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Commentaire de Pierre Régnier

sur « On supprimera la foi au nom de la lumière, puis on supprimera la lumière... »


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Pierre Régnier Pierre Régnier 16 mars 2013 23:36

Encore une fois je le répète, c’est l’interprétation actuelle de l’Eglise qui me révolte. Elle ne réfléchit pas à partir de la violence religieuse effective des religions depuis son existence, encore moins à partir des actuels besoins de pacification, pour nos enfants, nos petits-enfants et ceux qui les suivront.

 

Et oui, Ezéchiel, ou encore Jérémie (Jr, 31, 29) ont fait avancer, eux, dans le contexte de leur époque, la réflexion en rejetant la mauvaise phrase du Décalogue et en établissant la nouvelle règle, celle de la "rétribution personnelle" : la personne qui pèche c’est elle qui mourra. Plus tard Jésus a élargi la notion de justice, rejeté la violence exercée contre des innocents, prôné l’amour universel (plus seulement au bénéfice de son peuple juif), la non-violence, la recherche de la paix et du bien vivre-ensemble.

 

Les Pères de l’Eglise ont, par dogmatisme, annulé les progrès importants apportés par ces trois prophètes dans leur « interprétation humaine » (dans leur « vue d’en-bas »).

 

Quinze siècles plus tard, toujours par dogmatisme, les rédacteurs du Nouveau catéchisme et, pire encore, ceux des notes qui accompagnent, pour en donner la prétendue « bonne interprétation », la Bible annotée de Jérusalem (éditée en 2000) ont renouvelé cette annulation, devenue pourtant, dans le monde contemporain et tout spécialement avec l’envahissement de la violence islamique, plus mortifère que jamais.

 

L’Eglise a aujourd’hui l’impérieux devoir de reprendre la bonne progression au lieu de s’entêter à pérenniser son épouvantable prétendue « bonne interprétation » de la prétendue « bonne violence » prétendument "voulue par Dieu" à l’époque de l’Ancien testament.

 

J’ai détaillé tout ça dans le texte indiqué plus haut : Benoît XVI, premier responsable de la violence religieuse.

 

"Premier responsable" non pas parce qu’il aurait prôné la violence. Au contraire, bien sûr, il est pacifique et il appellait à la paix. Mais premier responsable parce que nul autre que lui (et le magistère et la hiérarchie de son Eglise) n’avait autant que lui le pouvoir de rejeter – enfin ! – la théologie criminogène.

 

C’est désormais le pape François et son Eglise qui ont ce pouvoir et cette « première responsabilité ». 


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