Bonjour à tous,
Un peuple, c’est comme un enfant qui recherche la
protection d’un père, tout en aspirant à échapper à l’autorité qui restreint sa
liberté. Son émancipation sera soumise à sa capacité à surmonter ses peurs pour
se passer de la protection du père… et de son autorité pour respecter la loi
La théocratie est le gouvernement au nom de la prétendue parole de
Dieu. L’affirmation de Nietzsche « Dieu est mort » n’empêche pas à des
milliards d’humains de continuer à espérer en ce père symboliquement parfait, et de se mettre sous sa protection.
Des peuples entiers la revendiquent, acceptant de se soumettre corps et âme aux
chefs d’églises, les représentants auto proclamés de Dieu sur terre.
Une démocratie n’est pas épargnée par les
fantômes des dieux, sorte de « surmoi
collectif » (lien).
Mais l’être humain semble avoir encore trop peur de la liberté pour renoncer à la protection d’un père, et l’autorité qui va avec.
Le message de l’évangile peut se décrypter à la manière d’un conte : l’enfant en prend le sens à sa portée ; l’adulte, si sa maturité est suffisante, peut l’interpréter comme la levée du joug paternel,
de la délivrance vers la liberté. L’évangile ouvre alors la porte de
l’athéisme, quand sa lecture marque le moment où on se sent capable de
lâcher la main du père (Dieu), quand la peur de la liberté est
surmontée. Devenir libre, c’est dans le même temps devenir responsable.
Ça aussi peut être source d’angoisses.
Devenir athée ne prive pas l’intelligence de reconnaître les valeurs humanistes portées par
le dogme évangélique (loi sociale qui peut faire consensus), ni de constater qu’elles ont été détournées depuis 2000 ans
aux services de causes dégueulasses et méprisables. Les raisons de ces
détournements trouvent probablement leurs origines dans l’immaturité de l’homme
et sa peur de la liberté/responsabilité, comme le souligne Jacques
Ellul.
Mêmes interprétations possibles avec l’Ancien
Testament, quand Adam et Ève quittent le paradis terrestre pour entrer
dans la vie adulte responsable : ils quittent la protection de Dieu,
n’en ont plus besoin (en principe) et peuvent donc devenir athées.
18
ans, c’est l’âge légal de la majorité, mais chacun sait que ça ne
correspond pas forcément à la pleine et entière maturité. Des milliards
d’êtres humains n’y parviennent encore jamais.
Lire les textes
fondateurs des civilisations (Ancien et Nouveau Testament notamment)
comme des contes vous permettra (peut-être) de ne plus avoir peur de
lâcher la main de Dieu pour assumer votre liberté, de penser surtout,
mais aussi d’agir en toute responsabilité.
Bonne fin de w.e. pascal.