Vous savez, il y a les statistiques, l’interprétation des statistiques, et le travail fait par les rédacteurs pour orienter l’emploi des statistiques et véhiculer une certaine idéologie.
Moi je n’ai aucune idéologie, je ne suis ni de gauche, ni de droite, et en même temps l’un et l’autre. Ce qui m’intéresse, ce sont les faits.
Je n’ai pas lu le rapport que vous citez, je n’en parlerai donc pas. Mais ce que je sais, et plus qu’avec un doigt mouillé, c’est que dans l’esprit de l’école catho, il faut accepter tout élève, on lui demande seulement de progresser. Et comme l’a si bien dit un commentateur, l’école catho considère être en relation avec une personne avant un élève. Et cette école dispose de services externes pour aider les élèves : détection des problèmes, résolution des problèmes, et d’une capacité à innover sur le plan pédagogique. Ils font de la veille, ils sont en mouvement, et sont beaucoup moins frileux que le public. Ca ne veut pas dire que les problèmes sont forcément résolus. Mais c’est une école au service de l’élève. L’école publique, c’est l’école au service du système. Et je n’ai pas écrit que c’était en soi mauvais. C’est l’usage qui en est fait qui est mauvais, et je sais que vous me rejoignez.
Ce que je sais aussi, c’est que les écoles primaires catho de certaines villes de gauche ont de grosses difficultés à rénover les bâtiments, à s’équiper, parce que les politiques freinent toute aide. Et là, je suis désolé, mais un élève n’a pas à être l’enjeu des politiques.
Vous parlez de financement de la scolarité, et ça tombe bien. L’école n’est pas gratuite, elle est payée par les recettes fiscales, et les contribuables n’ont pas droit au chapitre. Ils ne peuvent pas décider à quoi serviront leurs prélèvements. On parle d’enfant là, non ? De ce qu’il y a de plus précieux. Pourquoi les parents ne pourraient-ils pas bénéficier de bons services pour leurs enfants ?
Il y a de fortes disparités entre quartiers, villes, départements, régions. Des disparités entre établissements publics qui luttent pour attirer les élèves, ouvrir des classes ou conserver leurs profs, etc. Les disparités public/privé sont vraiment secondaires.
Si l’Etat fait mal son travail, il faut vous en prendre à l’Etat. Mais pas à des gens qui tentent de faire leur travail correctement. A Singapour, les écoles privées et publiques sont toutes deux très performantes. Mais il est vrai que les élèves et étudiants sont civiques, respectueux, et qu’ils reçoivent dès le plus jeune âge des cours pour vivre ensemble. Malgré de grandes différences ethniques et religieuses. Donc, le problème n’est pas le multiculturalisme. Le problème ne vient pas non plus de la pauvreté parce qu’en Afrique Noire, les classes de 50 élèves travaillant dans des conditions indignes sont calmes et respectueuses. Le problème vient de ce que la France est administrée par des incompétents à tous les niveaux qui n’ont rien à foutre, mais vraiment rien à foutre de la population. Ces gens là, placés tout en haut de la pyramide vivent entre eux. Ce ne sont pas les middle classes, lower upper classes et middle upper classes qui posent problème en payant quelques centaines d’euros une inscription dans le privé. Et s’ils le font, c’est parce que l’Etat est défaillant ! N’accusez donc ni ces gens, ni ceux qui pallient la défaillance de l’Etat. Et si l’Etat est défaillant, ce n’est pas la faute de la majorité des fonctionnaires qui essaie de faire son travail dans des conditions toujours dégradées. La faute incombe aux dirigeants de l’Administration, ignorants et fainéants qui agissent en aristocrates. Il y a bien entendu dans la Haute Administration des gens compétents, intelligents et travailleurs, et le système tient encore grâce à eux. Mais il y a aussi beaucoup trop de copains de coquins qui n’en glandent pas une, qui affichent des titres acquis il y a plusieurs dizaines d’années et qui rêvent d’être au Collège de France. La France n’a jamais été une vraie République, toujours une Aristocratie, l’une chassant l’autre.
Il y a un autre problème, qui dépasse largement l’école : en France, il n’y a pas de culture du service. Et ça touche autant l’administration que le secteur privé marchand. Je suis revenu pour voter (Mélenchon 1er tour et Hollande au second afin d’éliminer Sarkôme, vous voyez que je peux critiquer les socialos sans être antisocialo) et ça m’a vraiment marqué.
Enfin, je suis contre tout système dominateur, aussi, non, je ne me satisfais pas de la déliquescence de la République. Mais franchement, l’esprit des Lumières, l’égalitarisme, ce sont de beaux mots que je fais miens, mais qui ne se sont jamais traduits dans les faits. L’Encyclopédie n’a jamais été ouvert, il a juste été écrit.
16/03 11:20 - bibopelula
Me permettez-vous de vous suggérer de lire ci-dessus ma réponse au commentaire de Tristan (...)
16/03 10:25 - thomthom
Ne pensez-vous pas que si le « privé » a autant de succès, ce n’est pas à cause de (...)
14/03 23:24 - CHENARD Valérie
Bonjour, Intéressant. Je tenais juste à rajouter que l’article 106 du TFUE ordonne aux (...)
14/03 22:13 - Un partageux
14/03 20:11 - bibopelula
Vous voyez une « haine de la religion » dans un article qui n’utilise pas une seule fois (...)
14/03 19:28 - Un partageux
Moi, le partageux rouge et noir, moi l’athée qui n’aime pas être emmerdé par les (...)
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