Valmour

Vous savez très bien en faisant semblant de ne pas savoir, que les chiffres et les statistiques internationales sont accablantes pour le système français : Aggravation des inégalités, favorisation d’une élite, confiscation donc de l’idéal républicain, les preuves ne seront toujours a apporté qu’aux gens qui ne voudront pas les voir, ou s’en amuseront.

 Votre condescendance et votre mépris, en donnant du madame Michu à tous vents, est en parfaite osmose avec l’esprit de corps habituel...
On ne peut qu’en rire, voilà la forme de réponse la plus calibrée en la matière.

 Vous vous perdez dans des considérations économiques qui n’ont rien à voir ici. Ou justement parce que la situation économique est désastreuse, l’école devrait revoir sa copie, arrêter cette politique qui mêne presque un enfant sur deux à redoubler avant la troisième, et mettre une bonne centaine de milliers d’élèves sans diplôme tous les ans à la sortie.

Les fondamentaux avec ça se sont perdues. Alors à quoi bon avoir fait de la surenchère avec ces bataillons de profs recrutés au niveau du master, sans qu’on soit capable de leur inculquer une once de pédagogie ?
Vous connaissez d’autre métier, où l’on vous lance ainsi sans qualification autre que celle de ce beau ramage du master.....
J’entends bien que les profs en sont les premiers victimes, mais alors pourquoi ne se mobilisent ils pas contre cette démagogie de la diplomite qui les arrange, au lieu de le faire dans un combat stérile et consternant contre le retour à une timide semaine de quatre jours et demi......
L’effet dans l’opinion est consternante !
.Rien de nouveau à l’ouest.
« Tout va très bien madame la marquise » écoutions nous en 39, derrière la ligne Maginot de nos certitudes.

Vous trouverez sur agoravox, où une majorité de profs nichent, matière à vous rassurer.
A mon avis, ces pauvres subverfuges ne pourront tenir bien longtemps, car voilà déjà qu’ils craquent. Pensez donc, même les socialistes sont bien obligés de tenter de refaire un minimum les plâtres.
Qu’il y est des profs admirables, et d’autres très mauvais, c’est évident.
Et c’est vrai pour toutes les professions.
Cependant, dans le corps enseignant, c’est particulièrement grave.
L’effet induit sur les élèves qui en seront victimes est totalement banalisé pourtant. On laisse des carrières longues se développer et on protège les moutons noirs au delà de la raison.

Un exemple : Mon fils avait reçu une claque, de façon aberrante, au prétexte qu’il ne rangeait pas assez vite ses affaires. J’ai été voir le directeur, qui m’a présenté ses excuses, et m’a demandé de ne pas accabler le prof en question, sous prétexte qu’il avait des ennuis personnels.
Parlons de cette affaire quelques mois ensuite à une collègue, quelle n’a pas été ma surprise de l’entendre raconter exactement la même histoire, qui s’était déroulée trois ans plus tot.....
Par la suite, j’ai su que ce prof chaque année avait ce genre de problème......

Travaillant dans la santé, je n’ose envisager la réponse qui me serait donné par l’administration si je manquais à mes obligations envers un patient. Nous sommes recrutés par un DRH, pas par une administration centrale, et ça change beaucoup de chose avec l’éducation nationale, son esprit stalinien, les profs comptant leur points pour leur mutation.....
L’an dernier, dans un bel esprit de corps, voilà que le projet de supprimer les inspecteurs a été remis aux calanques grecques.....
Le fait d’être apprécier par le directeur aurait sans aucun doute changé beaucoup de choses à l’immobilisme de certains, pas à d’autres.