Extraits de l’Humanité.fr que je trouve intéressants :
" Pierre
Laurent, secrétaire national du PCF, a demandé ce jeudi que le Parlement
suspende ses débats pour se consacrer à la lutte contre l’évasion
fiscale. C’est que selon lui la crise est totale, et nécessite qu’on
s’attaque aux racines du pouvoir de l’argent.
Sur France inter
au journal de 13 heures, le sénateur de Paris a réaffirmé son
diagnostique de « crise très grave » à propos de l’affaire Cahuzac mais
aussi des révélations du Monde sur des paradis fiscaux et le trésorier
de campagne du candidat François Hollande.
"C’est une crise très
grave, il faut aller à la racine des problèmes, on ne va pas se
contenter de belles paroles. On voit bien que c’est le conflit d’intérêt
entre le monde de la finance et des fractions importantes du monde
politique qui sont à l’origine de cette crise.
Et c’est à cela
qu’il faut s’attaquer. Il y a des propositions pour ce faire qui sont
sur la table depuis longtemps. "Je rappelle qu’à l’initiative d’un
sénateur communiste, Eric Bocquet, le sénat a adopté un rapport qui fait
60 propositions pour lutter contre l’évasion fiscale, ces propositions
sont aujourd’hui lettre morte. Donc il faut passer aux actes.«
»La crise politique est totale, la crise de confiance est totale"
Dans une interview accordée à l’Humanité de ce jeudi, Pierre Laurent explique le fond de la crise politique.
"Mais la crise politique est déjà là ! Elle a été nourrie depuis des
années, pendant dix ans de pouvoir de droite, menée de concert avec les
institutions européennes pour dessaisir les citoyens, en appliquant des
traités désavoués par la majorité des Français.
Dans ces
conditions, et si le pouvoir socialiste continue de manière si indécente
à tourner le dos aux engagements, aux espoirs de changement social qui
ont été exprimés par les Français, et que s’ajoutent des dérives graves
comme celle de Jérôme Cahuzac au cœur de l’appareil d’État, le risque
d’une amplification de la crise politique est évident.
Si nous
voulons empêcher que la suspicion du « tous pourris » empoisonne la vie
publique, il convient de s’attaquer aux racines du pouvoir de l’argent,
en clarifiant les relations entre le pouvoir politique, qui doit émaner
des citoyens, et les milieux financiers, qui n’ont pas à se substituer à
l’intérêt général.
C’est ainsi que l’on reconstruira une politique guidée par l’intérêt général et non par l’appât du gain. " (fin de citation).
En tant que sympathisant du Front de Gauche, j’approuve cette analyse sans réserve.