Jeremy
Oui »c’est Jésus qui
construit la véritable église", et ceux qui se réclament de son exemple
ont donc à poursuivre et perfectionner
son œuvre, pas à prendre prétexte de ses réelles ambiguïtés pour l’enlaidir et
l’affaiblir dans la pratique. Voir dans mon texte "Benoît XVI, premier
responsable de la violence religieuse« à partir de »Parmi
les ambiguïtés énoncées par Jésus…" (1)
Je ne suis donc pas d’accord quand vous dites qu’il faut »définitivement faire son
deuil« de l’église catholique qui »ne reviendra jamais sur ce qu’elle
a fait ou dit, ne serait-ce qu’à cause de l’infaillibilité papale". Ceci
me paraît rejoindre le défaitisme qui constitue, en fait, l’idéologie
dominante, aussi bien dans le monde politique profane que dans celui qu’abîme
le mauvais pouvoir temporel des
religions. L’infaillibilité papale est une aberration relativement récente inventée,
justement, pour éviter de déranger la théologie déraisonnable, et installer le
clergé dans une « spiritualité » confortable mais pas du tout
« jésuïste ».
Ceci n’enlève rien à
la qualité éventuelle des démarches spirituelles individuelles. Mais celles-ci,
pour la pacification du monde, n’ont pas l’efficacité potentielle d’une bonne
démarche religieuse communautaire débarrassée du dogmatisme. Qu’on le veuille
ou non les religions ont un énorme pouvoir sociétal. Le judaïsme ne semble pas
pouvoir se séparer de ses origines élitistes, ni l’islam de ses fondements
violents. Le christianisme a, lui, depuis toujours, des fondements
pacificateurs et ce sont seulement ses tortueuses tricheries théologiques qui
servent son pouvoir temporel dans ce qu’il a de pire. Un honnête et courageux investissement
de tous les croyants dans la théologie peut et doit, au sein du christianisme,
le débarrasser de ses contradictions jusqu’à ce jour partiellement et
indirectement criminogènes.
(1) http://blog.sami-aldeeb.com/2011/09/18/benoit-xvi-premier-responsable-de-la-violence-religieuse/