L’ORDRE JUSTE
Début novembre 2006, un journaliste appelle la fédération du PARTI SOCIALISTE des Bouches-du-Rhône. Il souhaite parler avec Théo BALALAS, le responsable des adhésions à la « fédé ».
Ancien de l’OAS, cofondateur d’Ordre Nouveau et du Front national sur Marseille, Théo BALALAS a accompagné ou inspiré tous les exploits historiques de l’extrême droite locale (dont une série de plasticages et de « ratonnades » en 1973) avant de rallier Gaston Defferre.
À l’instar de ses amis de la « fédé », les Guérini, Menucci, Bernardini et autres pratiquants de « l’ordre juste », le cacique rose-brun du service encartage (son poste est l’équivalent fédéral de celui qu’occupe Jack Lang rue Solferino) milite aujourd’hui pour Ségolène ROYAL, dont il apprécie le « discours carré » en matière sécuritaire.
Le tromblon de 71 ans a assuré n’avoir aujourd’hui comme hier qu’un seul ennemi : « Les gaullistes qui ont trahi », marquant son attachement indélébile à l’Algérie française.
Une telle sincérité en socialisme méritait certainement un peu de publicité. Hélas, trop occupées à morigéner Georges Frèche, les instances supérieures du PARTIE SOCIALISTE ont gardé bouche close sur Théo BALALAS.
Quand le journaliste a appelé la fédé des Bouches-du-Rhône, dans le cadre d’un documentaire sur les crimes racistes commis à Marseille dans les années 70, on lui a répondu que le chef n’avait rien à déclarer. Et quand il a insisté pour obtenir au moins une photo, on l’a envoyé sur les roses.
Au même moment, on pouvait lire sur « Désirs d’avenir », le site Internet de Ségolène Royal, une intervention de Théo BALALAS exhortant ses troupes à « ne rien lâcher jusqu’au 16, [car] toutes les voix compteront ».
L’ex-OAS concluait : « Avec Ségolène Royal, OUI à une France tranquille, dans une France apaisée. »