Re-bonjour Nisco,
tout celà est très théorique, je vais vous donner un
exemple de ce que je crains :
Récemment -il y a quelques mois, je crois-, on a vu des émeutes au Mexique ; pourquoi ? Parce que les prix du taco avaient triplé (300%) ; et pourquoi celà ? Parceque des industries américaines avaient consommé, donc acheté en grande quantités un des ingrédients du taco (une farine, je crois) et que les cours en bourse de ce produit avaient donc monté.
Et voilà comment des particuliers se retrouvent en
concurrence avec des intérêts industriels et économiques
qu’ils ne sont pas de force à affronter, celà va de soi.
Si vous introduisez l’eau sur le marché mondial, bien sûr
que par la force des choses, il restera des petits marchés
locaux, captifs, qui seront protégés ; mais ils ne seront
pas la règle.
La règle, ce sera de grands conglomérats qui posséderont
des marchés immenses, et qui nous factureront l’eau "à la
pompe" ; en tant que consommateur, vous avez un pouvoir sur
le prix de l’essence, vous, malgrès la concurrence théorique qui règne entre les « majors » ?
Mais l’eau est beaucoup plus vitale que l’essence...
Ou alors, il peut être décidé que l’eau n’est pas un
produit comme les autres, et que sa distribution doit
être soumise aux besoins des gens, et non à leurs
ressources financières et aux marchés.
Mais c’est alors une décision politique, artificielle, que seuls des gouvernements puissants et soucieux du bien-être de leurs ressortissants peuvent prendre. Et c’est tout le
contraire d’une privatisation.
A voir comment se présentent les choses, c’est bien vers
une privatisation de l’eau que nous nous dirigeons.
Cordialement Thierry