deux mondes, le
monde physique et le monde Utopique. Le monde physique, celui de tous
les instruments que nous avons réalisé, et celui de la pensée
abstraite, notre imaginaire, que je qualifie
volontairement d’utopique. Néanmoins, aucun des deux
n’est séparé de l’autre, car tous les deux sont le produit de
la pensée symbolique[1].
Au-delà du fait d’être interdépendants, ils s’entrechoquent ou
s’associent sous la baguette de notre pensée. J’y reviendrais.
Pourquoi je
qualifie notre imaginaire d’utopie ?
Simplement pour banaliser le mot « utopie »,
comme d’autres ont banalisé le mot « charges », afin qu’il
ne nous fasse plus peur, qu’il ne nous fasse plus peur pour le but
que je poursuis, celui de vous expliquer qu’il
n’y a pas d’utopie irréalisable.
[1]
Note
de l’auteur. Par simplification je n’invoque que la pensée
symbolique, car selon certaines conceptions, la cognition serait
aussi fondamentalement appréhension et reconnaissance de formes par
la perception, par exemple nous pouvons nous déplacer mentalement
dans des cartes spatiales d’un environnement connu, et imaginer
des obstacles infranchissables qui privilégieront certaines
directions.
cordialement.